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Les vacances étaient tout près de leur fin. Les enfants s'aimaient tous de plus en plus". Aux yeux du Général de Gaulle, cette phrase, extraite des Vacances de la Comtesse de Ségur, est la plus mélancolique de la littérature française. D'autres se souviennent de la couleur des couvertures de la Bibliothèque rose, mais aussi des prénoms : Camille et Madeleine, Sophie, Gaspard, Gribouille, Dourakine.... Dès le XIXeme siècle la
Comtesse de Ségur met en scène dans ses livres la maltraitance des enfants ou la négligence des parents envers ces derniers, en montrant les conséquences sur le comportement des enfants. Les bons pères sont assez rares sauf dans
François le bossu ; de même pour les bonnes d'enfants : ces mères de substitution étaient bien plus proches des enfants. Alors que les familles recomposées n'existaient à l'époque qu'en cas de veuvage, les parents les confiaient facilement à des voisins comme dans
les Petites filles modèles. Ainsi avec beaucoup de finesse, la Comtesse ne meconnait pas l'inquiétude de l'enfant adopté ou confié comme dans
Les Vacances. Quand as u général Dourakine, qui n'a pas d'enfants, est en quête permanente d'une famille adoptive à qui léguer sa fortune.... Ce livre m'a redonné l'envie de relire la
Comtesse de Ségur comme au temps de ma jeunesse....