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sur 500 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ne me regardez pas avec des yeux de merlan frit, si je vous dis que je n'ai que 9 secondes d'attention, comme un poisson rouge, à cause du smartphone et des réseaux sociaux..

L'auteur démontre que nous sommes dépendants du smartphone, comme un joueur au Casino, à cause du modèle de la récompense aléatoire mis en évidence par le psychologue Burrhus Frédéric Skinner( travaux à partir de ceux de Pavlov et de John Watson, pas le docteur, mais le comportementaliste John Watson!)
Euh, vous me suivez ou vous avez décroché ?

Comment ça marche?
Je serai muet comme une carpe, mais il est question de rongeur appuyant sur un bouton pour avoir de la nourriture. le cobaye ne l'actionne que quand il a faim, puis les règles changent...
Pas de nourriture parfois et la quantité change, alors, l'animal appuie de façon compulsive, même quand il est rassasié !

Comme pour une machine à sous!
Comme sur "Tinder" ( avouez que vous avez essayé de pécho, de pêcher... une fille, une jolie sirène sur "Tinder!") Les profils proposés tendent vers vos désirs, et cela vous oblige à rester connecté.
L'hameçon est là !

Comme pour Babelio, avec ses médailles (qui a pensé à moi, m'a écrit, m'a liké... Non?) Et quel nouveau livre vais-je découvrir ?
N'oubliez pas d'apprécier mon billet, hein!

Pourtant au départ, Internet devait déboucher sur un monde meilleur. Si tous les marins du monde se donnaient la main...
Mais moi, qui suis un grand pêcheur... devant l'Éternel, je sais qu'on ne peut appâter sans leurre...

Les requins de Google, et les autres, ont trouvé un modèle gratuit qui se finance grâce à la Pub. Pour attirer les annonceurs, les plateformes doivent capter l'attention en stimulant les utilisateurs, les navigateurs, afin qu'ils voient les messages publicitaires, sans le comprendre...
Et hop dans le filet, la nasse aux poissons.

De quoi je parlais? Euh, souvenez vous:
En 2004, Patrick le Lay à TF1, déclarait :
- Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau disponible!
Vous pouvez éteindre le téléviseur, mais le téléphone est plus intrusif...
Nous pensons économiser du temps, grâce à nos applis, mais non! Et, je ne veux pas noyer le poisson...🐡

Le temps passé sur le téléphone a doublé entre 2012 et 2016. D'où la capacité de concentration des "Millenials" (ceux nés entre 1980 et 1990) de 9 secondes, comme un poisson rouge.
Au delà, leur esprit vagabonde...

Il y a anguille sous roche! Selon le "Journal of Social ans Clinical Psychology, il peut y avoir une menace pour la santé mentale, au delà de 30 minutes d'exposition sur les réseaux sociaux (Irritabilité, anxiété...)
Il y a un article terrible du Huffington Post, fin 2013, sur Casey 14 ans , dépendante des réseaux sociaux, de Facebook et consciente de l'être :
" Ce qui se passe vraiment dans l'IPhone d'une teen-ager." 🐳

Mais, le poisson rouge, des tests l'ont prouvé, peut apprendre à reconnaitre les couleurs (surtout le rouge :-) , à pousser une balle et à naviguer dans un labyrinthe.
S'il utilise son portable, c'est pour trouver la sortie grâce à Google Maps, ou parce qu'il s'ennuie, en tournant en rond, dans son bocal.🐬

Bon, ça va finir en queue de poisson, mais si vous avez aimé ma chronique, n'oubliez pas de liker et de vous abonner! 🐠
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Cet essai est conçu comme je les aime : on y trouve des propos clairs, accessibles au service de la vulgarisation d'une pensée expliquant des termes compliqués, proposant des exemples précis et documentés sans rien concéder au sérieux de la réflexion et assumant explicitement une prise de position engagée. Bruno Patino, l'auteur, nous livre ici le fruit d'un long travail d'analyses des outils numériques mis en oeuvre sur internet et particulièrement par de très grandes entreprises telles que Google, Facebook, Twitter et tous leurs homologues, dont la croissance, à tout point de vue, s'avère exponentielle. Cette dernière repose, selon Bruno Patino, sur leur capacité toujours plus étendue de capter l'attention des usagers- consommateurs. L'auteur, partant dès les premières lignes, du portrait d'un Googler en formation présente les intentions véritables des grandes entreprises du numérique.

Evoquant la "méthode Google ", il parvient à nous démontrer comment ce mastodonte du numérique a pu développer une puissance, qui n'est tout bonnement plus mesurable. Et il affirme que Google a construit un monde qui est chaque jour un peu moins le nôtre.

Il étaye son propos en rappelant que la mémoire du poisson rouge ne fonctionne qu'à très courte échéance et que les grandes entreprises du net en ont tiré la conclusion que faire de la répétition une nouveauté pouvait être une clé pour capter l'attention, sachant que cette dernière est devenue l'enjeu premier de leur commerce, faisant fi de l'enfermement inconscient dans lequel il plonge les nouvelles générations malgré elles , si elles n'y prennent garde.

C'est pourquoi l'ouvrage de Bruno Patino détricotent sous nos yeux tous les astuces mises en oeuvre pour collecter les données personnelles des internautes, permettant ensuite de solliciter leur attention sur précisément ce qui les intéresse.

Lire ce grand travail argumenté, c'est toucher du doigt ce qui nous échappe quand, chaque jour, nous utilisons notre smartphone, nos réseaux, quand nous lançons des recherches en ligne.Bruno Patino fait la preuve, comme l'a annoncé il y a déjà longtemps une campagne de sensibilisation aux usages des nouvelles technologies, que «Si c'est gratuit, t'es le produit !".

Il nous conduit aussi à repenser ces usages en essayant de mettre à profit ce qu'ils offrent de meilleur tout en restant vigilants et avertis quant aux intentions de leurs producteurs- créateurs. Cet ouvrage nous fait perdre toute forme d'angélisme en la matière.
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Je pense que j'adore les traités surtout quand ils parlent de nous et de notre attirance vers le GAFA. J'ai lu attentivement ce petit essai et j'avoue qu'il a su réveiller en moi toutes les terreurs liées à l'accélération des connaissances dans notre petit monde. Heureusement que l'auteur a truffé son ouvrage de beaucoup de références à des personnalités connues du monde d'Internet, à des auteurs du passé assez visionnaires (pour Philip K. Dick, je cautionne l'ayant lu avec délectation mais Pierre Teilhard de Chardin, j'ai plus de mal à comprendre sa théorie de l'évolution et sa révélation finale sur l'éternité de la christosphère, ne l'ayant jamais lu), à trois films-cultes : Rashomon, Avatar et L'homme qui tua Liberty Valance. Il évoque aussi des séries dont la très célèbre X-files – Aux frontières du réel achevée avant le numérique mais qui parle bien de manipulation. Pour finir, j'ai bien aimé son évocation des deux livres-cultes : 1984 et le Meilleur des Mondes. Aldous Huxley a dit qu'il n'y a plus de raison d'interdire un livre, car plus personne ne veut en lire. Espérons que cela n'arrive jamais !
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Le poisson rouge est incapable de fixer son attention plus de huit secondes, paraît-il, après un tour de bocal, il remet à zéro son univers mental. Selon Google, pour les "Millennials" (nés 1980-90), ce serait neuf secondes, un défi pour les créateurs d'outils informatiques chargés de capter en permanence "l'esprit d'utilisateurs qui passent à autre chose avant d'avoir commencé à faire quelque chose".

La vente de temps par la capture de l'attention des internautes s'accompagne d'une économie du doute. Celle-ci vise à donner plus de poids à des idées marginales qui fragilisent celles qui sont dans la tête des utilisateurs. Cette économie prospère grâce à trois facteurs entièrement économiques :
1 Il est plus facile et moins coûteux de produire de la vraisemblance que de la vérité.
2 L'attractivité du doute questionne et suscite des émotions propices à la réaction plutôt qu'à la réflexion ; le bruit numérique (les like) en détermine la valeur économique.
3 L'indiscrimination des émetteurs d'informations des plates-formes : celles-ci autorisent une visibilité meilleure des contenus sponsorisés.

L'outrance, le scandaleux, l'absurde sur les réseaux n'est pas le seul fait de mauvais acteurs : il résulte du modèle d'affaires des plateformes qui "profite et développe l'addiction vis-à-vis de nos emportements". Privilégier l'émotionnel relègue l'information professionnelle au second rang. : "Il ne s'agit plus, comme dans le vieux monde analogique, de voir pour croire, mais, désormais, de croire pour voir."

L'utopie d'une civilisation de l'esprit dans le cyberespace, au profit du plus grand nombre, réseau universel égalitaire et libre qui s'autocorrigerait, est engloutie par l'économie capitaliste qui a modifié radicalement les espérances des optimistes.

Ce petit traité – un peu plus fouillé et structuré que ce billet – est implacable, mais le constat globalement inquiétant est nuancé : Bruno Patino n'invite pas à l'ascèse numérique, mais à s'amender du modèle économique des plates-formes. Un livre ultérieur de l'auteur "Tempête dans le bocal" (Grasset, 2022) garde le cap.

Enfin, si vous avez lu entièrement ce billet, vous avez tenu plus de neuf secondes, bravo !

Lien : https://christianwery.blogsp..
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Ce petit essai est si passionnant et si nécéssaire qu'il devrait atterrir entre les mains de tous. Car dès lors que l'on possède un téléphone portable, un accès internet et au moins un compte chez l'un ou l'autre des mastodontes GAFA alors ce livre devient d'autant plus urgent à lire.

Bruno Patino nous explique de façon claire et concise tout ce qui se cache derrière la notion d'économie de l'attention dont nous, malheureux utilisateurs, ne savent presque rien alors que c'est le fer de lance des géants de l'internet. Notre dépendance aux écrans est le résultat d'un système bien huilé… On apprend que leur modèle publicitaire est entièrement fondé l'attention des utilisateurs. Plus nous sommes sollicité, plus nous passons du temps sur nos écrans, et plus nous passons du temps sur nos écran et plus nous rapportons de l'argent aux gafa (et autres plateformes). Donc peu à peu, l'outil qui devait au départ être un moyen de partage de connaissances, de savoirs, de communication, d'échanges est devenu progressivement gangréné par l'irruption du capitalisme.
Tout est fait, et des équipes travaillent tout particulièrement à cela, pour vampiriser notre « temps de cerveau » disponible. Et cette capitalisation sur notre attention est rendue d'autant plus possible que le téléphone portable, contrairement à la télévision, est en permanence à portée de main, ainsi nous pouvons rogner sans difficulté sur nos autres « temps »: temps d'étude, temps de repos, temps de famille, temps de couple et j'en passe. Grâce notamment à un merveilleux système appelé notifications ! Procédé insidieux et sournois alimentant la dépendance. Mais il y a plus vicieux encore : le "scrolling", comprenez le fait de défiler. Défiler dans un fil d'actu, défiler dans des "news", défiler encore et encore parce que les géants se sont rendus compte que ce phénomène alimentait le circuit de récompense du cerveau en insufflant comme des shoot de dopamine. Il faut défiler encore et encore parmi des infos toujours plus courtes (souvent seulement une phrase) car c'est justement la limite du temps d'attention de l'utilisateur dont se sont rendus compte les géants (où l'ont-ils provoqué ? comme la théories de l'oeuf et la poule...)

Ce modèle a également profondément changé la nature même des « échanges » sur internet ; course aux like et à la visibilité, normalisation de la haine, de l'injure, de la désinformation, du sensationnalisme et du complotisme. Toutes ces dérives qui deviennent la norme car profitable au modèle économique des plateformes et qui par conséquent, et malheureusement, modifient aussi le comportements des utilisateurs… Et engendrent également toutes les conséquences psychologiques que l'on connait : stress, dépression, anxiété, narcissisme, « fomo » etc. Sans parler des médias qui peu à peu ont pris les codes des plateformes et d'internet s'engageant une course permanente au buzz, une info en chassant l'autre et provoquant une l'hystérisation du débat publique, l'absence de mesure et l'intolérance, bref le ruissellement des conséquences de ce système pourrait faire l'objet d'un livre entier.

J'ai été sincèrement effarée de lire tout ce que je constatais depuis plusieurs années mais sans pouvoir en comprendre ni les liens et ni les causes. Cela fait quelque temps maintenant que je questionne ma propre utilisation d'internet, des réseaux et de mon téléphone, beaucoup de choses me mettaient de plus en plus mal à l'aise et puis au fur et à mesure j'ai changé mon rapport à tout ça, sans pour autant que les questions ne quittent mon esprit. Ce livre m'a apporté beaucoup de réponses.
Ma critique n'est qu'un piètre tableau de cet essai, car Bruno Patino aborde beaucoup d'aspects de ce marché de l'attention, de ses origines et de ses dérives, il le fait de façon très claire surtout très étayée. Et il ne se laisse pas aller à la démagogie ni au pessimisme, il croit encore au rêve qu'avaient les pionniers d'internet, et à la fin de l'ouvrage nous propose quelques solutions pour essayer de s'en sortir.
Bref j'encourage vraiment vivement tout un chacun à lire ce livre afin de prendre pleinement conscience de cette réalité et de s'armer des outils intellectuels qui nous permettront à nous, utilisateurs/internaute/usagers, d'être les maitres éclairés de notre utilisation.
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Ce livre est un « Petit traité sur le marché de l'attention » et il a été vraiment très intéressant. J'avais vu la publication il y a plus d'un an en grand format et c'est l'arrivée en poche qui m'a décidée à me lancer. Assez court, il est pourtant très percutant.
Un sujet qui m'a intéressé pour plusieurs éléments.
Le premier est ma profession. Je suis enseignante, assez jeune dans le métier, et je constate déjà que le niveau des élèves varie plutôt vers le bas que vers le haut… Vieille rengaine me direz-vous mais cela tend à s'accélérer tout en ayant un potentiel lien à internet.
Le second élément est la mise en situation du problème abordé dans ce traité : la civilisation du poisson rouge, nous donc ?
Et finalement, c'est la thématique des réseaux sociaux et de ses travers qui m'a amenée encore un peu plus vers cet ouvrage. Non pas que je me sente complètement accro mais s'en rend-on vraiment compte ?
Et donc je n'ai pas été déçue. On apprend énormément sur les techniques utilisées par les géants d'internet. le sujet est à la fois technologique et psychologique. Et s'il est assez poussé en termes d'informations, les nombreuses sources de l'auteur sont disponibles en fin de texte pour approfondir les notions en elles-mêmes.
Les trois lectrices en moi ont donc trouvé des réponses à leurs questions.
Les techniques de manipulation de l'attention concernent tous les publics sans exception. Les jeunes ont, cependant, un cerveau encore en formation qui est d'autant plus malléable et accessible à tous les appâts numériques… L'objectif étant de gagner de plus en plus du temps de l'utilisateur : c'est une véritable économie du temps.
L'image du poisson rouge s'impose donc et est très bien résumée par la citation du livre : « le poisson rouge est fait pour vivre en bande, entre vingt et trente ans, et peut atteindre 20 centimètres. le bocal a atrophié l'espèce, en a accéléré la mortalité et détruit la sociabilité. »
On revient alors sur le but premier d'internet qui était de créer un lieu de culture, de libre partage. Et qui s'est peu à peu transformé en une autoroute de « fake news » dont on ne peut plus s'extirper. Cela modifiant notre rapport à la vérité, nous recherchons juste des informations à sensations.
Me concernant, je ne considère pas internet comme une addiction mais les éléments de ce traité montrent tout de même qu'une certaine partie de mon temps est grignoté par les sollicitations d'internet.
C'est donc un livre très intéressant qui permet de se rendre compte du fonctionnement biaisé d'internet. Une utopie presque devenue dystopie. Attention, le texte ne se veut pas anti-internet mais revendique les aspirations premières qui ne correspondent plus du tout à ce qu'une minorité en a fait. L'auteur aborde le thème sous différents aspects : les bulles sociales et informationnelles, le modèle économique des plateformes, les algorithmes d'addiction, l'utilisation des données personnelles, la prolifération des « fake news » et donc la vérité inatteignable.
Un texte qui permet d'avoir une idée sur le sujet et qui permet d'amorcer une réflexion sur ce qui pourrait être changé. On assimile souvent la carpe koï à la sagesse, ici, le poisson rouge permet d'ouvrir la comparaison avec l'aliénation que peut mettre en place certains acteurs d'internet.
Bruno Patino est actuellement directeur d'Arte. Il a donné plusieurs interviews qui permettent d'introduire son propos et mettent en appétit pour son traité.
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Voilà un essai bien intéressant qui rappelle les points importants de l'histoire et du développement des médias, qui décortique les mécanismes effrayants de l'économie de l'attention et qui, ô joie, propose des pistes de solutions concrètes et sensées pour éviter de basculer dans le pire de l'ère du numérique. A lire et diffuser de toute urgence!
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Pour les accros au réseaux sociaux (FB, Instagram, Tweet... ou autres) une cure express de désintoxication. Sous la houlette de Bruno Patino, grand connaisseur des arcanes numériques et de leurs mauvaises intentions...
Notre bien le plus précieux, le temps est l'objet de l'appétit insatiable des multinationales du numérique.
Pourquoi ? Comment ? La lecture des 179 pages du livre de Bruni Patino vous le dira... Si après cela vous vous ressentez l'envie de mettre vos écrans (smartphone, tablette ou ordi) en quarantaine, ne soyez pas surpris : c'est que vous n'êtes pas tout à fait perdu !
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Je ne trouve pas ce traité aussi alarmiste et terrifiant que ce que j'aurais pu imaginer.
Au contraire, je lui trouve une grande force dans sa lucidité et son côté très tourné vers les solutions pour se dépêtrer de cette aliénation du numérique qui semble tous nous concerner.
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Court livre très documenté pour mieux comprendre nos travers psychologiques (l'attrait pour le sensationnel et notre difficulté à questionner les plaisirs faciles et immédiats même s'ils peuvent devenir nocifs) et comment ils sont exploités par les algorithmes des plateformes des différents réseaux sociaux pour nous rendre adictes et générer des profits énormes.
Fréquentons bibliothèques et librairies indépendantes (et boycottons Amazon) et essayons de limiter à 1/2h par jour et 5 jours sur 7 l'utilisation de ces applications qui ne nous veulent pas du bien !
Le risque ? Finir déprimé, angoissé de ne rien avoir à raconter pour faire le buzz, stresser à l'idée de rater un événement ou de ne pas être liké, finir schizophrène de ne plus savoir qui nous sommes tant la vie idyllique mis en avant via les réseaux sociaux est fausse,... Risque aussi en terme d'information : ce n'est plus la véracité de l'information qui prime sur les reseaux sociaux, mais son financement.
Article sérieux, divertissement, propagande éhontée ou simple canular entrent en concurrence. Or "faire payer le consommateur d'information pour l'intégralité de son coût de production, c'est risquer de réserver l'accès à l'information à une minorité, et provoquer des externalités négatives : dégradation du débat public, impossibilité d'avoir un système démocratique stable non pas à cause de la différence d'opinion, mais à cause de la différence du niveau d'information."
Quelques solutions sont proposées. Une retiens particulièrement mon attention : "Notre modèle de société est structurellement tourné vers l'accélération, et toute mesure de ralentissement, dans quelque domaine que ce soit, l'information, les médias, les conversations, en réseau ou non, la consommation même, est une mesure de résistance. C'est aussi une mesure de libération."
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