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Crimes surnaturels tome 1 sur 1
EAN : 9782375681886
306 pages
Editions du chat noir (31/05/2022)
3.87/5   20 notes
Résumé :
Les sorciers et sorcières d'hier ont cédé leur place aux sortilégeants, une communauté de personnes aux traditions anciennes et aux capacités hors-normes, qui vit en marge de la société humaine. Lorsque des crimes impliquent les deux mondes, la D.C.C.S. est la seule division capable d'intervenir. Givre, plumes noires et sang sorcier. Voilà de quoi sont peuplées les nuits de Bénédicte, depuis son arrivée dans un village lorrain troublé par un meurtre. Ces visions qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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C'est ce que j'adore en premier lieu chez Pauline : l'ambiance de ses textes. J'avais aimé Rocaille pour cette raison, et j'avais trouvé sa nouvelle dans Féro(ce)cités, La voix des écorces, tout aussi splendide. Non seulement Pauline dépeint des ambiances, mais elle les donne à voir, à entendre, à sentir. Sa plume est sensuelle, sensorielle, pleine d'émotions. Elle manie les mots et les sons avec beaucoup de maîtrise, sans que cela ne paraisse artificiel ni lourd. Chaussez vos bottes en plastique, car les trombes d'eau dévastent tout, et sur leur passage, éclosent mousses, champignons et pourritures. Ca fait spouitch spouitch sous les pieds, ça sent bon (ou pas) la mousse (et le moisi), et on s'enfonce avec joie (hum) dans la forêt pleine de sorcellerie, d'os et de sang de Tilliac (et son manoir en ruines – il FAUT un manoir dans ce type de récits).

Quelle réussite ! Pauline ne dit pas, elle montre. A force d'images, de sonorités et de rythme dans la langue : on se plonge directement dans cet univers végétal et humide qu'on imagine sans peine, sans besoin de tartines descriptives. Un ressenti accentué par une sensation d'étouffement : à la fois par cette forêt un peu glauque et embrumée mais aussi par le huis-clos créé. Nous voilà coincés à Tilliac à cause des pluies et des inondations !

Outre l'ambiance, j'ai adoré l'histoire. J'ai été complètement happée par cette enquête étrange. Crimes surnaturels est une série, toutefois chaque tome se lit de manière indépendante. Evidemment, les personnages j'imagine seront récurrents et les liens qu'ils tissent entre eux se suivront de tome en tome. Toutefois, l'enquête de Chaudron de bruyère se termine avec ce volume.

On est ici dans une ambiance polar, avec tous ses ingrédients (enquête, témoins, suspense, paperasse administrative, énigmes à résoudre, alternance de périodes de stagnation et d'accélérations etc. etc.). Je suis pas une pro du polar, mais j'ai trouvé que ça marchait bien. C'est un peu un roman à tiroirs. C'est complexe, avec des récits emboîtés, des fils qui se tissent, se mélangent et se nouent ensemble, entre passé et présent. A ce titre, j'ai beaucoup aimé le parallèle entre la sorcellerie d'antan et celle d'aujourd'hui, d'ailleurs traitée avec ironie parfois; le contraste est saisissant. de même, la touche onirique avec la plongée de Bénédicte dans ses cauchemars apporte une densité supplémentaire.

Interludes au passé intégrés dans une trame au présent, narration alternant les focus personnages, sorcellerie et ésotérisme, polar, visions cauchemardesques, frontière entre réel et surnaturel très fine… : beaucoup d'éléments dans ce roman qui est un vrai puzzle. Et pourtant, jamais on ne s'y perd, et c'est là le talent de Pauline. En effet, le tout est bien huilé, et prend son sens au fur et à mesure de la lecture, qui parvient à rester légère et entraînante. C'est de la sorcellerie.
Autre gros point fort du roman : ses personnages. La D.D.C.S m'a fait sourire : un bel acronyme bien pompeux (Direction Centrale des Crimes Surnaturels) pour une équipe bien réduite : deux électrons libres dont personne ne veut, car en marge des deux communautés établies (les sorciers, dits « sortilégeants » et les moldus, les « profanes »). Outre cette non appartenance, Bénédicte Leuphorie (ce nom est vraiment vraiment très drôle quand on connait le personnage) et Sésanne sont des personnages consistants (traînant pas mal de casseroles derrière eux) et savoureux malgré leurs caractères, taciturne pour le premier et… heu… bipolaire on va dire pour la seconde. le rajout du limier, Lycaon, apporte un peu de piment, de fraîcheur et d'humanité dans ce duo.

Derrière eux, une tripotée de personnages intéressants, à commencer par les macchabées, le gros bras Hippomène (ce prénom !!) qui ramène sa fraise en cours de récit, la pimpante et guillerette Clara Pivert (ce nom m'a bien fait sourire aussi; l'onomastique est importante dans ce roman) et les mégères du Cercle de Bruyère avec leur parodie d'ésotérisme. A côté de ces personnages rigolos, on en a d'autres beaucoup plus sombres, agissant comme un contre-poids. Un bel équilibre trouvé là, avec néanmoins des petites touches d'amertume qui se dévoilent à travers les blessures des personnages.

Autre gros point fort du roman : ses personnages. La D.D.C.S m'a fait sourire : un bel acronyme bien pompeux (Direction Centrale des Crimes Surnaturels) pour une équipe bien réduite : deux électrons libres dont personne ne veut, car en marge des deux communautés établies (les sorciers, dits « sortilégeants » et les moldus, les « profanes »). Outre cette non appartenance, Bénédicte Leuphorie (ce nom est vraiment vraiment très drôle quand on connait le personnage) et Sésanne sont des personnages consistants (traînant pas mal de casseroles derrière eux) et savoureux malgré leurs caractères, taciturne pour le premier et… heu… bipolaire on va dire pour la seconde. le rajout du limier, Lycaon, apporte un peu de piment, de fraîcheur et d'humanité dans ce duo.

Derrière eux, une tripotée de personnages intéressants, à commencer par les macchabées, le gros bras Hippomène (ce prénom !!) qui ramène sa fraise en cours de récit, la pimpante et guillerette Clara Pivert (ce nom m'a bien fait sourire aussi; l'onomastique est importante dans ce roman) et les mégères du Cercle de Bruyère avec leur parodie d'ésotérisme. A côté de ces personnages rigolos, on en a d'autres beaucoup plus sombres, agissant comme un contre-poids. Un bel équilibre trouvé là, avec néanmoins des petites touches d'amertume qui se dévoilent à travers les blessures des personnages.

Bref, un quasi sans-fautes (quasi car il reste deux trois fautes non corrigées, et que j'ai eu un peu de mal à suivre la scène de baston dans le dénouement - mais enfin, c'est du détail). J'ai adoré cette lecture, et vivement les tomes suivants !!

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/p..
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La dernière parution de la collection Griffe Sombre des Éditions du Chat Noir nous propose d'entrer dans une nouvelle saga, puisqu'il s'agit ici du premier tome de Crimes Surnaturels de Pauline Sidre (autrice de Rocaille aux Éditions Projet Sillex).

Chaudron de bruyère plussoie l'existence de la sorcellerie. Aujourd'hui, le terme de sorcière/sorcier, rétrograde, le terme de sortilégeant.t est usité ; sortig pour la version abrégée. Les personnes sortilégeantes ne sont pas encore réellement acceptées par les profanes (alias les moldus), elles sont parfois considérées comme des curiosités. Entre les sortilégeants et les profanes, il y a un certain écueil, d'autant plus que les deux ne peuvent pas se « mélanger », les relations amoureuses étant interdites.

Malgré ces deux communautés bien définies, des électrons libres apparaissent d'emblée dans le récit, via les personnages principaux. Bénédicte, le commissaire profane en proie aux visions. Sésanne, sa secrétaire solaire à la personnalité atypique. Lycaon, la jeune recrue, fraîchement diplômée limier, un métier déshonorant. Tous les trois gravitent entre simples humains et sortilégeants.

Bénédicte et Sésanne travaillent ensemble depuis plusieurs années, au sein de la DCCS (Direction Centrale des Crimes Surnaturels). Ce département du ministère de l'intérieur ne compte que le commissaire ronchon et la secrétaire plurielle. D'ordinaire laissés dans un coin, voilà qu'une affaire impliquant profanes et sortilégeants leur tombe dessus. Un corps les attend à Tilliac. Village aux rues (très) pentues, maisonnettes pourvues de jardins, parc et bois sauvages : un charme rustique et ancestral.

Sur place, le jeune Lycaon est amené par l'inspecteur Verdin pour sa première enquête. Les limiers sont des sortilégeants capables d'affûter leurs sens, ce qui s'avère pratique sur une scène de crime. Pourtant, le choix de carrière de Lycaon détonne puisque cela fait des décennies qu'il n'y a plus eu de limier. le décès de la dernière limière en date a abouti à un procès sans précédent. En effet, les limiers sont perçus comme des subalternes, le démontre le « mode d'emploi » envoyé par le supérieur de Bénédicte.

À Tilliac, un deuxième corps est retrouvé. Les victimes semblent endormies, elles ne présentent aucune blessure, aucune plaie ; toutefois, il leur manque des organes. Quel monstre peut faire ça ? L'affaire s'annonce ardue, l'une des victimes étant une touriste : peu d'éléments pour nos enquêteurs. Mais alors que la pluie torrentielle provoque la crue de la rivière, les voilà contraints de demeurer à Tilliac. En parallèle, ils découvrent l'existence du Cercle de Bruyères, des adeptes du surnaturel spécialistes en généalogie qui admire une sortilégeante phare ayant vécu à Tilliac.

Le surnaturel et l'étrange s'épaississent. Dès qu'il a mis les pieds à Tilliac, Bénédicte a bien souvent des visions, entre son Cauchemar (traumatisme de son enfance) et ses rêves éveillés, il approche bien trop de la folie, tragique destinée des visionnaires. de son côté, Sésanne lutte de plus en plus pour être elle-même, ce qui s'avère mission impossible avec l'aura d'Athé, qui la harcèle sans cesse. Quant à Lycaon, le Cercle de Bruyères s'intéresse à lui du fait de sa nature de sortilégeant, ce qui le met très mal à l'aise, d'autant plus qu'avec ses sens affûtés, il perçoit les miasmes de sombres sortilèges peser sur Tilliac.

Lorsqu'ils aboutissent à un lien : un conte ancien, celui de l'illustre sortilégeante admirée par le Cercle, avec le chaudron dans le bois, installé au creux des troncs de trois chênes entrelacés. Sang humain et poison. Ils ont affaire à un démon ; mais lequel ? Ils doivent remonter dans le passé pour comparer aux événements du présent. Pourtant, la logique esquissée s'essouffle. Ils ne sont pas au bout de leur peine pour démêler les fils de cette enquête.

D'une plume quasi minimaliste, Pauline Sidre trace les contours de Tilliacs, de l'intrigue, des décors et de ses personnages en ayant le sens aigu des mots, des évocations, des images. L'atmosphère est impeccable, nous plongeant tantôt dans les brumes et le givre du passé, tantôt dans l'éthéré et le liquide du présent. Fantômes et spectres brouillent la frontière si ténue entre la réalité et les visions. Nous voilà à notre tour errant dans les bois et le parc De La Bruyère, sous la pluie diluvienne, trébuchant dans la boue et les lichens détrempés, respirant le vert de la végétation, une végétation qui se mêle à la pourriture et aux poisons.

Comme dans les anciens contes, les sorcières d'autrefois concoctaient de véritables potions, elles connaissaient les simples, prenaient plaisir à faire mijoter du poison… Et si un pacte démoniaque avait également été conclu ? Car il y a un monstre qui rôde, et il a de plus en plus faim…

Même si j'ai rapidement eu des soupçons concernant certains personnages, cela n'a pas gâché ma lecture. J'ai adoré les personnages créés par l'autrice. Bénédicte Leuphorie, le commissaire froid, profane visionnaire rejeté par sa famille comme par les sortilégeants. Son côté ronchon, limite asocial cache sous la surface une fissure, celle du Cauchemar ; il recherche toujours un équilibre. Sésanne, la colorée et lumineuse secrétaire qui est rappelée lors de ses vacances sur la plage pour rejoindre une scène de crime à Tilliac. Elle se sent concernée, n'hésite pas à s'opposer aux préjugés. Elle et Bénédicte ont eu le temps de se connaître l'un l'autre, ils se taquinent, se soutiennent, et Sésanne n'hésite pas à le remettre sur le droit chemin. Entre eux deux, se profile Athé, arrogant et misogyne bougre qui se gargarise de la science infuse qu'il entretient, encore plus quand on fait appel à ses lumières. Enfin, Lycaon, notre jeune limier. Timide dans la vraie vie, il est un véritable influenceur sur les plateformes virtuelles, grand adepte des quêtes sur les jeux en ligne. Rejeté par la communauté sortilégeante puis moqué pour son choix de carrière, que l'attend-t-il sur le terrain, face aux préjugés des profanes ?

J'ai adoré le fonctionnement des personnages. Les efforts et remises en question de Bénédicte, touchée par ses failles et ses visions. Sésanne est éblouissante, malgré tout, à cause de la présence d'Athé, rien n'est simple et elle doit faire des efforts pour garder le cap. Lycaon devra affronter ses craintes, prendre confiance en ses capacités comme en lui-même. Ensemble, ce sont les pièces d'un puzzle qu'ils assemblent : les paragraphes d'un conte incomplet, un conte ancien qui s'est prolongé jusqu'à leur présent.

Bientôt, cauchemars et macabre, passé et présent, vont se mélanger, répandant miasmes empoisonnés et sombre sortilège. Bloqués à Tilliac sans renfort, sous la pluie diluvienne qui efface les traces des scènes de crime, notre équipe va devoir se serrer les coudes pour résoudre cette sordide affaire !

En bref : j'ai dévoré en un jour et demi ce premier opus de la saga de Pauline Sidre ! Une lecture qui m'attirait depuis son annonce et que j'avais précommandée. J'avais adoré Rocaille, et ici, j'ai retrouvé des éléments qui m'avaient plu : l'écriture acérée quasi minimaliste, les personnages ambigus tout en nuances, un décor immersif. Chaudron de bruyère déploie une atmosphère de conte ancien : un territoire ensorcelé, peuplé de brumes et de miasmes méphitiques, une pluie torrentielle qui fait éclore la pourriture... Passé et présent, visions et folie, spectres et démonologie : bienvenue à Tilliac !
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
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Novembre, le mois parfait pour lire Crimes surnaturels : Chaudron de bruyère de Pauline Sidre, publié aux éditions du Chat Noir sous une couverture de Nicolas Jamonneau ! Bon, il m'a manqué la pluie, qui arrose copieusement les personnages, pour parfaire ma lecture, ce mois ayant été plutôt ensoleillé.

C'est le premier roman que je lis de Pauline Sidre, fraîchement primée par le prix Aventuriales pour son autre roman, Rocaille. J'ai sauté le pas, poussée par l'enthousiasme de Zoé. Et dire que j'ai savouré ma lecture est un euphémisme ! Déjà, commençons par la plume – Pauline Sidre a un style absolument savoureux, à la fois fluide, poétique et piquant. Elle parvient à solliciter tous nos sens, à glisser ici, une pointe d'humour, et là, une phrase qui sonne si bien qu'on la fait rouler sous nos doigts comme un galet, qu'on la déguste comme un bonbon. le tout forme un mélange mélodieux, immersif et plaisant à lire !

C'est simple, il pleut beaucoup, dans ce roman, et malgré le soleil extérieur, je percevais sans peine cette humidité prégnante. En plus de cela, Pauline campe des personnages aussi hauts en couleur qu'attachant. Si j'avoue une préférence pour ce ronchon de Bénédicte, j'ai aimé tout le trio formé par Bénédicte, Sésanne et Lycaon. Chacun a sa personnalité, ses failles, son passé, et la dynamique fonctionne très bien entre tout ce petit monde. On adore les découvrir, les connaître, les suivre dans leur enquête mouvementée.

Qui dit enquête, dit suspense. Et après trois lectures où je devinais bien trop tôt l'identité de l'antagoniste, j'avoue que je commençais à m'inquiéter. Allais-je enfin un jour être à nouveau surprise par une intrigue ? Et la réponse est oui ! Pauline Sidre a réussi à m'avoir, il y a bien un antagoniste que je n'avais pas vu venir, et j'en ai été ravie ! le policier, ce n'est pas ma tasse de thé d'habitude, mais là, on a affaire à des crimes surnaturels (d'où le titre), et la façon dont l'intrigue est menée m'a bien accrochée, jusqu'à la dernière page !

L'univers imaginé par Pauline Sidre – une France où les descendants des sorciers et sorcières, désormais nommés sortilégeants, font partie intégrante de la société, même s'ils suscitent encore une certaine curiosité mêlée d'inquiétude – est solide, cohérent, et passionnant quand on apprécie la thématique de la sorcellerie. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le fait que le roman soit ancré dans une région française, cela m'a rappelé les histoires fantastiques de George Sand, souvent sises dans le Berry.

Un sans faute, donc, pour ce roman, qui a un petit parfum de terroir avec son intrigue en vase clos dans une ville lorraine. Il paraît que l'autrice réfléchit à un nouvel opus, inutile de dire que j'en trépigne d'impatience !

Un grand merci à Zoé, donc, qui m'a donné envie de lire ce roman. Grâce à elle, j'ai passé un excellent moment de lecture et je compte bien lire d'autres textes de la même plume !

Lecture réalisée dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, menu Automne frissonnant, catégorie Ghost Hung.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Tout d'abord je valide à 100% cette couverture signée @nico_jam et alors le travail de la ME pour la 4 eme de couverture je suis fan : des motifs en surbrillance, les thèmes abordés dans la lecture. Des détails qui donnent un livre qualitatif 👌

J'ai aimé cette histoire pour son enquête qui mêle surnaturels, incantations, démons, entité, pouvoirs. Les recherches sur le passé d'une sorcière, comment casser le pacte fait avec un démon.

J'ai eu du mal à apprécier le personnage de Benedicte, une personne froide et secrète, par contre j'ai eu beaucoup de compassion pour Lycaon, un jeune limier à qui tout le monde manque de respect, il doit faire sa place et prouver son sérieux, s'imposer face aux autres sortilegeants ( personnes dotées de pouvoirs) lors de cette enquête qui est sa première. Enfin, Sésanne, assistante de Benedicte, partage son corps avec Athé un de ses ancêtres, ce qui n'a pas manqué de me faire rire quand cet homme apparaît à la place de la jeune femme 🤗

Il y a des chapitres qui relatent les faits de la famille Valheur au XVIeme siècle.
Sinon le récit se passe de nos jours dans l'est de la France et j'aurai encore plus aimé si le présent aurait été plus proche du début du XXeme siècle.

C'était, pour moi, une bonne lecture!
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J'ai tout lu d'une traite.

Pourquoi ? le point fort de ce roman, ce sont ses personnages. Tous ont un petit quelque chose qui les rend attachants, et une histoire et une personnalité intéressantes. Naturellement, des détectives du surnaturel, ce n'est pas ordinaire. Mais au-delà de cela, chacun apporte une touche de magie : entre Bénédicte et ses visions étranges, Sésanne et son camarade d'infortune, et Lycaon, le jeune sortilégeant qui s'est mis à leur service par dépit mais aussi en quête d'une nouvelle vie.

J'ai adoré suivre ce trio incongru qui pourtant marche si bien. À eux trois, et comme s'ils ne s'en rendaient même pas compte, ils finissent peu à peu par former une famille, celle qui manquait à chacun, rejetés ou utilisés par celle qu'ils avaient. Ils sont tous très particuliers, originaux et leur développement est très vivant. C'est une vraie rencontre. D'ailleurs, j'aimerais tellement avoir l'occasion de les recroiser pour en savoir plus encore à leur sujet. Même Hippomène, qui arrive plus tard dans le récit, est très attachants, s'intègre super bien avec sa personnalité très marquée et tout en contraste avec Bénédicte et Lycaon notamment, et donne envie d'en voir plus sur lui après cette première enquête tous ensemble.

Ensuite, pour ce qui est de l'intrigue ça me rappelle vraiment des histoires de sorcières un peu à l'ancienne, avec malédictions, rituels et pactes démoniaques. Ça m'a beaucoup plu de trouver une telle ambiance sombre et brumeuse mais prenant vit avec une forte intensité. D'un autre côté, il y a aussi une certaine modernité qui s'impose à cette ambiance via un prisme très large et à travers tous les personnages. Entre préjugés, quête de soi, évolution des moeurs, les points sont nombreux sur le sujet et chaque personnage fait face à ses propres démons.

Et tout est mis en scène de manière que cela avance plutôt vite tout en gardant beaucoup de surprise. C'est très addictif et tellement bon. Difficile de synthétiser autrement pour retranscrire ce que j'ai ressenti dans cette lecture. Juste j'ai adoré.

En fait, ce livre, ces personnages, cette intrigue et toutes ses ficelles forment un tout à partir d'individualités si denses et multiples qu'il réunit beaucoup d'émotions et amène un univers complexe et très développé sans perdre le lecteur. Mais au contraire l'inviter grâce à cet aperçu à se plonger dedans et apprécier complètement le texte et ce qu'il contient avec précision, sans trop ni pas assez. Vraiment, il suffit de se laisser porter par la plume et c'est si agréable.

Bref, j'ai tellement envie de suivre une nouvelle enquête avec eux.
Lien : https://lenaaupuitsdesmots.w..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sa voix vrombit, emportée dans une langue inconnue. Des mots crachés, éructés, des mots atroces qui poinçonnent la lèvre et écaillent les dents, des mots qui suintent comme une fange puante.
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C'était un grand dadais coiffé d'épis, avec le regard un peu allumé de ceux qui sortent d'un livre comme d'une insomnie.
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