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EAN : 9782095029241
64 pages
Nathan (14/03/2024)
3.78/5   32 notes
Résumé :
Comme beaucoup d'ados, Sam' est atteinte de dysmorphobie - un trouble qui lui fait voir son corps comme difforme alors qu'il est tout à fait normal. Lorsqu'elle découvre sur une appli l'existence d'un filtre qui lui promet que son reflet aura enfin l'apparence qu'elle mérite, sa vie bascule...
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Lilou a une meilleure amie au lycée, elle s'appelle Samuella mais tout le monde l'appelle Sam. La vie de Sam est difficile, son père a quitté la famille lorsqu'elle était petite et n'a plus jamais pris de ses nouvelles et refuse même que sa fille essaie de le contacter et le dérange dans sa nouvelle vie ; de ce fait, sa mère, autrefois assistante maternelle, a dû entrer dans l'usine sidérurgique de la ville.

Sam n'a pas confiance en elle et elle est complexée par son physique jusqu'à ce qu'elle achète un filtre sur TikTok, le filtre Véritable, commercialisé par DevilFilterMaker. D'un seul coup, elle prend confiance en elle, elle devient populaire et elle intéresse même les garçons comme le superbe Augustin ; cependant, elle devient aussi cruelle et odieuse avec ses camarades de lycée pour mieux asseoir sa réputation…

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Florence Hinckel est née le 13 décembre 1973. Après une licence de programmation analytique, elle devient finalement professeure des écoles, métier qu'elle exerce durant plusieurs années avant de se consacrer entièrement à l'écriture, sa passion depuis l'enfance. S'adressant aux enfants, aux adolescents et aux adultes, elle aime varier et explorer les genres littéraires. le thème des inégalités sociétales est le sillon principal qu'elle ne cesse de creuser dans ses oeuvres de fiction.” source : site de l'autrice FlorenceHinckel.com/qui

Elle commence à publier dès 2003 dans différentes petites maisons d'édition, Rouge Safran, Magnard, Lutin malin, Les 400 coups, Talents hauts, Oskar éditeur. Elle commence aussi une longue collaboration avec la belle maison Rageot avec successivement Confidences entre filles en 2007, Secrets de filles en 2012, Secrets.com en 2013, Populaire ? en 2015, la série Mona en 2016-2017, Confidences entre filles en 2022. Elle publie aussi deux titres chez Gallimard jeunesse, Les copains, le soleil et Nabila en 2009 et L'été où je suis né en 2011.

Cette même année, en 2011, elle entre chez Nathan jeunesse et Syros, deux maisons appartenant au même groupe. Chez Syros, elle publie Théa pour l'éternité en 2012, Mémoire en mi en 2013, #bleue en 2015, Traces en 2016, Ce qui fait battre nos coeurs en 2019. Chez Nathan, elle commence par la série humoristique du chat Pitre de 2011 à 2022. Elle est sur le devant de la scène de la littérature pour la jeunesse en 2015 quand Nathan jeunesse et Syros lancent le phénomène U4. Florence Hinckel écrit l'histoire de Yannis puis participe au recueil de nouvelles U4. Contagion en 2016. Elle continue alors à publier en Grand format chez Nathan tout d'abord la trilogie le grand saut en 2017-2018 puis L'énigme Edna en 2021 et enfin L'aube est bleue sur Mars en 2022.

Elle a déjà participé à cette collection de romans courts chez Nathan avec Comme un homme en 2020.

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Florence Hinckel propose un roman sur la dysmorphophobie, un trouble caractérisé par une préoccupation excessive aux défauts du corps. le sujet est d'actualité et Florence Hinckel montre les phénomènes du diktat des apparences, de l'addiction aux réseaux sociaux et de l'invention d'un double numérique absolument parfait, et des enjeux de popularité certes sur les réseaux sociaux mais aussi dans les lieux de sociabilité des adolescents et avant tout au collège et au lycée. Nous pouvons peut-être regretter que Florence Hinckel n'ait pas pu davantage dans ce format court échapper à un propos démonstratif voire prescriptif. Il manque une profondeur romanesque à cette succession un peu schématique de situations.
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Je continue à explorer les textes de la collection Court toujours, des récits courts mais incisifs qui abordent des thématiques actuelles.

Dans le filtre, Florence Hinckel aborde un des problèmes des réseaux sociaux, celui de l'image, et du manque d'estime de soi qui peut découler du fait de s'exhiber continuellement.

Sam est une ado plutôt mal dans sa peau. Sur les réseaux, elle tourne des vidéos qui la mettent en scène au quotidien. Comme elle n'apprécie pas son image, elle joue avec les filtres, qui lui permettent en quelque sorte de mettre à distance son corps. Un jour, une publicité lui propose un filtre plus vrai que nature, qui va la rendre « belle au naturel », lui donnant « l'apparence qu'elle mérite ». C'est le début de la descente aux enfers pour la jeune fille.

***

Le poids du regard des autres, la dysmorphobie, voilà clairement des thématiques qui interpellent actuellement, dans notre société où tout va vite, où beaucoup partagent leur vie en direct. L'image de soi, celle qu'on perçoit, celle qu'on veut montrer aux autres, ce sont des thématiques qui parlent énormément aux ados – et pas qu'à eux d'ailleurs. Qui n'a jamais grimacé devant une photo de soi ?

La touche de fantastique amenée par l'autrice lui permet de pousser la situation à son paroxysme. J'ai apprécié les clins d'oeils aux textes « classiques » en fantastique : le pacte avec le diable à la Faust ou encore le portrait de Dorian Gray, pacte qui bien évidemment tourne mal.

C'est donc un ouvrage que j'ai trouvé fort intéressant. Court certes – mais c'est le parti pris de la collection -, mais qui cerne le sujet de manière suffisamment complexe pour nous faire réfléchir. La plume de Florence Hinckel est toujours aussi facile à lire, et agréable. le propos est percutant, et je serai ravie de le voir développé dans un format plus long !
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Sam est une ado mal dans sa peau. Elle ne s'aime pas. Elle n'aime pas son nez trop grand, ses traits pas assez fins, ses cheveux, ... Elle est parfois le souffre douleur de certains ou celle dont on va se moquer.
Alors qu'elle est en recherche de reconnaissance des autres, une publicité pour une application apparaît. Elle permet de mettre un filtre permettant de rendre son reflet plus avantageux mais elle coûte chère. Mais devant la promesse "vous allez enfin avoir l'apparence que vous meritez", Sam craque. Dès le premier essai, elle se trouve plus belle, plus féminine. Son nez aurait même rétréci quand elle se regarde dans le miroir mais comment une appli pourrait avoir un impact dans la vraie vie. Sam ne se pose pas la question ou plutôt ne veut pas de la poser, et elle prend confiance en elle jusqu'au point de non retour. Mais est-ce que l'apparence de Sam change t-elle réellement ?

Ce court roman est bien ficelé avec un soupçon de fantastique. Cette histoire met en avant la dysmorphophobie mais aussi l'abus des filtres sur les photos et les faux standards de beauté qu'ils véhicules auprès des adolescentes. Une intrigue originale sur des thèmes totallement d'actualité et peut amorcer une réflexion sur son image et comment les autres et nous même nous la percevons.
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Ce court roman aborde un sujet fort peu traité, celui de la dysmorphophobie, qui affecte pas mal de personnes, et en particulier les ados, soumis aux diktats d'apparences des réseaux sociaux, avec les influenceurs etc. Il s'agit d'une préoccupation qui affecte la manière dont on perçoit notre apparence physique, et nous fait croire que les autres voient avant tout nos défauts. Ce mal-être peut aller loin : Dans un miroir, on se voit déformés, plus moches que l'on est, voire monstrueux.
Ici, Florence Hinckel aborde le sujet au travers d'une lycéenne, Sam, qui a grandi en étant marquée par l'absence d'un père qui l'a rejetée et qu'elle n'a jamais connu. le besoin d'amour qu'elle ressent, le besoin de reconnaissance de ses pairs, lui fait ouvrir un compte TikTok et poster des photos et des vidéos afin de recueillir l'assentiment de ses abonnés. Et pour se sentir plus jolie, elle souscrit à un filtre prometteur mais fort onéreux, au nom diabolique : "DevilFilterMaker". Peu à peu, elle semble sombrer dans une étrange folie, à laquelle assiste sa voisine et amie d'enfance, Lilou, qui est la 2ème narratrice de ce récit.
J'ai trouvé le propos original et fort, mais pour autant je n'ai pas adhéré plus que ça à l'histoire de Sam. J'aurais aimé un ancrage plus fort dans la réalité, une dysmorphophobie qui progresse de façon peut-être plus insidieuse, qui l'atteint non pas brutalement mais progressivement, jusqu'à se fondre dans sa personnalité et la changer à jamais sans que personne n'en ai conscience ni ne puisse l'aider...
Pour autant, l'écriture de Florence Hinckel est toujours aussi fluide et agréable à lire. Un bon roman pour ados.
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Le thème de le Filtre de Florence Hinckel m'a interpellée au départ parce qu'il traite d'un sujet essentiel dans notre société actuelle mais encore anecdotique en littérature jeunesse: la dysmorphobie, un trouble qui conduit une personne à voire une partie du corps ou le corps entier comme rempli de défaut. le diktat des réseaux sociaux a accru le nombre de jeunes qui se sentent mal dans leur peau du fait de leur apparence physique et par ricochet la dysmorphobie.

L'histoire est racontée du point de vue de Lilou, une amie d'enfance et voisine de Sam. Sam poste régulièrement du contenu sur les réseaux sociaux mais las de ne pas recueillir autant d'attention et de likes qu'escompté, elle se laisse séduire par les promesses d'un filtre au nom diabolique “DevilFilterMaker” . Son pouvoir surnaturel ne tarde pas à se manifester. Peu à peu la jeune fille va se sentir plus jolie et plus populaire mais revers de la médaille, elle va aussi sombrer dans la folie…

Le roman m'a pour partie fait penser au roman La Peau de chagrin d'Honoré de Balzac, dans lequel un jeune homme se vend au diable pour espérer atteindre la richesse et la gloire. Il sombrera peu à peu dans la folie, à mesure que la “peau de chagrin” s'amenuise. C'est tout à fait le parcours de Sam, l'héroïne de Florence Hinckel, la modernité des réseaux sociaux passant par là et à mesure que le filtre ne produit plus les effets espérés…

J'ai trouvé l'idée intéressante et le roman original, néanmoins l'histoire m'a paru aussi très superficielle et difficile à suivre à certains moments. le format ultra court de la collection “Court toujours” est un atout pour les “petits” lecteurs mais je trouve souvent que les récits manquent de profondeur. le Filtre n'échappe malheureusement pas à ce sentiment. Autant j'ai été séduite par le thème et le choix du fantastique pour mettre en scène la dysmorphobie, autant j'ai eu l'impression que tout s'enchaînait très brutalement. Plus embêtant, le message de l'autrice reste un peu vague et difficile de portée pour des ados.
Lien : https://www.lirado.fr/filtre..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Lorsque je n'aimais pas ce que j'avais filmé, j'appliquais un filtre rigolo qui me collait des oreilles de chat ou un museau de tigre. Ça détournait l'attention des énormes défauts que je me voyais. C'est comme ça qu'a débuté ma dépendance avec les filtres.
Les likes m'encourageaient à continuer.
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Une belle fille vêtue comme je l'étais ce jour-là, c'est une reine. Une véritable reine. Je voulais être une reine. C'était tellement d'amour en perspective ! Et ce jour-là, je devais passer à l'étape supérieure. Mais... on ne m'a pas traitée comme une reine quand j'ai franchi le portail du lycée. Des garçons ont éclaté de rire, et certaines filles m'ont traitée de pute. J'ai été déstabilisée, paniquée même, parce que ce matin-là j'étais moins en confiance que les autres matins. Puis j'ai réussi à me persuader qu'il s'agissait de sexisme et de jalousie. Je me suis raccrochée aux regards intéressés des autres garçons. Eux étaient assez évolués pour comprendre qu'une beauté comme moi n'avait pas à cacher ses atouts ! Et une beauté comme moi n'avait pas à se laisser faire. Hors de question que je baisse le nez et que je rase les murs comme je le faisais avant ! Alors j'ai répliqué. Immédiatement. J'ai renvoyé dans les cordes tous ceux qui osaient me manquer de respect. Je les ai ridiculisés en mettant en avant leurs défauts. Ça a été génial de constater qu'on m'admirait pour cette répartie.
Wow, faut pas la chercher, Sam, disait-on en riant. J'avais dérogé à ma règle de ne pas me moquer des autres élèves, mais c'était de la légitime défense. Plus personne n'a osé ricaner ou m'insulter, et tous ces gens autour de moi semblaient attendre la suite. La suite de quoi ? Du spectacle.
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Les rires complices gonflaient mon cœur d’un amour malsain.
Mais c’était de l’amour quand même.
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La tristesse et l'amertume, apparemment, peuvent faire agir sans réfléchir.
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Un like, c’est comme un peu d’amour.
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