Les Ombres du Pays imaginaires

☆~ Les Ombres du Pays Imaginaire ~☆

(Roman graphique reçu dans le cadre de la Masse Critique privilégiée)

Fan des romans Twisted Tales de Disney, le format roman graphique m'intéressait. Ces récits sont des réécritures des histoires bien connues, dans une version alternative, plus sombre.

Ici, on retrouve le Pays Imaginaire peuplé des enfants perdus, des sirènes, des fées et des pirates du Capitaine Crochet... mais cette fois Wendy retourne au Pays Imaginaire par l'intermédiaire du Capitaine Crochet.

La promesse était belle. "Et si Wendy s'est rendue au Pays Imaginaire avec le Capitaine Crochet?" J'imaginais Wendy devenir une pirate et tomber du côté des Méchants...
Mais le récit met rapidement sous le tapis cet aspect car Wendy retourne dans le camps des enfants perdus pour retrouver Peter.

Au niveau du récit donc, j'ai été très déçue car il s'agit de sauver le Pays Imaginaire et Crochet n'a qu'un rôle très très secondaire. Wendy reste du côté des gentils sans jamais ciller.

Le côté "meta" est arrivé sur la fin comme un cheveu sur la soupe. Pour que la symbolique de Crochet soit explicitée... OK mais on est pas en train de faire une lecture analytique en littérature.

Enfin, puisque c'est un roman graphique la dimension visuelle a également été une déception puisque l'ensemble est assez depouillé. J'ai adoré les couleurs mais les dessins sont d'une simplicité effarante et surtout les arrière-plans sont inexistants. Au mieux un dégradé de couleurs. J'attendais l'île du Crâne avec impatience parce que c'est un décor emblématique mais le dessin.. une simple ébauche. J'étais dégoûtée.

Pour comparer, au même nombre de pages pour un public cible similaire, le roman graphique le Voyage de Shuna d'Hayao Miyazaki est vendu 25€ contre 15.95€ pour ce Twisted Tales.
Je mets donc la faute peut être sur Disney qui impose un cahier des charges trop exigeants en terme de recit/prix/nombre de planches). C'est l'écueil que je retrouve aussi dans les romans où des auteurs pourtant talentueux "pondent" des récits avec tellement de contraintes que l'on se retrouve avec des lourdeurs ou au contraire des ellipses improbables.

C'est dommage car avec de l'or entre les mains, ils pourraient produire des choses de grandes qualités mais l'argent est ce qui fait tourner le monde...surtout quand on a des oreilles rondes !