Il y a tant de choses à dire sur la philosophie et les apprentissages de ce livre. Deux sociétés, l'une à la pointe de la modernité où les écrans, les algorithmes et la technologie sont au coeur de la vie des habitants, où l'on ne décide de rien, pas même de ses partenaires amoureux car la science le calcule ; la seconde, sauvage, au mode de vie traditionnel, décrite comme dangereuse par la première. Les deux s'opposent de manière radicale. Comme toute dystopie, on se rend vite compte que la société promettant facilité et bonheur est entrain d'anéantir tout ce qu'il y a de plus humain en chacun. Cette société si connectée qui s'en remet à des algorithmes pour décider de tout est finalement tristement déconnectée de tout ressenti, de toute émotion, de tout ce qui fait de nous des êtres humains. Décide-t-on vraiment quand des machines décident pour nous ?
« Ce n'est rien de mourir, c'est affreux de ne pas vivre » dit
Victor Hugo. « Eteindre mes écrans pour allumer ma conscience » dit l'un des personnages. C'est de cela qu'il s'agit : redonner place à son pouvoir de décision, c'est redonner place à son désir, à son élan vital et son humanité. Sous un décor futuriste aux descriptions immersives,
Laurent Gounelle nous offre un apprentissage profond et nous interroge : quel prix à notre liberté ?