En 1986, dans un petit village irlandais nommé Ballinacroagh, les soeurs Aminpour ouvrent le Babylon Café. Marjan, l'aînée des trois, était autrefois sous-chef à Londres ; la soeur cadette Bahar, une infirmière de formation, combat les démons de son passé, et la plus jeune, Layla, est une écolière rayonnante de quinze ans qui commence bientôt à attirer malgré elle l'attention de la population masculine de Ballinacroagh.
Les trois jeunes femmes, qui ont fui l'Iran sept ans plus tôt, ne sont pas exactement les bienvenues ici : il y a du racisme dans l'air, il y a des gens comme Thomas McGuire, qui convoite depuis plusieurs années l'endroit où se trouve le Babylon Café et qui les considère avec méfiance.
Au milieu de tout cela, Marjan et ses soeurs cuisinent, préparent des oreilles d'éléphant, de la soupe aux lentilles, délectent avec gourmandise les palais … et commencent par inverser progressivement le cours de l'opinion publique en leur faveur.
J'ai adoré la présence de l'art culinaire dans ce livre.
Marsha Mehran commence chaque chapitre avec une recette de plat et chacun d'eux semblait assez délicieux pour me donner envie de les goûter, même si ce genre de mélange n'est pas ce que je préfère. Les histoires de Marjan et Bahar (en particulier) sont poignantes et horribles : je ne savais pas grand-chose de la révolution iranienne, et
Une soupe à la grenade a servi à me montrer un peu à quel point cette période a été sanglante pour l'Iran et ses habitants.
Ce qui m'a dérangé le plus, c'est l'inégalité du livre. D'un côté, il y a les terreurs de la révolution iranienne ; de l'autre, une bande de personnages souvent superficiels, et même comiques, comme le prêtre qui fut acteur autrefois, les potins locaux, le magasinier épris de lutins, etc. le ton change radicalement, d'une page à l'autre, en passant du horrible au hilaire en quelques phrases.
Malheureusement, ce roman n'a pas réussi à livrer la magie qu'il promettait, ça aurait pu être mieux, je suis restée sur ma faim, malgré la variété des plats proposés!