Livre découvert lors d'un achat groupé grâce à son résumé très intrigant.
Depuis que je suis gamine, je m'intéresse très fortement à l'égyptologie dans son entier. Pour quelles raisons ? Je ne pourrais l'expliquer mais sans doute à cause de la complexité de sa mythologie et de son histoire. Même encore maintenant, quand un reportage sur l'Égypte ancienne passe à la télé, quelque soit le sujet, je le suis jusqu'au bout. Parmi mes rêves d'enfant, je voulais être archéologue, c'est dire ma passion pour l'Égypte ancienne et ses secrets.
Au niveau de cette histoire, si on oublie rapidement que le personnage principal et narrateur est une gamine de 11 ans, cela passe tout seul. Mais pour ma part, j'étais plus concentrée sur les sortilèges et les hiéroglyphes dont elle nous parlait que sur son âge et son don extraordinaire. Ses parents s'occupent d'un musée à Londres au début du 20ème siècle. L'auteur a essayé de replacer son histoire dans un contexte géopolitique particulier puisque les Allemands font office de méchants et envahissent tout ce qu'ils peuvent. La mère de Théo est archéologue et travaille sur une tombe dans la Vallée des Rois quand nous commençons cette histoire. Théo nous fait part de ses dons exceptionnels en matière de sortilèges et de hiéroglyphes. Il faut dire aussi qu'elle a du temps pour étudier sa matière préférée, l'égyptologie, car elle ne va plus à l'école depuis quelque temps et passe son temps dans le musée à lire de vieux manuscrits. Nous avons donc une bien étonnante petite fille comme personnage principal. Grâce à elle, nous serons confrontés aux pires sortilèges issus des tombeaux et nous vivrons des aventures extraordinaire en compagnie de son frère Henry et d'un jeune pickpocket Will.
L'écriture de l'auteur est très fluide, j'ai d'ailleurs lu ce livre de 420p en 2 jours tellement il était captivant. Je suis donc un peu déçue de quitter déjà Théo et ses connaissances en égyptologie. Il semblerait d'ailleurs que ce roman soit un premier tome dont la suite n'a pas été traduite en français. Bien dommage car j'aurais été heureuse de la retrouver dans de nouvelles aventures liées à l'Égypte ancienne. L'auteur nous a ainsi créé une histoire très intéressante mélangeant allègrement égyptologie, ésotérisme et aventures en tous genres. Un mélange explosif qui a tout pour me plaire surtout servi par une imagination débordante concernant les sortilèges, les tombeaux et les sociétés secrètes. L'auteur a ainsi réussi à allier un fantastique très particulier à une histoire et un personnage hors du commun. Les aventures s'enchaînent vite et bien, Théo a néanmoins le temps de nous faire visiter Londres et le Caire sans que l'histoire s'en trouve alourdie. Après coup, la fin me paraît un peu rapide mais finalement, elle s'emboîte bien avec le reste et ne paraît pas illogique.
Comme vous l'aurez compris, à part le fait que le personnage principal est une gamine de 11 ans, ce roman est proche du coup de coeur et j'espère pouvoir trouver la suite en français. de plus, de tout le roman, je n'ai repéré que 3 coquilles : 2 tirets intempestifs et « du tissus ». Je vous conseille donc de découvrir ce roman et cet auteur si comme moi, vous êtes amateurs d'égyptologie, sinon vous risquez de vous ennuyer ferme et d'y trouver pleins de défauts. Pour ma part, je vais essayer de me trouver d'autres livres dans le même genre.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Attention, le titre et la couverture peuvent être trompeurs ! Les "serpents du chaos" sont un groupe de conspirateurs, il n'y a aucune créature fantastique dans ce livre. Il y a de la magie, mais elle se base sur les superstitions de l'Egypte Antique (malédictions, amulettes protectrices, etc.). Heureusement, cette magie subtile est très bien traitée, et est même carrément fascinante. Ignorée par la plupart des personnages du roman, seule Théodosia la ressent et la comprend, ce qui rend le musée de ses parents à la fois merveilleux et terrifiant, la moindre statuette vibrant d'une manière unique. Tout le roman tourne d'ailleurs autour de ces antiquités égyptiennes et des forces maléfiques ou bénéfiques qu'elles renferment. L'action s'articule toutefois comme dans un roman d'espionnage, avec des agents infiltrés, du trafic et des manigances crapuleuses. Au milieu de ces adultes comploteurs, Théodosia s'intéresse surtout aux hiéroglyphes et aux légendes égyptiennes. Elle passe son temps à décrypter des inscriptions, à suivre des recettes de désenvoûtement et à créer des amulettes. On ressent tellement sa passion que tout le reste est mis de côté : son inquiétude pour son chat semble plus polie qu'empathique, et dès qu'il quitte la pièce elle l'oublie pour retourner à ses recherches. Elle a beau dire qu'elle s'inquiète, on ne le ressent pas, alors que sa passion pour l'Egypte est très communicative. Ça m'a un peu gêné au début, mais comme sa passion occupe 90% du texte, j'ai fini par accepter que l'héroïne ne vivait que pour ça.
Le livre est très documenté, sans jamais être rébarbatif, et il ne manquerait qu'un souffle d'aventure pour pouvoir le comparer à un version pré-ado d'Indiana Jones. Mais l'héroïne est une enfant et reste quasiment tout le temps dans les couloirs du musée et dans les rues londoniennes, ce qui ne permet jamais à l'action de devenir tonitruante. Même le final reste assez sage par rapport à ce que le titre et la couverture semblaient promettre.
Malgré ces petits défauts, ce roman parvient à poser une ambiance unique et à donner aux superstitions égyptiennes une force palpable. Je suis resté accroché tout du long ! Ce tome aurait pu être le point de départ d'une série plus aventureuse et magique (ce que laisse entendre la fin) si seulement les tomes suivants avaient été traduits...
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Ce livre n'a certes pas été ma meilleure lecture, mais dans l'ensemble est plutôt bien. Certaines remarques et descriptions ne correspondent pas à l'idée que l'on se fait des personnages, ce qui est très dommage. Cependant, la plupart sont soit intéressantes, soit amusantes. Les différentes atmosphères s'enchaînent bien. le suspense est le meilleur point de ce livre, l'auteur nous tient en haleine jusqu'à la fin. Il y a quelques erreurs de description des scènes, ce qui rend la compréhension parfois compliquée. Malgré cela, je ne regrette pas de l'avoir commencé. J'ai bien aimé ce livre.
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Rien n'est simple dès qu'on touche à la magie, surtout quand il s'agit des Egyptiens, grands maîtres en la matière. Il y avait des sortilèges qui semblaient se régénérer après une pleine lune ou certains jours particuliers ; d'autres ne se voyaient qu'à certaines saisons ou à la faveur de telle ou telle configuration astrale. Bref, dans le domaine de la magie, l'Antiquité égyptienne réserve bien des surprises, et il faut toujours se préparer au pire.
Pourquoi donc les parents ne s'intéressent-ils à vous que pour vous gronder ? Si on fait quelque chose de bien – par exemple, si on leur apporte leur déjeuner ou qu'on les aide à résoudre un problème – ils ne vous voient même pas. Mais pour une faute idiote, en l'occurrence l'oubli d'un chapeau, voilà les réprimandes qui commencent.
Allemand. Couteau. Coup de poignard... Zut, à la fin ! J'en avais assez de ce cerveau de malheur qui me soufflait ces images !
Pourquoi faut-il toujours que l'esprit ait d'horribles pensées au beau milieu de la nuit quand on n'a personne à qui parler et rien pour se distraire ?
(…) mon père s'inquiétait pour moi. La colère, c'était sa manière à lui d'exprimer son inquiétude. Plus il était inquiet, plus il avait l'air furieux.
La statue de Bastet était là, dans cette pâle lumière, recouverte, sur toute sa surface d'un enchevêtrement de mots et de symboles sacrés grouillant comme un nid de vipère.