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Wagner Willian (Autre)
EAN : 9782501163491
128 pages
MARAbulles (03/04/2024)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Une bande dessinée biographique qui retrace le parcours personnel et artistique d'Yves Klein (1928-1962).
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Yves Klein est né à Nice en 1928, ses parents sont tous deux artistes peintres.
Il a très jeune une passion pour le judo, mais difficile de participer à des compétitions alors que tout se ligue contre lui pour lui laisser cette possibilité.
Les résultats obtenus lors de son séjour de 15 mois au Japon ne sont pas homologués en France. Il devient donc professeur de judo.
Tente d'autres métiers, encadreur à Londres par exemple.

Mais en fait, il est animé par une seule passion, faire ressentir le vide mais aussi la plénitude de la couleur.

A propos de vide, il s'essaie même à la musique avec une symphonie Monoton-Silence. Une seule note est produite en continu pendant un laps de temps, et le même intervalle de temps de silence.
Il faudra des années avant qu'elle ne soit jouée en public.

Son ambition absolue, faire ressentir la couleur, en monochrome, comme une minute de vérité.
Il expose des oeuvres peintes en monochromes mais différentes oeuvres de différentes couleurs. Là encore le public cherche une cohérence, un ensemble, alors que Yves Klein veut le faire se concentrer sur une seule couleur.
D'où l'idée de se consacrer à une couleur unique, celle du ciel et de la mer, que l'on ne peut associer à rien de concret. Et qui fait penser à deux éléments qui par leur immensité laissent toute la place à l'imagination.

Le bleu plus que bleu, ou IKB International Klein Blue est né. Réalisé par les chercheurs de chez Rhône-Opulence. Il devient sa signature.
Avril 1958, pour son exposition, Yves Klein décide d'illuminer l'obélisque en bleu
L'exposition devient célèbre comme "exposition du Vide" ou l'art de démontrer l'immatéraliité du bleu, sur la sensibilité.
De créer une atmosphère de sensibilité picturale.

En mars 1960, il réalise une performance artistique "anthropométrie de l'époque bleue" à la galerie internationale de l'art contemporain.
Là il va faire jouer sa symphonie Monoton-Silence et présente une expérience de "pinceaux vivants" où de jeunes femmes sont les pinceaux de son oeuvre.
C'est le début du "nouveau réalisme" mouvement créé par le critique d'art Pierre Restany et auquel participe Yves Klein, puis Nikki de Saint Phalle

Jusqu'en 1960, il avait toujours enseigné le judo. Mais à partir de là il arrête. Cette date est marquée par la parution d'un faux journal "journal d'un seul jour" où on le voit faire un saut dans le vide, par un photomontage publié le 27 novembre 1960.
Débutent alors toutes sortes d'expériences artistiques. Entre autre ses peintures de feu.
Puis un mariage avec Rotrault à Paris. Alors que désormais tout semble lui sourire, il décède quelques mois plus tard d'une crise cardiaque. Il n'a que 34 ans.

Merci aux editions Marabout et à Babelio pour la découverte de cette BD qui m'a beaucoup appris sur cet artiste dont j'aime tant le bleu depuis toujours.
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Pas évident de traduire l'univers d'un artiste, l'originalité de sa création.

Pari réussi pour les auteurs Julian Voloj et Wagner William de ce magnifique roman graphique intitulé Yves Klein Immersion, qui vient de paraître aux Éditions Marabout, qui rend hommage à un artiste singulier, à s'offrir ou à offrir aux amateurs d'art et de peinture.

Né à Nice en 1928, ce fils unique de parents peintres ne se destinait pourtant pas à une carrière artistique. Sa rencontre avec ses aînés Pierre Soulages, Hans Hartung, Victor Vasarely dans les salons qu'organise sa mère sur Paris va lui insuffler une fièvre créatrice. En quête d'immatérialité et d'infini, fasciné par le « vide » exempt de forme et de couleur, à la fois menace et promesse, Klein délaisse sa passion pour le judo pour expérimenter la peinture monochrome, de différentes couleurs.
Début d'une carrière éclair, de 1954 à 1962 (date de son décès prématuré à l'âge de 34 ans), au cours de laquelle il consacre des mois de recherches à créer cette nuance de bleu aujourd'hui mondialement connue, l'International Klein Blue (IKB), pour laquelle il dépose un brevet en 1960.
Klein fait appel à des « pinceaux vivants », des femmes dont le corps est recouvert de peinture se meuvent sur une toile posée au sol, selon les indications de l'artiste ; certaines de ces performances, réalisées en musique devant un public, seront désignées sous le terme « anthropométries ».

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« - L'océan est un espace vide, tout comme le ciel.
- Et les deux, de par leur immensité, laissent place à notre imagination.
- Aucune autre couleur ne représente aussi bien le vise que le bleu, mais il représente aussi l'espoir. »
Julian Voloj et Wagner William, Yves Klein, immersion (Marabulles, 2024), pp.96-97
Traduire l'univers onirique d'un artiste, rendre perceptible la puissance et l'originalité de la création à l'oeuvre, l'entreprise est souvent difficile. Pourtant l'auteur et l'illustrateur de cette « immersion » dans le monde d'Yves Klein y réussissent pleinement. le trait est minimaliste, la page souvent envahie de blanc. Mais comment mieux rendre compte de ce vide, dont l'idée hantait le peintre, une fascination pour ce qui n'a ni couleur ni forme, et qui peut être à la fois menace et promesse, un vide auquel Klein consacra toute une exposition ? Un vide qu'il peupla bientôt de ce bleu Klein, cet « IKB », International Klein Blue, qu'il breveta et qui envahira finalement ces toiles entières, une couleur en grands à-plats pour effacer les lignes, ces frontières visuelles qu'il souhaitait abolir.
L'album évoque le destin d'un fils unique, grandissant dans l'ombre de deux parents peintres, mais à qui on ne donna pas vraiment d'enseignement artistique et qui trouva le meilleur de son éducation auprès d'une tante libraire. Sa route semble le conduire plutôt vers le judo, il voyagera d'ailleurs au Japon pour mieux s'y former, mais on ne reconnaîtra pas son niveau en France, et il devra se contenter quelques temps d'en tenir école en Espagne.
Rencontrant pourtant, à Paris, dans les salons qu'organise sa mère, les grands de l'art de l'époque nouvelle, Pierre Soulages, Hans Hartung et tant d'autres, le voici à son tour gagné par une fièvre créatrice, obnubilé par cette recherche de la couleur unique, multipliant les toiles monochromes… le début d'une carrière éclair,
qui durera huit ans, entre 1954 et 1962, au cours de laquelle il découvrira son bleu, inventera l'expérience des « pinceaux vivants », se lancera (faussement) d'une fenêtre dans le vide, expérimentera les « peintures de feu », découvrira aussi son « or » (et c'est peut-être l'un des rares reproches que l'on pourrait adresser à l'album, de ne pas avoir beaucoup parlé de ce travail sur l'or, d'avoir négligé en particulier les fameuses éponges), cet or en si sublime contraste avec ses formes bleues !
Un album, donc, qui rend le plus beau des hommages à un artiste dévoré par sa passion, jusqu'à sa mort prématurée, un livre qui rappelle la très belle exposition qui avait été consacrée à Klein par le Musée Soulages de Rodez il y a quelques années. Vous êtes en manque de bleu ?... Un seul remède : une immersion dans ce livre, qui vous en nourrira, de la couverture à la dernière page !
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Je ne connaissais pas la vie, le destin de l'artiste et assez peu son travail artistique finalement hormis son "bleu". Cette BD biographique permet de se faire une idée de la personnalité d'Yves Klein et de sa créativité qui va bien au-delà de sa peinture.
J'ai aimé les touches de couleurs insérées dans le dessin noir et blanc et la mise en scène des pages aux formes variées.
J'ai moins aimé le trait des personnages même s'il rend assez bien l'atmosphère de l'époque ainsi que le choix de la typographie. Cela reste un bel objet livre malgré tout.
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