AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 204 notes
5
5 avis
4
24 avis
3
23 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Certains métiers ne connaissent pas le chômage, c'est le cas, notamment, de la restauration où les embauches sont en progression de plus de 25 % au cours des 10 dernières années. Pourtant les professionnels de ce secteur d'activité peinent à embaucher. Recruter des employés qualifiés, fiables motivés est un vrai défi.Le turnover est aussi particulièrement important.
Les causes sont multiples mais on les perçoit, les comprend mieux quand on connait les conditions de travail, les pressions multiples, les règles rigoureuses auxquelles sont soumis les salariés .
Mauro le jeune dilettante, l'amateur éclairé, le professionnel talentueux, passionné, inventif sera confronté à cette ambiance trépidante, survoltée, à la violence des chefs , mais il continuera son petit bout de chemin "de table" dans ce milieu qu'il aime, qui le porte.
C'est écrit avec poésie, gourmandise, c'est un petit livre savoureux, goûteux, comme un croque-en-bouche.
Commenter  J’apprécie          471
Dans ce nouvel ouvrage de la collection "Raconter la vie", des éditions du Seuil, qui s'est donné pour objectif d'être le "roman vrai de la société française", c'est cette fois Maylis de Kerangal qui prend la plume. Elle va nous dépeindre le parcours initiatique de Mauro, jeune cuisinier, dans plusieurs restaurants de la capitale.
Qu'est-ce que la cuisine ? Que représente-t'elle ? Comment parler du goût, des aliments, de l'art de cuisiner pour les autres ? Comment parler de la violence en cuisine ?
Ce petit livre d'une centaine de pages rédigé dans un style impeccable, une langue précise, fait la part belle aux émotions. Il nous fait nous interroger sur la gastronomie et l'univers de la restauration.
Maylis de Kérangal n'a pas fini de nous surprendre.

Et pour tous ceux qui resteraient sur leur faim, le site "raconterlavie.fr" offre critiques, articles de magazines... Je vous le conseille. C'est une belle réalisation, qui permet d'aller plus loin dans la réflexion sur des thèmes bien choisis.

Et je terminerais cette critique en adressant un "sans faute" au titre "Un chemin de tables".... une pointe d'humour... un zeste de classique... bien venus.
Commenter  J’apprécie          240
Après « Naissance d'un pont » où elle s'attachait à la vie d'un chantier et « Réparer les vivants » où elle nous plongeait au coeur de l'activité d'un chirurgien en cardiologie, c'est le métier de cuisinier que Maylis de Kérangal explore cette fois dans « Chemin de tables ».
Deux heures sur un banc au soleil m'ont suffi pour me régaler de ce petit récit de 100 pages aux confins du documentaire, du reportage et de l'oeuvre littéraire. L'auteur suit le jeune Mauro, la vingtaine, hésitant entre ses études de sciences économiques, ses voyages Erasmus et ses découvertes en cuisine. Il n'est pas obligatoirement passionné mais aime à régaler ses amis, à travailler le produit, à multiplier les expériences en cuisine.
Le récit de l'auteur, témoin de ce parcours initiatique est tout à la fois sensuel, exigeant, rugueux comme l'est le métier de chef. On sent qu'elle se pourlèche, se délecte et savoure chacun de ses mots et nous entraîne avec elle vers des sommets culinaires. Parallèlement, rien ne nous est caché de l'envers du décor, ses contraintes, ses difficultés. J'ai aimé cette langue directe et variée qui si bien décrit le geste, l'ustensile ou la fatigue.
Maylis de Kérangal où l'art de nous envoûter.
Commenter  J’apprécie          170
Encore une fois Maylis de Kerangal aborde un milieu professionnel avec une implication et une énergie remarquable. On suit cette fois-ci un jeune cuisinier dans son milieu, son parcours de cuisine en cuisine ! le style, qui enchaîne les actions très rapidement, reflète bien le stress et l'absence de temps mort d'un parcours de cuisinier, à qui on propose toujours un CDI, de toute façon c'est toujours lui qui décide de partir...
Le choix de faire parler une hypothétique amie qui le suit partout, comme pour un reportage sur le vif est un peu perturbant parce que peu crédible, mais on se prend au jeu comme si on avait nous même la caméra à l'épaule !
Commenter  J’apprécie          160
Raconter la vie. raconter la passion de vivre. Un métier. Une recherche. du travail, de la fatigue, des risques. Une intuition, une initiation, une évidence. Regard sur des gestes, des mains qui font corps avec l'esprit, des mots qui font liens. Roman que je n'ai pas grignoté, mais dévoré. Une bouchée de plaisir à partager !
Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          70
Ayant un jeune cuisinier dans mon entourage, j'ai retrouvé dans ce livre une partie de ce qu'il a vécu jusqu'à présent. Et bien évidemment, même si le parcours est différent, je comprends mieux ce besoin de clore une expérience pour aller en vivre une autre tout près ou au contraire très loin à l'étranger. Une sorte de maturation. Des recherches incessantes de goûts,de techniques, de méthodes de travail.
Avec Mauro, Maylis de Kérangal réussit à nous faire vivre l'envers du décor. Il peut être feutré ou au contraire bouillonnant voire même violent. Il y a aussi le côté comptable des affaires, le choix de la provenance et l'arrivage des produits. Tout un univers complexe.
Autant de choses que nous oublions quand une belle et bonne assiette nous est proposée.
Un ouvrage réussi, agréable à lire, de la collection "Raconter la vie".
Commenter  J’apprécie          60
Encore un très bon “ de Kerangal “ dans la même veine que les précédents, jetant un éclairage parfois cru, parfois tamisé sur un métier, une réalité humaine et sociale. Cette fois-ci, c'est le monde de la cuisine que traverse notre héros en toque blanche, oeuvrant de la pizzeria à l'étoilé. C'est d'un réalisme admirable qui décrit la passion du personnage – et ses errements de formation, si fréquents de nos jours –, la dureté et la noblesse du métier. L'auteure nous transmet sa gourmandise dans son style toujours plein de charme, précis, simple, élégant et nous n'avons qu'une envie : savourer un authentique repas avec elle. Et j'ai découvert grâce à elle, moi-même bon cuisinier amateur et piètre écrivain, combien ces deux arts, oui, ces deux arts, ont de points communs. Une très agréable lecture.
Commenter  J’apprécie          60
Voilà un chemin de tables qui est avant tout un chemin de vie, celui de Mauro, jeune étudiant en économie qui remet en question son parcours académique suite à un job d'été dans la restauration.

Nous ne sommes pas face à un cuisinier sûr de lui et d'une vocation apparue comme par magie au berceau. Mauro ne considère même pas la cuisine comme une carrière possible… mais il ne cesse d'y revenir, attiré par l'idée de réinventer la commensalité, le fait de « manger ensemble ».

J'ai aimé suivre le questionnement de ce jeune homme, son évolution table après table, sa persévérance et ses hésitations face à la dureté et l'ingratitude du métier, sa volonté de faire changer les choses… le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas toujours facile de « trouver sa voie ».

Un regret, toutefois : l'absence de recettes. Chaque chapitre ou presque portant le nom d'un plat, j'aurais apprécié quelques astuces de cuisine distillées au fil des pages. Malgré cela, Maylis de Kerangal est une auteure que je continuerai sans nul doute à lire…

Remise en boîte à livres
Commenter  J’apprécie          40
« Un chemin de tables » nous raconte le parcours d'un jeune cuisinier français appelé Mauro et de ses différentes expériences dans le monde de la cuisine.

Ce bref récit intègre la collection « Raconter la vie » créée par Pierre Rosanvallon en 2014 pour témoigner de la vie quotidienne des gens, notamment de leur métier. Une vingtaine de livres furent ainsi édités au Seuil jusqu'en 2017.

Mauro se dévoile sous la plume de Maylis de Kerangal. On découvre un jeune homme passionné, audacieux, n'hésitant pas à changer de place, toujours en quête d'un idéal en cuisine.

Mais on y découvre aussi des coulisses moins glorieuses, les humiliations, les heures et les heures de travail accumulé.

Tel un sportif de haut niveau sacrifiant sa vie au sport, Mauro se retrouve complètement éreinté à moins de trente ans, complètement « dead » alors qu'il a réussi à ouvrir son propre restaurant.

Un témoignage finement restitué par Maylis de Kerangal, loin de l'image véhiculée par certaines émissions de télévision.

Un beau « chemin de tables » et en guise de cerise sur le gâteau, pour finir, une idée de petit cochon de lait rôti à partager…
Commenter  J’apprécie          40
Décidément j'adore cette collection des éditions Seuil "Raconter la vie". En effet, Un Chemin de tables est à mi-chemin entre le roman et le documentaire: c'est l'itinéraire (au sens strict) d'un jeune cuisinier autodidacte, à travers divers genres de restaurants et divers genres de cuisines. Déjà, dans Réparer les vivants, on voyait que Maylis de Kérangal maîtrisait son sujet. Cette fois encore, elle allie termes techniques et poésie de la langue. C'est à la fois un vrai voyage culinaire, une invitation aux plaisirs gastronomiques mais également une peinture de moeurs et un manifeste quasiment syndical. Un régal.
Commenter  J’apprécie          41




Lecteurs (391) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
468 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}