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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman plein d'aventuriers audacieux, de femmes sorcières, de princesses imaginaires crées de toute pièce par un empereur ennuyé par son harem, et de tant d'autres choses encore... L'Orient du XVI ème siècle réinventé par un écrivain magicien.
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Un merveilleux livre que soutient une très belle écriture poétique, même si parfois on peut déplorer quelques longueurs.
A lire pour le dépaysement, la période historique choisie et la belle plume de M. Rushdie.
Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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un Janus de la Renaissance qui ressemble à Arlequin, avec «son grand manteau de cuir multicolore» dont il se drape pour cacher sa véritable identité.

Lorsqu'on fait sa connaissance, il prétend se nommer «Mogor dell'Amore». Il vient de quitter Florence - nous sommes au mitan du XVIe siècle - et il navigue vers les Indes lointaines avec, dans ses bagages, une lettre volée, écrite par Elisabeth Tudor: ce parchemin sera son sésame, la clé qui lui donnera accès à la cour du Grand Moghol Jalaluddin Muhammad Akbar.

En débarquant à Sikri, la capitale impériale, le Florentin découvre une citadelle envoûtante, un diadème de palais et de mirages. «Le soleil montait vers son zénith et la chaleur du jour faisait trembler l'air comme une antilope effrayée, en effaçant presque la frontière entre raison et folie, imaginaire et réel.»

C'est là que règne Akbar, un musulman bienveillant, ouvert et éclairé, tout le contraire de ceux qui ont lancé leur fatwa contre Rushdie... A Sikri, la cité radieuse qui «n'appartient ni à une religion ni à une tribu», le Grand Moghol laisse souffler les vents de la liberté: il a fait édifier une maison de tolérance où chacun peut s'exprimer sans la moindre censure, boire du vin sans offenser les prêtres et «même nier l'existence de Dieu ou réclamer l'abolition de la monarchie».

La rencontre entre le souverain et Mogor dell'Amore - qui se fera bientôt appeler Niccolo Vespucci - pourrait sortir d'un conte oriental.

Un festival de raffinements, avant que le Florentin ne soit frappé de disgrâce: il devra alors subir la pire des épreuves, un affrontement avec un éléphant aveugle, redoutable, qu'il saura apprivoiser grâce à un parfum magique.

Protégé par le ciel, il ne tardera pas à recevoir de nouveau les faveurs du Grand Moghol.

Lequel rebondit au moment où Niccolo Vespucci, alias Mogor dell'Amore, fait à Akbar la plus troublante des confidences: il prétend être son oncle, une révélation rocambolesque mais plausible, car chacun sait à la cour que la famille du souverain est une inextricable forêt de mystères.

Autre révélation: le Florentin dit être le fils de la divine Qara Köz, une princesse aux yeux d'ébène, une enchanteresse toujours accompagnée d'une esclave «aussi resplendissante qu'elle»...

Les deux héros de Rushdie descendent-ils de la même femme?
La magicienne Qara Köz leur a-t-elle transmis les secrets de son prodigieux pouvoir sur les humains?
Le royaume d'Akbar sera-t-il ébranlé par les confidences de son hôte si singulier?

Et que dira l'enchanteresse au Grand Moghol lorsque, sous sa tente de brocart, elle surgira soudain dans ses rêves, «belle comme une flamme»?

C'est sur ces énigmes que se noue le roman, qui fait magistralement revivre l'Orient et l'Occident du XVIe siècle, entre bordels et harems, palais et gondoles, complots et épidémies de peste.

Avec des ombres célèbres qui se faufilent dans les coulisses, Machiavel, les Médicis, Dracula ou Savonarole.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Au milieu du 16° siècle, dans sa capitale de Fatepur Sikri qu'il a fait construire exprès pour lui et qui sera abandonnée à la fin de son règne, l'empereur moghol Akbar éprouve la solitude du pouvoir. Tous le craignent mais il n'a pas d'ami. Ses fils sont des enfants gâtés dont il attend qu'ils se décident à comploter contre lui. Pour avoir quelqu'un à qui se confier il s'est inventé une épouse imaginaire, Jodhaa, qui est son idéal de femme. Mais il s'aperçoit que même avec elle il ne peut pas être totalement lui-même.

C'est alors que surgit à la cour un jeune étranger blond. Il se fait appeler Mogor dell'amore et prétend être... l'oncle d'Akbar ! Il serait, dit-il, le fils d'Angelica, la princesse perdue qui fut la soeur du grand-père d'Akbar. Il raconte alors l'histoire de celle que sa vie mouvementée amena jusqu'en Italie et que l'on surnomma aussi L'enchanteresse de Florence. Cette femme d'une grande beauté est suivie partout de sa servante Angelica, dite le miroir.

"La première femme était légèrement plus adorable que la deuxième mais si on fermait un oeil pour ne plus la voir, la seconde paraissait la plus resplendissante beauté sur terre. Mais pourquoi aurait-on fait cela? Pourquoi se cacher l'exceptionnel simplement pour que l'extraordinaire en ressorte d'avantage ?"

Avec son imagination féconde Salman Rushdie nous emmène de la cour d'Akbar à la Florence des Médicis qui se remet à vivre dans les plaisirs après la dictature de Savonarole. le merveilleux se mélange avec les faits historiques, les personnages sont pittoresques et le tout donne un roman très agréable à lire.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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A la façon des Mille et une nuits, le Moghor Dell'Amore, ce jeune homme blond, raconte à l'empereur son histoire personnelle. On pénètre alors en Orient et on se laisse porter par les mythes et l'histoire de cette culture... qui n'est pourtant pas coupée de l'Occident. Cette enchanteresse, Qara Koz, est donnée comme butin à un roi victorieux de sa propre famille et, au fur et à mesure de ses aventures et de ses choix personnelles, la femme aux yeux noirs va finir par tomber amoureuse d'un mercenaire italien, converti à l'Islam, et s'installer quelque temps à Florence. On baigne dans une ambiance particulière, orientale, riche et sensuelle... on se laisse porter tant par la vie à la cour du Grand Moghol que par les aventures de Niccolo et de Qara Koz, la femme dont il prétend être le fils! J'ai vraiment aimé ce roman, même si j'ai eu tout de même un peu de difficulté à l'avancer. Mais j'ai voyagé en Orient, j'ai écouté les histoires de Niccolo pleines d'enchanteresse, d'artistes, de prostituées sorcières... Un roman plus que dépaysant, à lire absolument!
Lien : http://lecturesnag.blog.free..
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longue saga, aussi touffue que picaresque, entrecoupé de savoureux dialogues existentiels, avec, quand même, un noyau historique au milieu de cette déferlante magique, archi-documenté, Rushdie s'amuse, et le lecteur voyage.

Tout commence à la façon des Mille et Une Nuits, Rushdie entrelace destins imaginaires et réalité historique. Avec cette Enchanteresse de Florence, on erre de bordels en harems, on navigue sur des gondoles ou à bord de vaisseaux armés par des condottieres, on chevauche de la Perse aux Pouilles...

Style dense et foisonnant - parfois difficle à suivre, il faut l'avouer - est en effet pimenté d'un subtil esprit satirique.

Une lecture qui relève du pur enchantement.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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