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Les Furtifs

Emportée par le tourbillon Damasio, je vous livre quelques-unes des raisons qui m'ont fait adorer ce roman.

Pour l'écriture, d'une folle inventivité et d'une poésie frénétique.

Pour les idiolectes, créés de toutes pièces pour sept narrateurs aux personnalités hors norme.

Pour les néologismes, les allitérations, les jeux de mots, les amalgames lexicaux, les mélanges de langues et la musicalité.

Pour l'utilisation d'une typographie qui contamine la narration et souligne la sensibilité de chaque personnage.

Pour les personnages, généreux, courageux, empathiques, insoumis et solidaires.

Pour les furtifs, des formes de vie complexes, poétiques et intenses.

Pour Trishka, petite fille hybride toute de peau douce, de fourrure, de plumes, de bois et de roches.

Pour de grandes scènes d'action épiques et de folles courses-pousuites.

Pour le road-movie d'un père et d'une mère à la recherche de leur enfant.

Pour le tour de force d'avoir transformé une dystopie en utopie.

Pour la critique pertinente et intelligente d'une société de contrôle qui s'appuie sur les technologies

Pour les propositions d'une insurrection joyeuse et verticale.

Pour la déclaration d'amour aux insoumis capables de créer des lieux de vie alternatifs et ouverts à tous.

Pour l'humour dans l'invention d'objets technologiques plus déshumanisants les uns que les autres.

Pour le plaisir d'être désorientée, fascinée, envoûtée, happée par cette lecture exigeante et si belle.

Et parce que Damasio a remplacé l'angoisse du futur par le rêve d'un avenir meilleur.











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Koinè

Fiévet Mélanie. Koine. Ed. La Volte. 2024. 113 p. 2,5 étoiles.

Un roman qui commençait bien mais que j’ai interrompu au 1/3.

Difficile de faire une critique complète.

Le début pourra plaire aux gamers (dont je ne fais plus partie depuis plus de 10 ans : trop de temps perdu devant l’écran).

J’ai été un peu largué par le vocabulaire un peu trop ésotérique (à la Damasio dont c’est la maison d’édition).

Mais cela n’a commencé à devenir lassant qu’à partir du moment où suivant le trajet de l’héroïne qui à l’argot un peu demeuré, rien ne se passe 10, 20, 30 pages…toujours rien.

Certains textes sont un peu trop ésotériques.

En fait, je ne vois pas où l’auteure veut en venir… Incompréhensible. Un symbolisme dont nous ne recevons pas les clés. Ni les définitions des mots inventés. Trop dispersé. trop peu d’ancrage et d’émotions générées.

C’est d’autant plus rageant que l’autrice est proche d’une de mes meilleures amies…Son 1er roman.

Je lirai le prochain.

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La zone du dehors

Après Les Furtifs je continue ma belle découverte 2024 avec la Zone du Dehors d'Alain Damasio.



Ici la trame de l'histoire est clairement au second plan, c'est un prétexte pour le développement de réflexions idéologiques et politiques absolument passionnantes! Et finalement, si l'on occulte le fait que le roman se déroule sur Saturne, cette dystopie n'est pas très éloignée de notre monde contemporain.

Publié en 1999, Damasio dit lui-même qu'il imaginait alors un futur lointain, qui n'est finalement plus si dystopique aujourd'hui...



C'est donc ici, une critique des démocraties de contrôle. Sur fond d'anarchisme, mais perpétuellement questionné, il nous montre les difficultés rencontrées pour le développement de ces idéologies sans leaders, les divergences d'opinions et de sensibilité au sein des mouvements, les échecs rencontrés.



Il critique l'affecting: l'utilisation des médias de masse pour manipuler l'opinion, les consommations, les modes de vie d'une population endormie par le confort d'une société moderne et qui refuse de voir au delà et d'utiliser son esprit critique.



Le combat de la Volte c'est celui d'après, il n'y a pas de "c'était mieux avant". Avant c'est la IVème guerre mondiale, la Terre dévastée par la guerre, les épidémies et la famine… Maintenant que tout ceci est derrière, après donc le combat pour la survie, vient de combat pour la vie. Pour que la liberté ne soit pas le prix à payer pour la sécurité.



Mais "qui" doit-on combattre? Et c'est la le message que je trouve le plus fort, c'est toute la subtilité de la réflexion. Il n'y a pas de grands méchants contre les gentils, pas de manichéisme, ça se passe en chacun de nous. Car au fond.. nous sommes libres! Libres de ne pas consommer, de boycotter les médias de masse, de quitter un bullshit job et de développer notre esprit critique, mais c'est difficile! C'est un renoncement au confort vendu par le marketing capitaliste qui nous endort!



Ce livre est un manifeste inspirant pour la liberté! La liberté de faire des choix, de se tromper, de réussir ou déchouer, d'aimer, de détester. Ces sujets sont tellement d'actualité.

Pour faire un parallèle avec un sujet qui est de mon domaine, le consentement qui est maintenant au coeur des prises en charge médicales trouve sa pleine expression ici: c'est la liberté de choisir en conscience ce qui est bon (ou pas) pour nous. Cela implique la possibilité de sortir des protocoles médicaux classiques et de choisir sa propre voie…



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