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Les enquêtes de Konrad tome 5 sur 5
EAN : 9791022613347
304 pages
Editions Métailié (02/02/2024)
3.29/5   158 notes
Résumé :
Une veuve trouve un vieux revolver dans les affaires de son mari et l’amène à la police. Une vérification démontre qu’il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Kónrad, détective à la retraite, s’y intéresse car son père a eu un revolver similaire...

Kónrad apparaît dans toute son ambiguïté morale, la soif de vengeance le domine mais il résout les crimes restés sans réponses claires dans ses romans précédents, et nous rév... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 158 notes
Cinquième tome d'une série islandaise qui met en scène Konrad, un inspecteur retraité qui ne peut s'empêcher de mettre son nez dans les affaires criminelles que ses ex-collègues traitent, car il faut bien reconnaître qu'il s'ennuie et qu'il a ça dans le sang.
Ce volume peut se lire seul, mais ceux qui ont lu les précédents apprécieront de voir l'évolution de ce personnage, pas toujours sympathique d'ailleurs, et connaitront enfin la vérité sur l'assassinat du père de Konrad, qui est la toile de fond de ces 5 romans.
Dans ce volume, tout commence par la découverte inattendue d'une arme dans les affaires d'un vieil homme décédé, et c'est son épouse qui va aller apporter le revolver aux policiers, ne voulant pas d'une arme chez elle.
Il va s'avérer que cette arme a servi lors d'un crime non résolu, des années plus tôt.
Nous sommes ici dans un roman très sombre, où la noirceur est partout, on y parle de conditions de vie difficiles, d'une époque où les mentalités étaient différentes, de corruption, de violence, de maltraitance, de traumatismes et de souvenirs impossibles à oublier...
Les thèmes abordés sont très sombres, très lourds et rien ne sera simple dans cette histoire qui soulève de nombreuses questions, et qui va avoir de grosses répercussions sur la vie de Konrad.
J'ai beaucoup aimé connaître enfin le fin mot de l'histoire concernant le père de Konrad, et j'ai été touchée par le sort des "parias", que l'on retrouvent jusqu'à dans le titre de ce roman noir inoubliable.
Je remercie NetGalley et les éditions Métailié pour cet envoi.
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Une contrée rude dans laquelle, depuis des décennies, se côtoient bourreaux et victimes.

Konrad est un inspecteur à la retraite qui n'a pas réellement raccroché. Erna, sa femme, a succombé à un cancer ; il n'a plus que ses yeux pour la pleurer d'autant qu'il n'a pas été un mari tendre et exemplaire.
Il lui resterait bien Hugo, son fils, médecin hospitalier, mais leurs relations ne sont pas au beau fixe non plus. le père de Konrad a lui été assassiné devant les abattoirs de la rue Skulagata, sans que Konrad n'ai pu savoir pour quel motif. Cette quête de la réponse remplie, embrume son cerveau, sa vie.
A ceci se rajoute d'autres affaires : le cadavre d'un homme d'affaire retrouvé dans les glaciers, la noyade d'une jeune fille dans un étang, un mort dans une cave, sans compter cette dame âgée qui rapporte au commissariat un pistolet de son défunt mari et que l'on retrouve être impliqué dans un assassinat non élucidé en 1955. Bref, tout pour créer un bon polar aux multiples rebondissements.

Les intrigues sont denses, flippantes. Certains des échanges et des dialogues amènent une touche presque asphyxiante. le comportement bourru, pour ne pas dire glaçant de Konrad, n'arrange rien. Il ne sait pas être sympa. le passé de ce père violent semble une des explications quant au comportement délétère qu'il a, que ce soit avec ses ex collègues ou avec ses proches.

Quelques thèmes forts jalonnent le polar : la pédophilie face à de jeunes garçons placés en institution, divers trafics, une homosexualité particulièrement malmenée, la mort. J'allais oublier, il y a aussi ce médium qui n'arrange pas le flou de l'atmosphère souhaité par l'auteur, le presque surréalisme qui transparait par moments ainsi que ces paysages rudes et cette météo glaçante. L'atmosphère est sombre, très sombre presque douloureuse. On a mal pour les personnages comme pour Konrad. Ses obsessions, ses tortures internes sont telles qu'on en arrive à l'excuser d'être aussi rugueux.

Un pan historique dont je n'avais pas conscience est abordé par Arnaldur Indridason : celui de l'envahissement des anglais, puis des américains lors de la Seconde Guerre mondiale. Les motivations étaient défendables, empêcher qu'Hitler et les nazis ne prennent le contrôle de l'Atlantique Nord. Leur départ effectif n'a eu lieu qu'en 2006. L'auteur profite de ce polar pour rappeler à quel point cette fichue guerre et la situation stratégique particulière de l'Islande ont induit des sentiments et des situations non négligeables.

Je me suis fourvoyée dans un certain nombre de fausses pistes, perdue dans les flash-back et les fantômes d'antan qui revenaient pendant l'enquête : bien joué Monsieur Indridason ! Votre commissaire ne lâche rien, obstinément il s'acharne à avancer, piétinant un peu tout le monde sur son passage. Peut-être a-t-il peur de s'arrêter, de réfléchir à sa vie, de repenser à ses morts ? En tout cas ça y ressemble fortement. Ce qui est sûr, c'est que l'immobilité n'est pas son truc et, à la fin, il est gagnant.
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Toujours aussi ronchonchon, grognon, acariâtre, c'est dans cet opus que Konrad est supposé prendre véritablement sa retraite. On le connait assez ce Konrad pour savoir qu'il ne lâche jamais rien, qu'il est têtu, tenace, opiniâtre, à la limite du harceleur. Depuis les premiers jours de sa retraite de la police, depuis la mort de sa femme, il s'est fermé aux autres, renfermé sur ses souvenirs troublants et obnubilé sinon totalement possédé par la résolution du meurtre de son père lorsqu'il était adolescent. Toute sa vie, il a été envahi, porté par ce flou, ce meurtre irrésolu qui le hante littéralement. C'est dans cet ultime état d'esprit et dans une espèce d'urgence que Konrad fera des pieds et des mains pour le résoudre.
Je l'ai senti, par contre, plus fatigué et en même temps plus impatient, irritable mais toujours aussi inquiet. Inquiet de réaliser qu'il possède peut-être en lui, les travers de son père tels magouilles et violence?
C'est une vieille dame, veuve, qui en faisant le ménage des affaires de son mari, retrouve un vieux pistolet et le rend à la police. On s'aperçoit que ce pistolet a déjà servi pour un meurtre non résolu (lui aussi) et voilà que Konrad s'y intéresse car son père a déjà possédé une arme pareille à celle-ci. Son père serait il impliqué dans ce meurtre? Ce pistolet est-il en lien avec son meurtre?
Ce titre raconte aussi l'Islande des années après guerre, les bases américaines et les relations avec les populations locales. Raconte également la dureté, la sévérité, l'insensibilité des orphelinats de l'époque avec leurs petits pensionnaires, des familles dysfonctionnelles et violentes, sans parler de tout ce qui est considéré comme déviant , tous les parias. C'est donc dans le froid hivernal d'une Islande troublante et bien sombre, sans beaucoup de lumière que se situe ce récit.
Et c'est avec tristesse que je quitte Konrad (si c'est vraiment le cas) mais avec l'espoir de retrouver Erlandur un jour car j'apprécie la plume d'Indridason et sa façon de raconter.
PS: Pour une meilleure compréhension de ce titre j'ose vous suggérer de lire la série Konrad dans l'ordre : Ce que savait la nuit, Les fantômes de Reykjavik, La pierre du remords, le mur des silences et finalement Les parias.
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Quelle tristesse, ce dernier opus des enquêtes de Konrad! Lu en plus un jour de pluie continue, il n'était pas là pour ensoleiller l'esprit...

Depuis le premier tome, on sait que Konrad, policier maintenant à la retraite, cherche à savoir par qui son père a été assassiné. La fin nous le révélera. Quoique...

J'ai trouvé, même s'il reste un personnage attachant, Konrad plus rogue encore, plus fermé aux autres, mais fatigué aussi. Il faut dire que les révélations, autour de la découverte soudaine du pistolet qui a sûrement appartenu à son père, sont choquantes et violentes. Pédophilie, homophobie, trahisons... le décor hivernal, avec ses tempêtes de neige, son sol ģlissant, l'obscurité omniprésente ajoute encore à l'atmosphère sombre des différentes enquêtes qui s'entremêlent .

On en apprend un peu plus, grâce aux retours en arrière , sur les démons intérieurs de Konrad, qui, par certains côtés , comme lui dit sa soeur, a des comportements si semblables à son père: violence, trafics illicites. Mais on sent en lui une volonté sincère de s'amender, d'être honnête.

Les événements finaux concluent l'histoire de Konrad avec intensité. Un personnage complexe que l'on quitte avec une certaine nostalgie...

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Le jour de son anniversaire, Konrad, qui vit avec son père, reçoit des cadeaux de sa mère. Sa tante les lui a apportés. Mais son anniversaire se termine par une violente claque de la part de son père.
Dans la chaleur d'une journée américaine, un homme décide de se confier à l'homme qu'il aime.
Une vieille dame remet au commissariat de police un pistolet qu'elle a découvert dans les affaires de son mari, maintenant décédé.

L'histoire démarre au troisième chapitre parce que le pistolet va lancer plusieurs enquêteurs sur la résolution d'un meurtre ancien, la police bien sûr, mais aussi Konrad.
Le premier chapitre donne un aperçu de l'enfance de Konrad, important donc pour comprendre l'homme qu'il est devenu.
Quant au deuxième chapitre, je l'ai vite oublié et il faut très longtemps avant que ce personnage revienne dans le récit. Inutile à mon sens dès lors.

Les chapitres sont chronologiquement dans le désordre, avec de multiples personnages et sujets ce qui rend la lecture exigeante.
Le roman est noir, très noir, à cause de l'histoire, des personnages, mais aussi des circonstances du meurtre.

Si vous aimez les romans très noirs, nul doute que vous apprécierez Les parias d'Arnaldur Indridason. Personnages sombres, histoires glauques et j'en passe. Mais il y a aussi l'Islande telle que vous et moi ne la verrons jamais.

Lien : https://dequoilire.com/les-p..
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critiques presse (8)
Dans son nouveau roman, «Les Parias», l'écrivain islandais Arnaldur Indridason dépeint la dureté de la société islandaise d'antan.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Actualitte
17 mai 2024
Pour cette cinquième enquête de Konrad, Arnaldur Indridason n’épargne pas son lecteur. Au cœur de Reykjavik, la grisaille, le froid, la neige, les tempêtes rivalisent avec la maltraitance d’enfants, ou le cancer qui a emporté son épouse. Ancien policier passablement obsessionnel, son aventure n’offre que peu d’occasions de sourire. Ambiance résolument sombre… sur fond d’homophobie violente.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LesEchos
22 mars 2024
Dans un paysage dépaysant de neige, de glace et de nuit, voici Konrad plus abattu que jamais, contraint d'affronter seul les traumas de son passé et d'accepter le côté sombre qui est en lui.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
15 mars 2024
Une nouvelle enquête du détective islandais Konrad, hanté par des crimes non élucidés.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
14 février 2024
En mêlant la petite et la grande histoire, celle de l’enquêteur et celle de son pays, Indridason dresse un subtil jeu de miroirs entre l’ambivalence morale de l’ex-policier et celle de la société islandaise.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Marianne_
12 février 2024
Dans son dernier polar, l'auteur islandais prend plaisir à tout emmêler. Passé et présent se rejoignent sans cesse. Et la vérité qui sortira de cet embrouillamini savamment organisé va évidemment à l?encontre des déductions que le récit suggère tout au long de sa progression. À dévorer.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeMonde
12 février 2024
Avec l'inspecteur Konrad, retraité mais pas rangé, le romancier fouille le passé de son île, là où ça fait toujours mal.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
12 février 2024
Un roman très addictif du maître du polar islandais nous plonge dans les zones glauques du pays...
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’était pas vraiment joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il revenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.
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Konrad passa encore un moment avec le restaurateur qui lui raconta le quotidien de l'institution. Il mesurait à quel point c'était pour lui une épreuve de confesser ces choses-là. L'homme avait clairement précisé que ce n'était pas dans ses habitudes d'aborder le sujet avec des inconnus ni d'ailleurs avec personne, mais que s'il pouvait l'aider dans son enquête, il acceptait volontiers de lui prêter main forte. Il se souvenait bien de la nuit où Gardar avait été assassiné, ça l'avait bouleversé. Il n'avait pas connu Gardar, mais il avait connu son frère qui avait été pour lui un ami. Le fait que tout deux aient péri d'une mort aussi violente que subite l'avait profondément choqué et était resté gravé dans sa mémoire.

Les deux hommes s'apprêtaient à se quitter. Debout à la porte du restaurant, Konrad s'était retourné vers le restaurateur en lui demandant ce qu'il voulait dire exactement quand il avait affirmé que le tailleur était le pire de ces salauds. Le pire de quels salauds ?

– A ma connaissance, il y avait trois hommes qui s'en prenaient aux garçons comme nous. Le médecin. Le tailleur. Et aussi le flic.

– Le flic ? "
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[...] Dans sa carrière, il ne s’était jamais intéressé aux enquêtes irrésolues, mais depuis qu’il était à la retraite et qu’il cherchait à savoir ce qui était arrivé à son père, il était obsédé par ces vieilles histoires.
[...] –  Pourquoi remuer cette histoire ? Ça remonte à tellement loin.
–  C’est que j’aimerais bien en avoir le fin mot un jour.
–  Elle te pèse ?
–  Oui, et depuis longtemps, avoua Konrad. Peut-être plus encore que je n’en ai conscience.
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[...] Toute cette boue. Autrefois, c’était une vraie plaie en Islande. Ces ignominies étaient une vraie plaie et personne ne réagissait.
[...] –  Ce n’était vraiment pas joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il le ramenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.
[...] Personne ne réagissait face à ces choses-là à l’époque. Personne ne trouvait gênant que des hommes viennent chercher des gamins vulnérables pour leur faire du mal.
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L'autre fille d'Addy vivait dans une maison en bois rénovée du vieux quartier de Grjotathorp konrad se rendit chez elle. Cet endroit était à ses yeux comme une oasis dans le désert du nouveau centre-ville pour touristes. Les rues étaient étroites et charmantes. Les maisons qui les bordaient, chargées d'histoire et de passé, avaient été restaurées avec soin par des occupants conscients de leur valeur. Des lampadaires chaleureux éclairaient les ténèbres de l'hiver et l'averse de neige parait la nuit d'une atmosphère presque magique
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Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

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