Cézembre

Après le décès de son père Yann de Kérambrun décide de revenir à Saint-Malo dans la maison familiale dont il vient d'hériter. En pleine lassitude et remise en question suite à son divorce, l'éloignement de son fils et un mal-être au travail frisant le burn-out, il caresse l'espoir de retrouver une certaine sérénité en contemplant l'océan dans de longues promenades solitaires.
Sans vraiment chercher, Yann découvre des boîtes d'archives dans le bureau de son grand-père le plongeant dans le passé familial. Il y apprend comment le fondateur de l'entreprise a conçu ses bateaux à moteur qui ont permis d'assurer des liaisons régulières entre le continent et Guernesey.
Au-delà d'une passionnante saga familiale, Hélène Gestern brosse le tableau de la Bretagne de l'époque.
J'ai aimé retrouver l'écriture tellement agréable de l'auteure qui n'a pas sa pareille pour décortiquer les moindres pensées de ces héros.
La description de la côte bretonne quasi cinématographique m'a emmenée dans une longue balade bercée par le son des vagues et du vent.
J'ai pris grand plaisir à lire ce roman même si je me suis parfois perdue parmi les allers-retours dans la narration et la foultitude des personnages.

L'île côtière de Cézembre, située en baie de Saint-Malo, est le point d'ancrage du roman d'Hélène Gestern. L'insularité permet à l'autrice de magnifier la mer de Manche aux teintes changeantes et aux caprices météorologiques surprenants. Yann de Kerambrun, historien, quitte Paris pour se ressourcer à Saint Malo dans la demeure familiale. Il pense y trouver un havre de paix après une séparation difficile. Son arrière-grand-père, fondateur d'une société de transport maritime et ingénieur passionné, a laissé des archives importantes. le narrateur « plonge » dans l'histoire de l'entreprise, en décèle un secret familial, et démêle un arbre généalogique aux ramifications inattendues. le cadre géographique est dressé avec efficacité, son histoire est retracée avec intérêt. le style, fluide, est poétique pour traduire la beauté des paysages et le tourment des tempêtes ; il frôle, parfois, la « sur-écriture ». le récit de la saga des Kerambrun se double d'une rencontre improbable de Yann avec une joggeuse, Rebecca… Une nouvelle aventure se dessine…. le parcours de quelque 560 pages est ponctué de courts récits (dont le lecteur devine l'auteur, la date) qui illustrent la reconstitution du passé familial. Toutefois, le fil de l'histoire s'étiole, les relances ne maintiennent pas le rythme narratif. le dénouement est attendu et la révélation finale n'opère pas. Un avis en demi-teinte donc.

Yann de Kerambrun quitte Paris pour panser ses blessures de cinquantenaire (divorce, stress de la page blanche et enfant qui quitte le nid) dans la maison de son père, mort depuis peu.
C'est là, à Saint-Malo, qu'il va exhumer les archives de son aïeul, Octave, armateur de la première flotte de vedettes assurant de nombreux trajets dans la manche. C'est là encore, face à l'île de Cézembre que l'on peut voir depuis la fenêtre du bureau, que les secrets bien enfouis de cette famille de notables bretons vont refaire surface.

C'est long à démarrer mais on se laisse ensuite embarquer.
Une lecture en demi-teinte de ce long roman qui ne m'a pas totalement convaincue. L'épopée maritime, l'histoire de Cézembre et les secrets de famille ont fait mon miel ; les envolées sur la mer, trop lyriques à mon goût, quelques répétitions et des coquilles étonnantes (Amoco cadix ^^) qui, c'est bête, m'ont gêné, beaucoup moins.

L'autrice n'a pas son pareil pour nous parler de la mer et de ses fureurs, j'ai chaque fois eu l'impression d'y être et d'entendre le ressac et ressentir les embruns.

Je n'ai pas trop accroché au trop nombreux détails sur les recherches de Yann.
Il y avait aussi, pour moi, un peu trop de descriptifs et de longueurs.
J'ai même trouvé certains chapitres inutiles.

Par contre j'ai bien aimé ce côté historique de l'île de Cézembre ainsi que le petit côté suspense sur l'identification du corps (même si cela tarde à arriver).

Les deux personnages principaux sont excellents dans leurs rôles, et tout aussi prenants que émouvants.

Hélène Gestern possède une belle plume pour plonger et emmener son lecteur, juste un peu moins d'égarement et ce roman serait parfait.
Mais cela ne concerne que mon propre ressenti, n'hésitez pas à vous faire votre avis car cela reste un très bon voyage.

En tant que Malouine pure souche, je ne pouvais que m'arrêter devant ce titre qui m'évoque de nombreux souvenirs. Et je dois avouer avoir été charmée au début. Les points forts du livre sont nombreux : le sujet tout d'abord, qui cascade entre histoire, filiation, et enquête. Les personnages ensuite, dont la mer n'est pas le moins intéressant. le rythme enfin, très prenant puisque les chapitres sont très courts (10 pages max) et s'enchaînent bien.
Pour autant, je trouve que le livre s'est essouflé à la moitié. Les chapitres s'enchainaient moins bien, certains fils n'ont pas été tirés jusqu'au bout, et j'ai trouvé la fin plutôt décevante malgré un petit twist final (qui était toutefois attendu).
J'ai tout de même passé un bon moment, bercée par la marée montante et descendante si propre à ma région... :)