Mon second Leloup et mon deuxième 2 ! J'emploie second à bon escient. Une nouvelle déception. Un livre pour pas grand-chose, alimentaire peut-être et l'on peut comprendre que tout le monde ait besoin de manger. Et pourtant j'admire ce que je sais de l'homme, des choix de vie qu'il a faits et son regard éclairé, au sens premier du mot regard.
J'en retiens tout de même une formule qui me servira de mantra, de devise pour ma vie future :
« Ne tire pas sur la salade, elle pousse toute seule ; ne balaie pas la rivière, elle s'écoule très bien ainsi. »
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Prendre soin de l’être au niveau spirituel, c’est se dégager de ce paquet de mémoire qu’on appelle l’ego et qui se projette sur nos rencontres.
S’il est possible d’être libre, c’est par la spiritualité.
Nous la cherchons, cette liberté, non seulement à l’égard de ce qui nous opprime à l’extérieur, mais à l’égard de nos propres pensées, de nos propres obsessions, de nos désirs, de nos attachements.
Prendre soin de l’être, c’est prendre soin de ce qui est encore libre en nous, indépendant de notre environnement.
La metanoïa, c’est l’exercice majeur.
(page 82)
Aimer à partir du calme, c’est un tout autre amour.
Nous aimons souvent à partir de nos attentes, de nos besoins.
Là il s’agit d’aimer non à partir de notre soif, mais à partir de la source qui est en nous.
Par la méditation, on revient à la source, on y boit, on la laisse s ‘écouler à travers nous, pour découvrir, avec Aristote, que cette source silencieuse, lumineuse, paisible est notre origine, celle de tout l’univers. (…)
Nous approcher de l’origine, de la source, de la cause première.
Nous sommes nés pour la contempler, c’est une des formes les plus hautes de plaisir et de bonheur.
Une des plus simples aussi.
(page 30)
La vie temporelle, la vie qu’on a, n’est qu’une expression de la vie qu’on est.
La vie mortelle n’est qu’une expression de la vie éternelle.
Cette conception non dualiste est celle du Livre de la sagesse de Salomon, celle du texte biblique.
La mort - comme la naissance - est une expression de la vie, une chose naturelle et même bonne, dans la mesure où la mort est celle de la souffrance, la délivrance de nos limites.
Ce qui meurt, ce sont nos limites, la forme…
(page 116)
Mais il y a en nous un non-fait, non-né, non-créé, non-composé.
C’est cette dimension de ce qui ne meurt pas en nous que nous recherchons dans la méditation.
(page 127)
C’est un grand savoir que de ne pas savoir.
En cela, Socrate est le précurseur des mystiques.
Je pense aux mystiques rhénans, comme Maître Eckhart, et leur concept de docte ignorance.
Il y a l’ignorance de celui qui ne sait rien parce qu’il n’a rien appris et n’a rien vécu, mais il y a aussi l’ignorance de celui qui sait.
Qui sait qu’on ne sait rien.
(page 35)
Jean Yves Leloup présente son livre « Dictionnaire amoureux de Jérusalem » à la librairie La Procure à Paris.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/dictionnaire-amoureux-jerusalem-jean-yves-leloup/9782259206631.html
[Émission tournée le 27 avril 2010]
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