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EAN : 9782849990803
517 pages
Vertige Graphic (26/08/2010)
3.53/5   15 notes
Résumé :
Débuté en 1977, Cerebus est une saga culte qui se termine en 2004, soit un graphic novel de quelque 6000 pages. Pendant toutes ses années, Dave Sim nous fait partager la vie de Cerebus, un oryctérope à la moralité trouble, parfois sympathique, parfois impitoyable, souvent grossier, alcoolique, misanthrope.
Enfin traduit en langue française, Cerebus est devenu au fil des ans une œuvre culte à l’humour noir très grinçant, constamment alimentée par des référence... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cela faisait des années que je repoussais ma lecture de Cerebus.

Il s'agit d'une oeuvre phare de l'histoire des comics américains. Cerebus a été écrit, illustré et auto-publié par Dave Sim de 1977 à 2004. À chaque mois, sans rater une semaine. 300 comics au total, 6000 pages, divisées en 16 romans.

C'était vraiment un exploit, avant l'arrivée des mangas.

Et c'est vraiment une oeuvre qui était en dialogue avec son époque. Sim était dans le début de la vingtaine lorsqu'il a commencé, et lire Cerebus implique de le voir, page après page, vieillir et repousser ses limites, expérimenter, parfois avec succès, sur toute la facette des comics. le cadrage, le rythme, les ellipses, les hors champs, la prose, la philosophie, le lettrage... Vous voulez savoir quelles étaient les nouvelles techniques d'une date précise dans l'histoire des comics? Ouvrez le Cerebus de ce mois là et regardez les particularités de ces 20 pages là.

Et tout ça commence avec un Vol.1 qui n'est rien de plus qu'une parodie de Conan le Barbare. le ton, l'humour, le dessin et les thèmes évolueront énormément au fil du récit.

Bref, c'était le comic populaire de la scène underground. le comic qui normalisait ce qu'inventait l'avant-garde. Pendant un long moment, il tirait à 30 000 copies par mois. Pour un comic auto-publié, avant internet!

Alors, pourquoi en n'avez vous jamais entendu parler?

Parce que Dave Sim est aussi un connard, fondamentaliste chrétien, misogyne et tout ça. C'est matière à débats à savoir s'il l'a toujours été, ou s'il l'est devenu en cours de route. Quand je dis misogyne, ce n'est pas seulement du sexisme ordinaire, ou des clichés démodés des années 80, là. En fait, vers 2/3 de Cerebus (#186 sur #300), le comics au complet est détourné pour devenir un pamphlet de "philosophie" sur la supériorité des hommes, la stupidité inhérente des femmes, et autre le fait que l'on devrait leur interdire le fait d'avorter, de travailler, de danser, etc.

Bref, un incel avant l'heure. Vous vous demandez peut être partout il n'est pas devenu un héro de la droite trumpiste depuis? Figurez vous qu'ils ont essayé d'en faire un martyre de la cancel culture il y a quelques années. Plusieurs femmes ont sortis pour dénoncer les débuts psychologiques et sexuelles que Sims leur avait fait subir. Dont une qui avait 14 ans à l'époque. La réponse de Sim? Il a dit que tout cela était vrai, et que l'époque où elle lui était soumise était la plus heureuse de sa vie.

Même la droite l'a largué après ça.

Mais High Society, dans tout ça?

Ce roman graphique de Cerebus est le Vol 2. La plupart des listes et articles recommandent de commencer par là plutôt que par le Vol. 1 et sa parodie de Conan. High Society est une histoire complète où Cerebus, un oryctéropode anthropomorphique bagarreur, décide que la meilleure façon de devenir riche est de se faire élire Premier Ministre d'un état-nation victorien.

C'est plutôt difficile à résumer parce que ça part vraiment dans tous les sens et le fil directeur est plutôt ténu. C'était publié à 20 pages par mois pendant quelques années. Parfois, l'auteur avait des choses à dire qui ne lui permettrait pas de reprendre l'histoire où il l'avait laissé le mois précédent. On bondi donc de scène en scène, de personnage en personnage, sans jamais savoir où on va atterrir.

Cerebus est un personnage violent, sûr de lui et plutôt idiot. Il ne prend jamais la bonne décision. Il tue, frappe les femmes, viole, torture... Tout ce qui pouvait exciter le sang du lectorat masculin adolescent des années 70/80.

Dans ce volume, les pires penchants de l'auteur ne se discernent pas trop. le protagoniste est immonde, mais l'on peut encore croire que l'auteur ne l'est pas. Les personnages féminins (elles sont deux) sont parmi les plus complexes et brillants de la palette de personnages.

Je ne dirais pas par contre que j'ai apprécié ma lecture. Les dessins et la technique sont impressionnants. Mais l'intrigue est décousue et les personnages si peu attachant. le plupart des tropes utilisés, s'ils étaient novateurs à l'époque, sont aujourd'hui des lieux communs ou des caricatures éculée.

Les expérimentations stylistiques par contre demeurent intéressantes, et si c'est votre truc, elles en valent la lecture.

Pour ma part, je me contenterai du Vol.2, je n'en lirai pas plus. Même si je dois avouer avoir tiré beaucoup de plaisir à lire des heures et des heures d'analyses littéraires sur le web et certaines universitaires sur le sujet. J'ai presque l'impression d'avoir lu l'oeuvre entière.
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Lorsque Cerebus l'oryctérope arrive à Iest, c'est dans un état de fatigue certain. Il se met à la recherche d'une chambre d'hôtel. Après plusieurs tentatives infructueuses, il se rend au Régence, le plus somptueux des hôtels de la ville. Et l'accueil qui lui est réservé est en tout point surprenant. Accueilli comme une sommité, il est rapidement installé dans une suite prestigieuse de l'établissement. La stupéfaction de Cerebus se poursuit chaque minute, comme lorsqu'il descend au restaurant de l'hôtel et que les personnalités de la ville (commerçants, avocats…) font la queue pour obtenir une entrevue avec lui.

Car si Cerebus pensait passer inaperçu, s'était sans tenir compte de son parcours. Il a notamment secondé Lord Julius, le plus haut dignitaire du pays. Ses faits d'armes et positionnements politiques ont fait de Cerebus un personnage incontournable dans le paysage gouvernemental de sa Nation. Mais le Pays bat de l'aile, il est endetté. Les enjeux financiers sont énormes pour les acteurs de l'économie nationale, d'autant que l'élection du Premier Ministre se profile. Cerebus va se retrouver embarqué dans une campagne électorale musclée et va défendre sa candidature alors qu'il n'avait pas même imaginé s'investir dans ce projet.

Cet album de plus de 500 pages est une intégrale des chapitres publiés de 1977 à 1982. Ce récit est l'oeuvre d'une vie, celle de Dave Sim, puisqu'il s'inscrit dans un univers qui se développe sur non moins de… 300 épisodes soit 6000 pages écrites entre 1977 et 2004. La folie !! Et même si cette intégrale ne contient pas les premiers chapitres de cette saga, il est précisé en préface qu'elle permet de se sensibiliser parfaitement à l'univers. Les chapitres antérieurs sont plus expérimentaux, seul le personnage principal sert de fil rouge et se développe dans des histoires qui sont plus hétéroclites. de même, Cerebus – High Society offre l'avantage d'accéder à un personnage abouti graphiquement, expressif et doté d'une personnalité intéressante.

Passé ce long préambule, je n'irai pas par quatre chemins pour vous parler de l'accueil que j'ai réservé à cet album : je n'ai pas aimé. J'ai longtemps espéré rentrer dans cette histoire, voire apprécier son personnage phare et quelques-uns des nombreux personnages secondaires mais cela ne s'est pas produit. J'ai accroché sur un seul chapitre, le troisième, mettant Cerebus en scène dans un non-monde où il semble faire la conversation avec un personnage imaginaire que j'ai longtemps pris pour l'auteur lui-même. Une confrontation intéressante. Quoiqu'il en soit, ma lecture s'est étalée avec peine sur plus de deux semaines. Ce n'est qu'à la page 444 que j'ai accepté l'idée de finir l'album sur le principe qu'on ne va pas aussi loin dans une lecture pour l'abandonner avant la fin. J'ai plusieurs fois relu les avis en ligne afin de comprendre ce que j'avais pu rater, rien n'y a fait. J'ai passé mon temps à compter les pages qui me séparaient de la fin de l'album !

Rarement lecture a été aussi pénible, aussi couteuse. Certes, le scénario est d'une richesse certaine et nous envoie explorer les méandres des stratégies politico-économiques d'un pays. Cerebus est une chronique politique qui mêle différents degrés de narration, différents degrés d'humours dans lequel le sarcasme et l'ironie se payent une belle part du gâteau.
" - Un poste dans un cabinet ?
- Ouais.
- T'veux dire une radio dans une commode…
- Nan, nan. Un portefeuille…
- Pour de vrai. Un poste dans un cabinet. Dis donc. Ce s'rait sensass. Lequel ?
- C'lui qu'tu veux.
- Ch'sais pas. Quequ'chose de gai, t'vois ? Ch'suis plutôt du genre gai comme gard.
- J'avais r'marqué.
- Pourquoi pas Ministr' de l'optimisme.
- Ouaouh ! Ce serait sensass ! "

Mais le rythme du récit est saccadé et mélange plusieurs phrasés : Cerebus est un porc terreux ambigu (tantôt placide, tantôt colérique) qui parle de lui à la troisième personne, des pseudos mercenaires qui s'expriment dans un argot mélangeant québéquois et mauvais français, un technocrate qui utilise la métaphore… Cette lecture demande trop de concentration, trop de style se côtoient n'offrant pas à l'album un réel liant (je précise qu'il s'agit de mon ressenti de lectures, cette richesse narrative est présentée comme un atout majeur de la série par d'autres lecteurs). Çà et là, des références à des personnages d'autres séries sont présents, comme le Cafard de Lune (« Moon Night » pour l'original). Autant dire que je ne maitrise aucune de ces références, que plusieurs m'ont évidemment filé entre les doigts, mais leur réutilisation semble tellement évidente que cela rajoute une frustration supplémentaire à la lecture de Cerebus : celle d'être ballotée d'un un univers qu'il m'est impossible d'apprécier, de saisir.

Le dessin quant à lui est plutôt sommaire, froid. Pourtant, lui aussi a plusieurs cordes à son arc : détaillé, expressif, réaliste. Une découpe des planches recherchée et certains visuels innovants. Mais je n'ai pas aimé.

Quelle lecture pénible ! Malgré la pertinence des dialogues et ce regard acerbes sur les enjeux politiques… ma découverte de Cerebus s'arrêtera à cette intégrale. J'accepte sans aucun état d'ame l'idée de ne jamais lire les trop nombreuses pages de cette saga !
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Avec ce premier tome édité en français (le deuxième dans la série, pour le premier en anglais se référer à Cerebus), Dave Sim passe à la vitesse supérieure. Durant les 3 années précédentes, il a eu une vision : Cerebus sera un comics de 300 épisodes mensuels (parus de décembre 1977 à mars 2004) et dès le début de High Society, il a en tête la trame narrative de toute l'histoire. Ambitieux !

Au début de ce tome, Cerebus arrive dans la ville-état de Iest, en tant que représentant de la ville-état de Palnu, dirigée par Lord Julius (basé sur Groucho Marx). Il devient un pion sur l'échiquier politique et financier de Iest, manipulé à la fois par Lord Julius et par Astoria, l'ex-femme de Lord Julius. Prenant conscience de son statut de pion, il décide de jouer le jeu et de reprendre la main et son indépendance en participant aux élections de premier ministre de la ville. Il sera élu et mettra en oeuvre ses propres projets.

Ce tome mérite l'appellation de roman graphique bien que Dave Sim le qualifiait plutôt de longue nouvelle. L'ambition du propos de l'auteur élève cette bande dessinée dans une catégorie où il a peu de voisins. Aucun autre auteur n'a construit une oeuvre dessinée aussi longue et d'un seul tenant. Comme J.K. Rowling (Harry Potter), Dave Sim a pris soin de développer l'histoire et l'économie du monde dans lequel ses personnages évoluent, et ce travail préliminaire ressort dans la richesse des détails qui imprègne le scénario.

Mais au delà de ces dimensions, la lecture de High Society est un plaisir rare. L'intrigue principale (l'ascension sociale et politique de Cerebus) est prenante de bout en bout. Les moments de suspense (pensez campagne politique et tours de scrutins) sont à la hauteur du Eagle de Kawaguchi Kaiji (Eagle). La psychologie des personnages est rendue de manière intelligente et fouillée : on est très loin d'une dynamique bons contre méchants, chaque individu a ses propres motivations. Et pour parachever les qualités de cette oeuvre, Dave Sim est un auteur qui manie plusieurs types de comique de façon vraiment drôle. Enfin, en tant qu'illustrateur il a fait d'énormes progrès depuis le premier tome tant en terme d'exactitude morphologique, qu'en terme de pertinence des décors et de mise en page.

On conseille souvent aux néophytes de commencer par ce tome qui constitue une histoire complète et une bonne image de l'ambition de son auteur, plutôt que par le premier. Pour essayer de situer le niveau et l'ambition de ce tome, on ne peut le comparer qu'à un Watchmen sur le plan de la rigueur et de la profondeur du scénario, et à un From Hell pour l'intelligence des thématiques.
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Cerebus est un comics hors-norme qui compte 16 volumes avoisinant chacun les 500 pages, soit un total de 300 chapitres (plus de 6000 pages) créés entre 1977 et 2004. Auto-publiée depuis ses débuts (sous le label Aardvark-Vanaheim), cette série se limitait initialement à une parodie de Conan le barbare, mais au fil des épisodes les combats sont passés à l'arrière-plan pour laisser la place à des histoires beaucoup plus fouillées.

A l'origine, jugeant les premiers épisodes moins aboutis, Dave Sim, avait d'ailleurs commencé la publication de sa série par ce deuxième volume, intitulé High Society et reprenant les épisodes #26 à #50 de la saga. Pour entamer ce vaste projet éditorial, Vertige Graphic a également choisi de faire l'impasse sur le premier volume, tout en prenant soin de résumer brièvement les 25 premiers épisodes. le lecteur peut ainsi prendre connaissance des événements passés et découvrir certains personnages importants avant d'entrer dans le vif du sujet et de ce qui peut être considéré comme le véritable début de la saga.

Le récit débute par l'arrivée de Cerebus dans la ville de Iest. Dès les premières pages, profitant de ses relations avec Lord Julius, l'oryctérope barbare va multiplier les tentatives pour faire fortune et pour se hisser au sommet de la haute société. Délaissant les combats pour un monde dit plus civilisé, notre héros atypique va s'ouvrir à un nouveau monde fait de politique, de lobbying et de dialogues futiles. Exquis !

S'il faut quelques chapitres avant de se sentir à l'aise dans l'univers imaginé par l'auteur canadien, le personnage principal devient vite très attachant. Doté d'un humour corrosif, d'un caractère de cochon et d'une bravoure sans égal, Cerebus est prêt à tout, même à perdre un bout de son identité, tant que la richesse et la reconnaissance sont au bout de l'effort. Les personnages secondaires (Elrod l'albinos, Lord Julius, les frères McGrew), emmenés par le désopilant Cafard de lune (super-héros schizophrène, sorte de pastiche de Moon Knight), ne sont d'ailleurs pas en reste et apportent beaucoup de saveur au récit.

Mais, le véritable attrait de cette saga est la narration aux petits oignons de Dave Sim. Les dialogues, pleins de sous-entendus, d'humour, de double-sens et de cynisme, sont d'une finesse rare et permettent à l'auteur de critiquer, avec une intelligence souvent déconcertante, la politique, la religion et le surendettement de cette société axée sur l'enrichissement personnel. Une inventivité qui se retrouve également au niveau du découpage et des changements de format. Si le trait fin et le graphisme noir et blanc collent parfaitement au récit, c'est surtout la couverture de Gerhard qui attire le regard. Notons au passage que cet architecte de métier participe activement à la confection des décors à partir de l'épisode #65 des aventures de l'oryctérope.

Un chef-d'oeuvre venu d'Outre-Atlantique !

Retrouvez cet album dans le TOP 2010 de mon blog !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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je ne vais pas m'étendre. J'ai abandonné parès 400 pages. Il m'en restait 100 et je n'en pouvais plus. le point de départ est intéressant: Cérébus, mercenaire mal dégrossi, débarque à Iest où il se retrouve au sein d'intrigues politiques qui vise à l'élever au sommet de l'état-cité. Ai-je précisé que Cérébus est un oryctérope humanoïde, aussi connu sous le nom de porc de terre, un genre de fourmilier ?
L'intention de décalage est évidente. La volonté de satire également. Mais il m'a été difficile de trouver un quelconque intérêt à ces intrigues de couloirs portés par des personnages sans consistence, plutôt antipathiques. Lent et répétitif, avec un personnage principal tellement décalé que son rôle de révélateur en perd tout crédibilité. Je savais que Dave Sim était accusé de mépriser les femmes. Cela se ressent en effet dans ses personnages féminins, même si, dans le même temps, ses personnages masculins ne sont pas des modèles d'irréprochabilité. Ils sont malgré tout mieux lottis.
abandon...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– On m’a demandé de vous remettre un message de la part de sa Sainteté. Ce message ne peut être lu qu’en la présence du très estimé Premier Ministre… ou, si ce n’est pas le cas, seulement en compagnie de ceux dont la simplicité d’esprit empêche tout compréhension.
- Hein ?
- Voilà qui est tout à fait rassurant…
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Les élections. Ahh… je sais pas. Les Élections. Tous les 4 ans, t’as l’occasion de faire une erreur moins grave que la précédente. T’vois ce que j’veux dire ?
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Désolé, nous ne pouvons nous porter responsables des objets volés. La prochaine fois, laissez vos enfants dans votre chambre d’hôtel
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Cerebus n'a rien
contre l'ambition.

Tant que ça
n'empêche pas
Cerebus de boire.
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Video de Dave Sim (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dave Sim
Interview with Dave Sim (Space Con 2007) (en anglais)
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