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Citations sur Les orphelins de Philadelphie (7)

28 septembre 1918
Par une journée ensoleillée de septembre, le virus mortel se faufilait, inaperçu, dans les rues bondées de Philadelphie, muet et invisible au cœur du chaos jubilatoire du défilé de Liberty Loan et des marches patriotiques de John Philip Sousa. Plus de deux cent mille hommes, femmes et enfants agitaient des drapeaux américains et jouaient des coudes pour bénéficier du meilleur poste d’observation possible le long du parcours de trois kilomètres. Les spectateurs situés à l’arrière lançaient des cris d’encouragement par-dessus les premiers rangs sur le passage des fanfares, scouts, infirmières, marines, matelots et autres soldats. Des avions survolaient la foule, des chevaux tiraient des mortiers, des groupes de militaires s’adonnaient à des démonstrations de maniement de baïonnette, les cloches des églises carillonnaient, les sifflets des policiers résonnaient ; de vieux amis se serraient dans les bras ou échangeaient des poignées de main, des couples s’embrassaient et des enfants partageaient des friandises et des sodas. Ignorant que la maladie mortelle s’était échappée du chantier naval, le public impatient n’avait pas la moindre idée que les hôpitaux des environs avaient admis plus de deux cents patients la veille, ou que de nombreux spécialistes en maladies infectieuses avaient exercé des pressions sur le maire afin d’annuler l’événement. Non pas que cela eût une quelconque importance. Toute la ville était là pour soutenir les troupes, acheter des obligations et montrer son patriotisme en temps de guerre. La victoire en Europe (et le maintien des Boches hors des frontières américaines) était la principale préoccupation.

Incipit
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Toutes les prières et les supplications du monde ne nous apportaient jamais ce que l'on voulait ou méritait, qu'importait à quel point on tentait d'être un bon chrétien.
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Même s'ils avaient perdu des proches du fait de la maladie, au moins, ils savaient ce qui leur était arrivé. Ils pouvaient prendre un nouveau départ, tandis que pour sa part, Pia avait le sentiment d'être coincée au purgatoire.
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Au fond d'elle-même, elle savait que toutes les mères aimaient leurs enfants et les pleuraient de la même manière, qu'importait leur nationalité, leur race ou leur religion.
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Elle était venue dans ce quartier en quête d'argent et à la place, c'était la mort qu'elle trouvait.
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Elle se rappela qu'à partir de maintenant, si elle voulait que sa vie aille dans une certaine direction, c'était à elle d'en prendre les commandes.
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On est des rebuts. Ils peuvent nous faire tout ce qu'ils veulent. Tu verras.
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