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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Le féminisme n'a jamais tué personne", puisque les femmes sont des créatures douces, fragiles, innocentes...
Non, loin de ces considérations patriarcales et misogynes dans lesquelles les sociétés voudraient cantonner les femmes, cet essai militant s'intéresse aux formes de violence de femmes. Les femmes sont des victimes, oui. Victimes de violences conjugales et de féminicides, de mutilations génitales, de rapports forcés, de mariages forcés. Et parfois, certaines sont à bout et se défendent.
Mais l'autrice explique bien qu'il s'agit toujours de réponses, le féminisme est défensif face au patriarcat qui lui attaque. C'est donc le portrait de femmes qui luttent de façon violente, y compris meurtrière, pour leurs droits, leurs corps, leur sexualité, leur dignité... Dans le passé, dans le présent, en Occident ou ailleurs, qu'il y ait des arguments religieux, sociaux, culturels, législatifs...Diane est leur figure tutélaire, la chasseresse qui s'en prend aux hommes qui venaient la déranger elle et ses compagnes.
La lecture est intense, avec des portraits parfois difficiles de femmes ayant vécu l'horreur. Une jeune somalienne mariée et violée de force, une femme provoquée par le violeur de sa fille, une Mexicaine mutilée et torturée par des policiers... Mais c'est peut-être le portrait de la grand-mère de l'autrice, pauvre, peu éduquée, n'ayant pas accès aux discours politiques et militants, qui m'a le plus interpellé. Car elle a souffert tous les jours de sa vie des manifestations d'une société patriarcale, n'ayant comme moyens de défense que sa parole.
Un texte qui fait réfléchir sur l'usage de la violence légitime, la façon de lutter pour ses convictions, sur l'importance de la médiatisation aussi - pour une femme battue qui a tué son mari graciée exceptionnellement suite à une mobilisation politique et médiatique, combien d'autres restent en prison ? Il n'y a pas de réponse toute faite, l'autrice donne son avis mais en nous permettant de nous faire le nôtre. Et malgré les souffrances présentées et endurées par les femmes présentées, je veux retenir d'elles leur courage, leur force, leur détermination. de ce choeur antique formé par tous ces portraits, surgit l'idée plus optimiste que c'est la sororité qui permettra de changer les choses. Et si je n'adhère pas à tout ce qui est exposé, c'est cette conclusion plus positive que je vais garder en fermant l'ouvrage.
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Plébiscité sur les réseaux sociaux, montré comme "le" livre féministe à avoir et à lire, j'attendais beaucoup de ce livre, et en fût partiellement déçu.

Je commencerai par le positif : j'offrirai sans hésiter cet ouvrage à n'importe quelle personne souhaitant commencer des lectures féministes mais ne sachant pas par où commencer. En effet, celui-ci parcoure habilement et avec une écriture souple la question de la violence des femmes dans l'art, le cinéma, dans la grande histoire mais aussi dans les récits familiaux individuels. Irene vulgarise également quelques ouvrages théoriques, tel que le Se Défendre d'Elsa Dorlin. Un beau panorama, une belle entrée en matière.

Rentrons désormais dans le dur, dans la déception. Irene est une militante féministe ayant notamment construit sa notoriété sur Instagram. Et c'est bien là pour moi, justement, ce qui constitue son défaut : c'est un livre tout droit sorti du militantisme virtuel. Ici, pas de nouveautés, les exemples sont vus et revus. Pas d'analyses, non plus, si ce n'est des citations d'ouvrages théoriques reformulés par la suite. Parlons d'ailleurs des citations : elle constituent une part importante du livre, parfois sur plusieurs pages ! Bref, pas de nouveauté, pas de valeur ajoutée, pas de nouveaux chemins de réflexions déboisés, un simple panorama qui ne méritait, je pense, pas autant d'emballement.

Un dernier agacement subsiste, qui montre une nouvelle fois l'aspect "Instagram" de l'ouvrage : la mention de Valérie Solanas. On sent Irene gênée d'en parler. Cette femme ayant écrit le manifeste le plus violent de l'histoire du féminisme, impossible d'en faire l'impasse ; malheureusement, cette femme a eu des prises de positions qui ne plaisent plus (concernant la prostitution, par exemple) ou étant franchement détestables (transphobie). Où voit-on l'aspect Instagram, donc ? Dans cette peur tangible d'Irene de risquer d'être publiquement associée à ses prises de position, et donc d'être publiquement disqualifiée. Ainsi, au lieu de parler franchement des faits, Irene tourne autour du pot, montre patte blanche, effleure le sujet de Valerie Solanas et n'en fait rien. La peur domine, et c'est dommage !
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Et bien ce livre comme j'aime à le dire m'a remis « l'église au milieu du village ».
Je me sens féministe mais pas activiste et encore moins extrémiste !
Cependant, il m'a remise à ma place et parfois ça fait du bien !
Cet éloge au féminisme extrémiste, comme le nomme l'auteure, nous embarque dans les sombres histoires vécues par les femmes et la violence qu'elles ont donné en retour. Irene nous rappelle et aussi nous apporte des éléments sur l'histoire des femmes et ce que le patriarcat lui fait subir.
J'ai également beaucoup appris sur ce sujet en quelques pages. Un livre à mettre entre toutes les mains pour sa culture personnelle car beaucoup de femmes et de mouvements féministes sont passés sous silence ou que trop peu développé par les médias, ou alors mal rapporté et souvent à la faveur des hommes !
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