On a la vie qu'on a, pas la vie qu'on mérite. Le reste est une question d'acceptation.
Ne pas s’attacher. Ni aux choses, ni aux lieux, ni aux êtres. C'était son mantra. Sa manière de se protéger. La faute à son enfance. La faute à l'abandon de sa mère. La faute aux lacunes de son père. Ne compter que sur soi. Ne pas aimer, parce que c'est dangereux. Un jour ceux qui vous aiment partent... ou vous laissent partir. Elle n'allait pas succomber à un phare ou à une ile. Les émotions, ça se contrôle, ça se maîtrise.
- tu t'emportes ...
- Parce que ça me met hors de moi. J'aurais dû rester à la Duchesse Anne, je n'aurais jamais dû m'installer ici. C'était couru d'avance.
Il effectuas un geste vague pour lui signifier qu'il ne fallait pas regretter.
- Tu sais quoi? je n'ai qu'une envie : me casser d'ici.
Il trouva qu'elle en rajoutait, qu'elle se mettait à parler mal, qu'elle avait décidément deux facettes. C'était Adèle....imprévisible. Calme, impétueuse l'instant d'après. Comme la mer. Comme la mer ici, à Ouessant. Une mer qui donne et qui prend. Qui cause des chagrins, des naufrages. Et Olivier se sentit un peu naufragé, tout à coup.
Il n'y a ni échelle de malheurs ni unités de mesure. On a la vie qu'on a, pas la vie qu'on mérite. Le reste est une question d'acceptation.
Les liens du sang ne font pas toujours les liens du cœur...
Le ciel était étrange. Entre la nuit et le jour.
Et le balayage des faisceaux du Créac'h, là-bas.
La valse lumineuse qui rythme les heures nocturnes d' Ouessant.
"On n'en a pas fini, toi et moi", lança-t-elle au phare.
Il n'y a ni échelle de malheurs ni unités de mesure. On a la vie qu'on a, pas la vie qu'on mérite. Le reste est une question d'acceptation.
Mar jouez en em sav
" S'il tombe, il se relève "
(devise d'Ouessant)
Et puis ce drôle de constat : elle n'avait plus mal au ventre depuis des mois. Depuis à peu près le moment où elle avait appris la vérité sur la mort de sa mère. Simple coïncidence ? Adèle avait souffert dans sa chair là où Nolwenn avait souffert elle aussi. Maintenant qu'elle savait, son corps la laissait en paix, et elle ne voulait pas croire au hasard.
Il n'y a ni échelle de malheurs, ni unités de mesure. On a la vie qu'on a, pas la vie qu'on mérite. Le reste est une question d'acceptation.