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Greg Ruth (Autre)
EAN : 9782016291122
33 pages
Robinson (25/08/2021)
3.62/5   60 notes
Résumé :
Au Texas, dans la petite ville tranquille de Huntsville, Jack « Meadowlark » Johnson et son fils Cooper vont partager une journée épique. Cooper va devoir se confronter aux choix calamiteux de son père et lutter pour sa survie. Emportés dans un tourbillon de violences, le père et le fils vont, soudés, faire face à l’adversité et nouer une relation aussi dysfonctionnelle qu’émouvante. Un récit noir et contemporain qui illustre toute la difficulté de la relation père-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Texas, Huntsville.

Cooper est ingérable. C'est sa mère qui le prétend. C'est vrai que comme adolescent, on a déjà vu plus ordonné, plus poli, plus aimable…
La faute à qui ? Au père évidemment ! Jack ! Jack qui doit quinze mille dollars de pension alimentaire à son ex-femme qui a décidé de refaire sa vie avec Barry, un brave homme, mais pas le modèle qui plaît à Cooper qui n'a d'yeux que pour son père, ancien « champion » de boxe.

Jack, pour gagner sa vie, est obligé de travailler au pénitencier local qui abrite des tueurs patentés qui n'hésiteraient pas à découper leur propre mère en morceaux pour un dollar… Enfin, peut-être deux…

Cooper ne veut pas que son père le dépose à l'école. le père y tient… Mais voilà, son ex-femme, furieuse de ne pas recevoir son fric, lui a piqué sa caisse pendant qu'il discutait avec son fils. Jack appelle un collègue et ami, Buck, pour l'emmener au boulot. Faute de temps pour le déposer à l'école, Cooper l'accompagne au pénitencier où Jack doit assumer ses fonctions. Ce n'est peut-être pas le meilleur des jours pour cela… Trois des pires crapules se sont évadées, non sans avoir laissé leurs sanglantes signatures…

Critique :

Scénario de série B… ou Z… J'hésite… Ethan Hawke repassera pour ce qui est de l'originalité. Cependant, j'ai été ébloui par le dessin de Gregh Ruth. Un dessin très réaliste vif et mordant avec des scènes très cinématiques et un traitement des couleurs dans les tons beiges et les variantes de gris. Beaucoup de planches se retrouvent sans une parole (tout mot serait parfaitement inutile, le dessin parlant de lui-même).
Voilà un polar transformé en roman graphique dans un style très américain tant quant au contenu qu'à la forme.

Si vous aimez les dessins hyper réalistes traités avec une variété de plans, faites-vous plaisir et achetez cet ouvrage… que vous veillerez à ne pas laisser traîner entre les mains d'enfants mineurs tant la violence y est omniprésente dans toute sa cruauté.
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Texas, Huntsville. Cooper, un adolescent mal dans sa peau, qui fait quelques conneries, qui fait la misère à sa mère et à son beau-père, et qui idolâtre son père, ex boxeur qui a eu son heure de gloire, Jack « Meadowlark » Johnson. Quand son père vient le chercher ce matin-là, apprenant que Cooper a été viré de son lycée, il n'a pas d'autre choix que de l'emmener au boulot, la prison habilitée à appliquer la peine de mort. Hélas, c'est le jour où a lieu l'évasion de 3 détenus parmi les plus dangereux. Cooper se retrouve malgré lui témoin de ce qu'il n'aurait pas dû voir. Qui est son père ? Héros adulé par ses collègues, ou traitre ? Cette longue journée est l'occasion pour le père et le fils de se dire ce qu'ils ne se sont jamais dits, et va changer à jamais la vie de Cooper.
Le graphisme de Greg Ruth est magnifique, sensible, tout en douceur, couleurs sepia. le scenario comme le cadrage est construit comme un film d'action à succès : grande variation des plans, du très large à l'hyper serré, les gentils sont beaux, les méchants sont laids, belles voitures, bagarres, armes, attaques surprises, tout y est. Sauf la crédibilité…
Hélas, ce n'est pas ce que je cherche dans un roman graphique. Si le héros Jack « Meadowlark » Johnson n'avait pas les traits d'Ethan Hawke lui-même, j'aurais peut-être un peu mieux noté ; mais cet égocentrisme m'exaspère, en plus d'une fin qui ne tient pas du tout la route. Pourtant il y a quelques éléments un peu mystérieux dans l'histoire, le rapport de Cooper aux animaux, mais cela n'est pas du tout exploité. Et la psychologie des personnages n'est pas développée non plus (comme dans ce type de film d'action, je dirais...).
Donc je note le graphisme, plaisant, mais c'est tout.
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Une évasion de dangereux détenus, un face à face père fils luttant pour leur survie dans un contexte d'une violence inouïe, voilà ici réunis les ingrédients qui vont faire de Meadowlark, ce pavé de 250 pages scénarisé par Ethan Hawke et illustré par Greg Ruth un thriller captivant bourré d'adrénaline mâtiné d'un récit intimiste extrêmement touchant. Ce comics pas comme les autres est paru aux Éditions Robinson, le label BD d'Hachette.

Un miroir aux alouettes
« Certes, il est respecté au pénitencier mais ça reste un pauvre type qui a raté sa vie. »
Il, c'est Jack Johnson, un gardien de prison. Mais pour Cooper son fils, il reste Jack « Meadowlark » Johnson, champion de boxe … à une autre époque. Et le fiston est plein d'admiration. Il n'est qu'à voir le regard idolâtre qu'il jette sur l'affiche qui trône au dessus de son lit, non loin des gants de boxe. Rien d'étonnant alors qu'il n'ait que mépris pour le nouveau compagnon de sa mère Barry « l'autre abruti qui ne trouverait pas d'eau dans une rivière » et qu'il ne cesse de lui jouer des tours pendables, le dernier en date étant d'avoir piqué les 4 roues de la Pontiac Firebird qui, soit dit en passant, appartenait à son père mais vu qu'il avait un sacré retard dans le versement de la pension alimentaire … Cet acte va être lourd de conséquences. Contraint par les circonstances à passer la journée avec son père en prison, le voilà au mauvais endroit au mauvais moment car c'est ce jour-là précisément que va éclater une émeute couvrant l'évasion de trois malfrats psychopathes : Red, une espèce de King Kong albinos, Wolf boy au front barré du tatouage « Lucifer » et Colton Brady, une gueule d'ange, mais pas le moins dangereux des trois.
Suite aux mauvaises décisions de Jack, Cooper va être témoin de choses qu'il n'aurait jamais dû voir. Tous deux vont alors se trouver embarqués dans un roadtrip de tous les dangers où ils vont devoir lutter ensemble pour leur propre vie ... Magnifique face à face d'un père et son fils, grand moment de vérité pendant lequel chaque mot, chaque regard va prendre de l'importance.

Roadtrip et relation père fils
Aux manettes de ce roadmovie, Greg Ruth, dessinateur bien connu outre-Atlantique et Ethan Hawke. Oui, oui, il s'agit bien du Todd Anderson du « Cercle des poètes disparus », du Jack de « Croc Blanc », de l'auteur d'« Un automne à Central Park ». Il a troqué ici ses casquettes d'acteur, producteur, réalisateur et écrivain contre celle de scénariste de BD, ce qui n'est pas la première fois puisqu'un premier album du tandem Ruth/Hawke, « Indeh, une histoire des guerres apaches »était déjà paru chez Hachette Comics en 2017.
Ethan Hawke au scénario, c'est la garantie d'un traitement cinématographique tant dans le découpage que le cadrage avec une grande variation des angles de vue. Vont se succéder tout au long de l'album des planches où les plans rapprochés sur les visages du père, du fils donnent encore plus de poids aux mots ainsi que des planches muettes qui sont tout aussi parlantes. Lors des scènes d'action tout s'accélère et le dessin devient extrêmement énergique et dynamique. Enfin, la réalisation des planches en quatre cases maximum apporte une grande lisibilité et une grande fluidité au récit.

Des illustrations de toute beauté
Comment ne pas être interpellé par cette magnifique couverture au visage impénétrable ?
Si on excepte la large traînée rouge, les tons utilisés préfigurent ceux de l'album : des camaïeux couleur sable pour l'essentiel qui accentuent l'atmosphère poussiéreuse, poisseuse ainsi que des tons bleutés ou des variations de gris. Les planches sont de toute beauté. Greg Ruth s'est inspiré de photos tant pour les portraits que les paysages et son trait réaliste n'en est que plus efficace. Les personnages sont extrêmement expressifs et les émotions palpables.
Les paysages envahissent l'espace et leur côté paisible n'en fait que plus ressortir l'extrême violence des scènes d'action. Certaines illustrations sont surprenantes parfois, telle l'émergence d'une immense statue dominant les arbres de toute sa hauteur. Un petit tour sur Internet et on peut retrouver la photo. Il s'agit de la plus haute statue au monde érigée en hommage à un héros américain : Sam Huston, grande figure de l'histoire du Texas.

Meadowlark … « Un récit noir et initiatique » peut-on lire sur la couverture, voilà qui définit parfaitement ce one-shot d'une grande dureté où confrontés à des conditions extrêmement violentes où leur survie même est en jeu, père et fils vont voir leur relation évoluer ce qui mènera à la mutation d'un ado difficile en un jeune adulte prenant son destin en mains.
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Meadowlark (l'alouette) est un thriller dans la veine du thriller américain actuel, on sent un synopsis bien rodé, efficace et prenant, mais sans doute déjà vu, genre Prison Break, Breaking Bad… Cela donne une intrigue efficace sous fond de drame familial.
Les auteurs nous proposent un panel de personnages très classiques, inspirés de l'univers du cinéma ou de la série TV : la mère, divorcée est partie avec son nouveau compagnon, plutôt beauf, le père dans la catégorie “mauvais père”, ancien boxeur devenu gardien de prison, et le fils, en perdition, renvoyé du lycée, et les personnages de l'univers carcéral, bien campés bien que très stéréotypés.
Le dessin est ultra réaliste, soigné, méticuleux, mais proche du premier crayonné, l'encrage reste léger, et des nuances d'un ocre presque gris viennent appuyer les reliefs et la lumière. Avec cela, on obtient une ambiance cinématographique, servie par les cadrages, le découpage, le rythme. le dessin est d'une belle élégance malgré la noirceur du drame, ce contraste rend le récit intimiste et renforce l'immersion dans l'histoire.
À vouloir un scénario prenant et intense, les auteurs laissent dans leur sillage, une ou deux invraisemblances qui après coup s'avèrent un peu gênantes
Je me suis pris au jeu de cette histoire, servie par un dessin fin et efficace, un rythme haletant, avec des personnages attachants, et surtout son ambiance lourde et oppressante. Même si ce n'est pas nouveau et qu'il y a quelques détails peu crédibles, j'ai vraiment accroché à cette lecture.
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Faudrait-il voir dans le dessin monochrome jaune, gris - blanc cassé un signe de cette univers poisseux propre à une Amérique socialement déglinguée ? le rendu de cet univers texan y est sépia comme pour tenter d'en éloigner la violence sociale qui transpire d'un dessin superbement sage et académique.

Une famille éclatée et recomposée autour d'une mère dépassée, un adolescent rebelle à la gueule d'ange mais en échec scolaire, un père biologique raté, fantasque et gardien de prison constituent la toile de fond de ce road-movie psychologique. Toute vie sociale y est gommée : le lecteur s'installe dans un huis-clos aux personnages traqueurs ou proies. Il y est question de voitures à la grosse cylindrée, de banlieue pavillonnaire aux jardins ouverts et méticuleusement entretenus.

Autour d'un scénario improbable de mutinerie carcérale, d'évasion de prisonniers aux gueules patibulaires, de chasse à l'homme et de magot miraculeusement planqué, chasseurs et chassés changent successivement de rôle tout en contribuant à raffermir des liens père-fils jusqu'ici distendus.

La violence omniprésente y est presque sublimée. Pas de sang rouge carmin, pas de suspense palpitant mais l'occasion de la transmission filiale d'une vérité acquise : « Penser, c'est déjà mettre un genou à terre »

Une imposante pagination au petit format permet d'alterner passages rapides, haletants et moments nonchalants. le texte disparait parfois comme pour mettre en lumière la beauté du graphisme. A travers des angles de dessin parfois inattendus, mais toujours superbes, Greg Ruth donne une importance particulière aux visages. La finesse du trait confère au scénario une véracité pesante alors que le titre associé à la large bande rouge centrale de la couverture qui fait référence à la sturnelle australe, reste bien énigmatique.
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critiques presse (3)
Sceneario
22 septembre 2021
Meadowlark est un magnifique roman graphique qui saisit le lecteur d'entrée et qui est né de la collaboration de deux grands auteurs : Ethan Hawke et Greg Ruth. Une oeuvre forte et prenante qui ne vous laissera pas indifférent. Un coup de coeur que je ne peux que vous recommander fortement.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
06 septembre 2021
Construit avec maestria en planches qui dépassent rarement les trois cases, Meadowlark s’appuie sur un rythme infatigable, et sur le dessin virtuose de Ruth, fort de ses cadrages magistraux. Rigoureux dans sa forme, efficace dans l’action, l’album parvient à se démarquer grâce à ce duo père-fils sur la corde raide. De quoi s’extirper des clichés comics pour toucher les amateurs de romans graphiques.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LigneClaire
31 août 2021
Un coup de poing au sens propre du terme que l’on prend en pleine face. Un comics de 250 pages indispensable.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pour être franche, il m'arrive parfois d'avoir pitié de ce pauvre fou. Il n'est plus l'homme qu'il a été, mais il doit vivre avec ce qu'il a fait...Chaque minute, chaque jour.
Alors à ton avis, qui avons nous enfermé?
Qui punissons-nous?
Ce petit homme tranquille ou l'assassin qui l'habite?
Ça ressemble à de la justice pour toi?
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- Je ne comprends pas comment tu peux encore avoir une bonne image de moi… alors que la plupart du temps je me conduis comme un véritable crétin.
- Je n’ai pas besoin que tu sois parfait, ´Pa. J’ai juste besoin que tu sois là.
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Parfois je me dis que si on a du mal à se comprendre… c’est parce que t’es pas assez vieux pour avoir connu l’échec.
Tu ne peux pas imaginer ce que c’est… de réaliser tous les matins en enfilant ton uniforme de gardien de prison, que tes rêves se sont envolés.
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- Si tu veux qu'il te respecte, Barry, commence par te débarrasser de ce tas de ferraille !
- Ce "tas de ferraille" ?! Chérie, Excalibur est une Firebird de
- C'est pas possible... Des gamins... Je suis entourée de gamins.
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La beauté est un masque, Cooper… Et derrière le masque se cachent les pires atrocités.
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La nouvelle série américaine qui cartonne a été créée et produite par l'acteur Ethan Hawke. Il y joue le rôle d'un abolitionniste au Far West. Mais connaissez-vous le roman qui l'a inspiré ?
« L'oiseau du bon dieu » de James McBride, c'est à lire en poche chez Gallmeister.
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Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

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