Le Serment des sept Miroirs, tome 1 : Les Vents de Terreciel

La couverture, aux allures de Zelda, éveille la curiosité et attire l'oeil par ses nuances de bleu mêlées aux reflets argentés, parfait "miroir" du titre. Les illustrations de couverture, rabats et quatrième de couverture sont très à propos et en font un bel ouvrage (merci à Cécilia Lapeze).

L'univers du roman, qui est dominé par le Vent, peut sembler complexe au départ mais Samuel Rouget parvient rapidement à nous mettre à l'aise en armant ses descriptions de détails essentiels et savamment dosés (bien qu'un Annexe rappelant les Vents aurait été bienvenu). Les nombreux dialogues servent le rythme d'un récit qui jamais ne s'essouffle. J'ai particulièrement apprécié la première partie qui m'a semblé plus "magique", avec l'environnement de Puycrottier et les noms farfelus des champignons. La seconde et troisième partie marquent le début de l'aventure et les amitiés se nouent. J'ai souvent songé à Harry Potter lors de ma lecture. Bien qu'ayant son propre univers imaginaire, le Serment des Sept miroirs s'inspire avec plaisir de l'environnement scolaire de la saga culte !

Naalisse est un personnage perspicace abreuvée depuis son enfance par les histoires de son grand-père. Celui-ci lui a ouvert les portes de sa bibliothèque sacrée, véritable puit de culture qui rend sa petite fille plus qu'atypique au sein de l'établissement scolaire l'Etude (sans compter sa particularité physique). C'est un personnage décidé et confiant malgré sa différence. J'aime beaucoup Ilas également, qui me fait penser à Neville.

Le récit tient bien ses promesses avec des éléments perturbateurs de qualité et des épreuves entraînantes. J'attends néanmoins d'en connaître davantage sur les murs hors de l'école, sur ces fameuses planeuse et ces autres peuples. Si l'auteur continue sur sa lancée, le deuxième tome risque d'être encore plus mouvementé voire encore plus profond.

En somme, un roman intrigant qui évoque des thèmes chers à la jeunesse (amitié, origines, réussite au sein d'un groupe, famille) mais aussi aux Hommes de façon générale (respect de la mémoire d'un peuple, discipline, famille). Un roman rafraîchissant qui promet de beaux voyages.

Musique de la nuit,
mélopée de l'oubli,
dans le souffle infini
compose nous ce récit.

Un récit où le cor résonne.
Une légende dont les réponses se cache dans les lignes qui n'oublient jamais et dans les miroirs qui renferment la folie des hommes depuis les temps qui précédaient le temps.
Une légende, murmure de l'oubli, où la vie appartient aux vivants et dont les mots dansent à l'ombre du silence.

Envolons-nous ensemble vers Terreciel et son étude, aux tours fières et puissantes, en compagnie d'une jeune fille aux cheveux d'un rose unique dans ces nuages à la blancheur parfaite.
Naalisse, l'une des trois de Puycrottier en compagnie de son grand-père et de sa vieille majesté, sera ainsi notre guide dans cette école et ce royaume éthéré d'îles mouvantes au gré du souffle d'Avel, dans cette aventure où notre héroïne devra être curieuse des autres tout en étant fidèle à elle-même et braver la mort, ipsims bleu dans le vent, pour un éclat de vérité.

Animée par le souffle, de tout être l'horizon, elle nous entraîne dans une année où les journées des jeunes Sylphes et Sylphides sont rythmées par les cours, la camaraderie et les découvertes en tout genres. Moins de mal que de peur ? Pas certain car il revient...
Les révélations s'enchainent au fil des pages et des souvenirs, lueurs dans la nuit, recherchées dans les histoires, les rumeurs lointaines et les vents passés.

Dans ces miroirs qui pourraient nous briser, les mots de l'auteur, dessins qui parlent et qui restent dansant avec la gravité sur les douze vents de ce monde, nous invite en des songes imprégnés d'une sensation «ghibli-esque » où chaque mot tracé à l'encre est un cri de l'âme pour rêver, rêver petit bonhomme, puis s'abandonner.

Alors à tous ceux qui tombent dans le vide, à tous ceux qui se sentent différents (quel terrifiant mot dans l'infini langage) et à tous ceux qui n'ont de combat que celui qu'ils mènent contre eux-mêmes, je vous invite à déployer vos ailes, porté(e)s par le souffle, et à lire ce petit bijou d'imaginaire qu'est le premier volet du « Serment des sept miroirs ».

J'ai reçu ce livre avec la masse critique. Je l'ai trouvé très agréable à l'oeil. Les couleurs sont douces et les effets irisés sont attirants. Les dessins permettent de bien visualiser les détails vestimentaires : Ipsim et Kapailes. On y retrouve tous les thèmes importants à l'âge de l'adolescence. La découverte de l'identité, l'amitié et les difficultés à être reconnu et intégré dans un groupe. Naalisse doit quitter sa famille, perdre les repères de l'enfance pour intégrer un nouveau monde, un genre de pensionnat perche dans le ciel, bousculé par des vents aux noms plus particuliers les uns que les autres. Cela demande, parfois, n peu de concentration dans un premier temps , comme le mot Kapailes, que je n'ai pas intégré immédiatement le concept. C'est créatif, cet univers et le vocabulaire peu courant donne une touche de nouveauté et d'aventure à ce récit. Il y a, bien sûr, les méchants en embuscades, et un monde caché qui recèle, sans doute, bien des péripéties à venir.

On a ici un roman très poétique qui m'a énormément rappelé l'univers du château dans le ciel de Miyazaki.

Naalise a été élevée par son grand-père sur un îlot perdu et isolé du reste du monde. C'est un gros changement pour elle quand elle intègre l'Etude qui forme les syphildes à l'art de danser dans le vent, d'écouter les rumeurs ou de combattre. Malheureusement pour elle, Naalise a les cheveux roses quand tout le monde a les cheveux argentés, et à cause de cela elle est harcelée par les autres élèves mais aussi certains enseignants. En plus, elle commence à avoir des visions et à entendre des rumeurs comme quoi un mal risque de s'abattre sur son monde.

L'univers de ce roman et très riche et poétique, mais j'ai eu énormément de mal à entrer dans le livre, j'ai lu la première partie sans comprendre vraiment ce qui se déroulait dans l'histoire. Mais l'histoire vaut vraiment le coup et il faut s'accrocher ! Une fois la première grosse partie d'explication de l'univers et des premiers cours passée, l'action est prenante et il y a de nombreux évènements.

On a l'impression de revoir un peu l'univers d'Harry Potter avec les cours et les nombreux profs qui ont des caractères bien différents. Petit à petit d'autres personnages commencent à entourer Naalise, ils ont chacun leurs qualités et défauts et vont permettre à l'héroïne de prendre son envol.

Finalement, on a une histoire assez classique : une héroïne élue qui doit sauver le monde avec l'aide de ses amis tout en cherchant à comprendre son passé et ses différences. Mais le côté très poétique et onirique de l'écriture et de l'univers apporte un plus à ce roman.

Je commence sincèrement à me demander quand est-ce qu'un livre de cette maison d'édition va me décevoir, car j'enchaîne coup de coeur sur coup de coeur à chacune de mes lectures !

Ce livre n'a donc pas fait exception. On nous a vendu un livre dans l'ambiance des films Ghibli, de Avatar le dernier maître de l'air et de Zelda, et l'univers en est en effet un beau mélange.

L'héroïne est très attachante, très réaliste aussi, et les autres personnages sont tout aussi très intriguant, notamment le personnage de Grand-père qui semble cacher bien des secrets mais auquel on s'attaque énormément !

J'ai adoré la trope de "l'école magique" qu'on retrouve mais qui est super originale et qui m'a énormément plu ! Les jeunes Sylphes et Sylphides apprennent des matières toutes plus extravagantes les unes que les autres.

On a aussi beaucoup de mystère autour de l'absence totale d'écriture, de livres, qui semblent tous bannis et interdits. Les origines de l'héroïne, qui est différente des autres sylphes, sont aussi un grand mystère qu'on va explorer, je pense, dans les prochains tomes !

En bref, j'ai vraiment été subjuguée par l'univers et l'ambiance de celui-ci. C'est vraiment un monde tout en couleur, et la lecture nous fait voyager du début à la fin. Mais on décèle quand même quelques parts d'ombre, notamment avec tous les secrets que cachent les miroirs. Je ne veux rien spoiler, mais il y a quelques moments qui font froid dans le dos, et ces deux ambiances font vraiment de ce livre un chef-d'oeuvre !

J'espère sincèrement que vous vous laisserez tenter, et que si ma chronique n'a pas réussi à vous convaincre, la magnifique couverture le fera peut-être !!