AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 387 notes
5
18 avis
4
24 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Drame en sept tableaux dont l'action se déroule dans un pays fictif de l'Europe de l'Est pendant la guerre de 39/45. On y trouve beaucoup d'introspection, de psychologie et naturellement de la politique puis qu'il est question de l'URSS et du Parti Communiste. le duel bourgeoisie-aristocratie et gens du peuple n'est pas absent non plus. La lutte des classes n'est pas ici un cliché de même que l'affrontement intellectuels contre prolétaires.
Une pièce de théâtre que j'ai lue plutôt comme un roman, compte tenu de l'épaisseur du livre, et en règle générale de la longueur des tirades. La compromission et les trahisons ne sont pas absentes non plus... comme très souvent en politique.
Bonne découverte d'une oeuvre encore actuelle.
Commenter  J’apprécie          200
Pièce sur l'engagement politique et sur le fait d'assumer les conséquences de nos actes. Je crois que j'étais trop jeune et que par conséquent je manquais de maturité pour bien l'apprécier, quand j'ai lu cette pièce qui ne m'avait pas tellement rejointe, comparativement aux autres oeuvres de Sartre. L'histoire est celle d'un agent infiltré d'un parti révolutionnaire chez l'un de leurs anciens camarades, qui s'est séparé d'eux et est désormais extrémiste. Sauf que l'infiltré se voit poussé aux limites de sa conscience : le meurtre est-il compatible avec ses idéaux? Et surtout, les mains couvertes de sang d'une personne sont-elles un prétexte à sa mort, étant donné qu'il se bat pour la même cause? Les réponses que Sartre apporte dans sa pièce sont intéressantes.
Commenter  J’apprécie          70
Pièce sur la politique dont les détails de l'intrigue sont assez complexes mais dont la thématique est assez simple : faut-il se salir les mains pour un homme politique pour accéder au pouvoir c'est-à-dire renier certains principes au nom du réel? La pièce pose également la question de la responsabilité de ses actes, thème cher à l'existentialisme de Sartre.
La pièce débute par un interrogatoire d'Hugo par Olga. La guerre est finie. Hugo, membre du parti issu d'un milieu bourgeois a tué deux ans auparavant Hoederer dont la ligne de compromis, critiquée à l'époque a été réhabilitée. Hugo est-il récupérable et a t'il tué pour raisons politiques ou sentimentales (il a trouvé Hoederer dans les bras de sa femme).
Flash back, rencontre de Hugo et Hoederer. Hugo est jeune, cherche à être accepté, à faire oublier qu'il n'a jamais été pauvre. Pour cela, il adopte la ligne la plus dure, reste rigide, fidèle à des principes abstraits. Il est chargé de tuer Hoederer qui est prêt à des alliances avec avec la bourgeoisie. Cependant, il n'arrive pas à tuer Hoederer car il évolue à son contact. Ce dernier, plus âgé que Hugo aime la vie, les hommes avec leurs défauts, préfère leur salut à la pureté des principes. Il veut faire "une politique de vivants pour les vivants" Il finit par tuer Hoederer par jalousie (l'homme même le plus intellectuel, le plus abstrait est toujours rattrapé par ses émotions ).
Hoederer a été réhabilité et deux ans après, Olga voudrait sauver Hugo en disant que le crime était passionnel ( ce qui est le cas) mais Hugo refuse. Il veut assumer la responsabilité de son acte et ainsi se comporter en Homme. Il choisit la mort. Il avait certes évolué au contact d'un homme pragmatique mais il était décidé à le tuer et en acceptant son acte il se salit les mains lui aussi.
La pièce a été écrite en 1948 mais elle se situe en 1943 et 1945 et dans ce contexte d'Occupation et d'après guerre, elle peut inviter chacun à assumer ses actes.
Commenter  J’apprécie          70
A travers l'aventure de Hugo , l'idéaliste, Sartre expose ses idées philosophico-politiques sur l'engagement, le marxisme . Cette pièce a une originalité , le flash-back qui occupe le coeur de l'oeuvre. Sinon , je suis peu intéressé par la mise en scène au fond très scolaire des dilemmes philosophiques sartriens ,il lui manque le talent littéraire d'un Camus pour leur donner une existence théâtrale. C'est intéressant de lire le texte de 1948 à la lumière des péripéties ultérieures de la pensée et de l'engagement sartrien.
Commenter  J’apprécie          50
Sartre décrit ici les rouages du parti communiste. Il décrit aussi jusqu'où peut mener l'idéalisme chez un jeune qui ne se rend pas toujours compte l'impact de ses actions et peut s'en vouloir après.

Pièce beaucoup plus profonde qu'elle n'en a l'air à la première lecture. C'est du Sartre avec une possibilité de lecture à plusieurs niveau.
Commenter  J’apprécie          40
Une pièce construite sur un flashback, qui nest pas facile à suivre et à comprendre. Pour lecteurs avertis en théâtre et qui ont déjà lu Sartre, dont l'engagement politique est extrêmement présent dans cette oeuvre.
Commenter  J’apprécie          20
Convictions et certitudes se font paires.

est ce là, la seule raison de permettre violences et écarts dans un sentiment de libération politique pour une société de fonctionnels et de pragmatismes ?

Dérives et passions s'offrent leurs limites, ces frontières à ne pas dépasser, ne pas franchir sans retour.

Mains sales à saisir en toutes quiétudes.

Réflexions et questions se feront bonnes conclusions à ces pages tournées.
Commenter  J’apprécie          11
Un livre très attachant, j'avais beaucoup de mal à m'arrêter ! Il y a beaucoup de suspense et on ressent l'émotion des personnages (grâce aux précisions)

Je recommande
Commenter  J’apprécie          00
Sartre et moi.

Ayant partiellement étudié la philosophie de Sartre, je faisais un réel bloquage sur son oeuvre. Mais par curiosité, et parce qu'il ne faut pas mourrir (trop) idiot, j'ai décidé de lire cette pièce de théâtre (tout en sachant que j'ai aussi beaucoup de mal avec ce genre.). Grand bien m'en fasse, je me suis trouvé plongé dans un univers extrêmement réaliste et juste. (A contrario d'un certain Camus.) Touché par la justesse du vocabulaire de Sartre, j'ai étonnamment été transporté dans la pièce. Au détour des différentes situations présentées tout du long, les différents personnages sont particulièrement touchants : que ce soit la vision d'Hugo sur son entourage et la vie, le charisme percutant d'Hoederer ou encore le personnage de Jessica. La conclusion finale ne s'interdisant pas de détruire ce qui peut avoir été construit au travers du récit. Bref, une très bonne découverte m'ayant largement ouverte les yeux au sujet de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Hugo a pour mission de tuer Hoederer, un membre du Parti. Mais l'approchant, il s'attache à cet homme qui est prêt à tout pour son Parti et qui explique qu'il n'a pas peur d'avoir les mains sales c'est-à-dire de ne pas écouter sa conscience pour le bien de ses idées. Hugo le tue finalement mais parce qu'il a embrassé sa femme et ne craint pas de mourir par la suite pour cet homme qu'il a assassiné.
J'ai eu du mal à rentrer dans le sujet de cette pièce car elle parle de politique. J'ai eu aussi du mal à saisir l'objectif de cette histoire. Mais le but est de montrer que nous sommes tous responsables de nos actes et que nous ne pouvons ignorer ce que dicte notre conscience. Et pour ces raisons, je ne regrette pas d'avoir (enfin !) lu Sartre.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1468) Voir plus



Quiz Voir plus

L'oeuvre littéraire et théâtrale de Jean-Paul Sartre

Dans Huis Clos, l'enfer c'est...

Les oeufs
Les autres
La guerre
Les voisins

8 questions
349 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Paul SartreCréer un quiz sur ce livre

{* *}