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Critique de jamiK


C'est une petite variation sur le thème de “Le droit à la paresse” de Paul Lafargue par Lydie Salvayre, juste un petit essai délectable, aux tendances anticapitaliste, l'anti “Travailler plus pour gagner plus”, qu'elle remplace par “Travailler moins pour lire plus”. Ce n'est pas qu'un simple éloge de la glande, c'est bien plus politique qu'il n'y paraît, demandant aux politiques d'imaginer autre chose que de nous mettre au service des “apologistes-du-travail-des-autres”, et c'est écrit avec humour et poésie, ironie et pétillance. Elle semble se détacher parfois de son texte, s'appelant elle-même La Salvayre, pour devancer ses détracteurs et mieux les retourner, un manière de dire, qu'on peut en rire, mais qu'elle n'est pas seule :
Tu verras bien qu'un beau matin, fatigué
J'irai m'asseoir sur le trottoir d'à côté, hé-hé
Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi
Assis par terre comme ça
(“S'asseoir par terre” d'Alain Souchon)

J'ai récemment applaudi le Petit éloge de la médiocrité de Guillaume Meurice, on y retrouve le même état d'esprit, la même volonté, j'applaudis de nouveau ce petit livre qui secoue et qui fait du bien, cela fait sans doute de moi un joyeux glandeur, mais j'assume, trop de travail pénible dans notre monde, qui ne profite pas à celui qui de toutes façons finira par en crever, le dos défoncé, les poumons cramés, ou l'impression d'être une merde.
Pourquoi est-ce les poètes, les humoristes, les rêveurs qui remettent le plus en cause notre système économique, alors que ce système nous envoie droit dans le mur, qu'attendent les acteurs économiques pour se réveiller ? Ils n'y tiennent en réalité absolument pas, pour eux, tout fonctionne très bien comme ça, puisqu'ils en profitent égoïstement tout en donnant des coups de pieds dans le cul des fainéants et en cramant la planète par petits bouts.

Et bien oui, un dimanche à glander pour soi à bien plus de valeur qu'un lundi à bosser pour les dividendes des “apologistes-du-travail-des-autres”.
Un dimanche à glander, ou à lire, ça va de soi.

P.S. : Avez-vous remarqué que paresse rime avec sagesse.
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