Valérie Tong Cuong nous avait séduit avec Pardonnables, impardonnables puis pas mal déçu quelques années après avec
les guerres intérieures
On avait laissé passer ses derniers romans avant de revenir à elle avec son dernier en date
Voltiges, le premier publié chez les forts prestigieux Gallimard.
Un titre clin d'oeil à celles exécutées par Leni lorsqu'elle pratique le tumbling (une discipline proche de la gymnastique acrobatique) ou échos aux rebondissements que connait l'intrigue entrainant avec elle la trajectoire des personnages ?
Tout commence comme dans un conte de fée. Eddie et Nora Bauer sont jeunes, riches et amoureux. Il a monté un grand cabinet de conseil, toutes les envies peuvent être satisfaites grâce à l'argent. Et puis l'enfant paraît et Nora change, elle s'éloigne un peu de lui (en tous cas c'est ainsi qu'il le vit) mais surtout la boîte d'Eddie coule.
Probablement pour garder la face coûte que coûte (quoique j'ai un peu de mal à comprendre comment un couple qui s'entend si bien, communique si mal), il cache sa faillite, s'enferre dans les mensonges, dans les dettes pour maintenir le même niveau de vie, c'est une longue descente aux enfers.
C'est surtout le "prétexte" pour l'écrivaine pour montrer que derrière le vernis des apparences, chacun est bien plus complexe. Epousant à tour de rôle, le point de vue d'Eddie, de Nora, de Leni et de Jonah(l'entraineur de Leni), elle nous offre ce plaisir de lecteur : pouvoir lire dans les têtes des gens ! Parfois j'ai trouvé cela un peu gros (mais c'est un conte après tout) mais le suspense va crescendo et on a envie de savoir comment cela va se finir alors que famille et climat dysfonctionnent parallèlement.
Chacun est un peu aveugle dans cette histoire mais pas face aux mêmes choses, peut-être parce que cela est plus confortable tout simplement.
Le personnage qui m'a le plus intéressé c'est celui de Nora, tiraillée entre les nécessités sociales et son besoin de liberté.
Arrivera-t-elle à trouver sa place ?
Pour le savoir, ouvrez
Voltiges de
Valérie Tong Cuong, Gallimard.
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