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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La discrétion est de mise chez Yamina, née dans les années 50 , et mariée en Algérie .
Elle a vécu les différents chaos qu'a connu ce pays. Son mari Brahim vient travailler en France, et c'est ici que naîtront leurs enfants.
Ils habitent Aubervilliers et Yamina élève ses enfants dans le respect de leur pays . Des 4 enfants, un fils, trois filles, l'une d'elle a la rébellion dans le sang, et ne manque pas de remarquer les humiliations subies et en particulier par sa mère qui n'est que douceur.
L'idée du livre est que Yamina cache une colère profonde venue d'Algérie, qu'elle la maîtrise totalement mais qu'elle sourd chez ses descendants et reprend racine.
Au lecteur de définir cette colère si présente en esprit dans le texte alors que la discrétion de Yamina est exposée.
Un joli hommage d'une fille à sa mère, romancé ou plus personnel.
Merci à NetGalley et aux Edts Plon pour cette lecture. #rentée littéraire.
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tres bel hommage a la mère, c'est tout a fait ça, là bas ici, la France, l'Algerie cet ecartelement mental qui perdure de generation en generation. Cet ouvrage eclairerait bien certains pleins d'a priori sur les jeunes issus de l'imigration mais aussi ces jeunes là par rapport à leur souffrance. A conseiller aussi à des ados. Par contre j'ai prefere de cette auteure "un homme ca ne pleure pas" plus abouti pour moi quand a l'emotion et la beauté du texte.
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Ne connaissant pas l'auteure qui apparemment n'en est pas à son premier roman, j'ai lu ce livre comme j'aurais pris un café avec elle. L'écriture en langage parlé offre cette facilité d'immersion dans le récit, qu'on peut aimer ou trouver excessif, ce qui a été je l'avoue parfois mon cas par moments. Même si on comprend l'intérêt des petits inserts pubs çà et là, laissant entrevoir un statut social et économique, à la longue cela m'a semblé « too much » et j'ai fini par les zapper, comme la pub à la télé. L'histoire est celle de sa famille, et de sa mère en particulier, Yamina, et j'ai surtout apprécié les retours arrière vers son enfance et adolescence en Algérie, lorsque, enfant, elle montrait déjà cette force tranquille en assumant les tâches de petite paysanne dans cette Algérie des années 1950.Ce livre témoignage écrit avec sincérité nous décrit le destin d'une famille d'immigrés algériens et de leurs enfants, nés en France. Un frère et trois soeurs et dont on pourrait penser qu'elle est Hannah cette révoltée, ou peut être bien les trois ensemble. N'ayant pas approfondi ce point, j'ai lu en souriant par moments, et à travers ses mots, sans doute beaucoup peuvent se reconnaître, même si les parcours et les ressentis sont toujours différents.
On comprend l'exil forcé de Yamina, qui ne se retrouve pas dans cette tour de banlieue parisienne, et j'ai alors pensé au film « In challah dimanche » de Yamina Benguigui, où Zouina fraîchement débarquée en Picardie en 1974 ressentira le même mal être que Yamina. Ce sentiment d'avoir laissé sa vie est sans doute partagé par la plupart de ces hommes et femmes, et ici c'est de l'exil des mères dont il est question plus précisément. Elles qui ont suivi leur mari en bénéficiant de la politique de regroupement familial. Même si d'autres femmes n'ont pas hésité une seconde et rangé rapidement leur haik dans leur sac sitôt montées dans l'avion, c'est en traînant les pieds que Yamina suivra Brahim. J'ai aimé les personnalités des enfants de Yamina et Brahim, qui ont tous cette envie de réussir pour ne pas décevoir les parents, car ils font partie de cet avenir sur lequel ils ont misé. Un livre nécessaire s'ajoutant aux nombreux témoignages déjà existants.
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L'auteure raconte la différence générationnelle d'approche de la question identitaire, selon que l'on est immigré ou enfant d'immigré(e) né(e) en France.
Taleb a fait la guerre d'indépendance, a épousé Yamina, puis est allé travailler en France. le couple a 4 enfants, 3 filles et un garçon. Les 3 filles (Malika, Hannah et Imane) sont assoiffées d'émancipation et refuse l'allégeance dont fait systématiquement preuve leur mère, en toute circonstance. Ce livre expose la façon dont l'intégration s'est opérée (et continue de s'opérer ?) dans une société filigranée par un déterminisme social qui a la vie dure.
Une introspection intéressante.
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L'écriture de ce roman est tout en douceur, et pourtant il parle de fragilités et de douleur. Mais il y a aussi de la joie dans ce récit, celle de Yamina, maintenant âgée de soixante-dix ans, qui vit à travers ses enfants désormais. « Maintenant, Yamina a ses enfants. C'est sa récompense à elle. ».
Yamina et Brahim, mariés en Algérie, se sont installés en France, où ils ont eu quatre enfants. Ces derniers devenus adultes, ils ressentent de l'injustice, et portent en eux la violence et les humiliations vécues avant eux, et ont du mal à comprendre la discrétion de leur mère. « Yamina est née dans un cri. Alors pourquoi choisir de mener une existence silencieuse ? »
A travers les trajectoires de chacun, on découvre l'histoire familiale, du départ d'Algérie, et surtout la vie de Yamina, qui ne dit rien de la souffrance de son exil, d'un passé qu'elle a laissé de côté. Ses sentiments enfouis rejaillissent à travers ses enfants. En effet, Yamina et Brahim ont réussi à étouffer une colère qu'ils ont transmise à leurs enfants. Un héritage qui est un obstacle à leur construction.
« Leurs vies discrètement éparpillées dans la poussière. Il faut se contenter d'une histoire fragmentée, de cette mémoire en morceaux. La jeune femme comprend aujourd'hui que son héritage est un puzzle. Et même si Yamina a fait de son mieux pour leur transmettre quelques-uns de ces fragments, c'est à ses enfants, à Malika et aux autres, de les rassembler à présent. »
Un roman touchant mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable. du déjà-vu, des sujets maintes fois traités autour de l'exil, l'adaptation à une nouvelle culture, l'identité, à la différence qu'il n'y pas de grand drame ici, « seulement » du mal-être, des névroses. Et un beau portrait de femme et de famille.

#rentreelitteraire2020 #NetGalleyFrance
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