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EAN : 9782264065919
216 pages
10-18 (16/06/2016)
3.41/5   11 notes
Résumé :
"Casa Fiesta" : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités en déclamant des sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le jeune Darcy, fils d'un couple de comédiens ayant connu une petite heure de gloire avant la seconde guerre mondiale, replonge avec
Une vie comme une autre dans ses années d'enfance et d'adolescence, au moment où le couple se déchire et se sépare; il y a la mère éternellement insatisfaite, frustrée des rêves que son mari n'a pas pu réaliser, qu'elle méprise et auquel elle fait des scènes continuelles entre deux verres, l'alcool devenant son seul refuge. Elle va se charger l'éducation de l'adolescent pendant deux ans, après son mariage avec un obscur artiste russe qui va vivre à ses crochets et la tromper allègrement...et puis il y a le père qui récupère le gosse deux ans plus tard, un brave type, qui retrouve des copains de jeunesse, qui espère toujours revivre avec sa femme, et qui peine à donner un cadre à son fils, étant lui même un grand adolescent.

Cette biographie de Darcy O'Brien est un petit bijou d'écriture, à la fois trash quand il évoque sa mère et ses frasques, mais aussi plein de tendresse et d'amour pour son père qu'il va découvrir au fur et à mesure..C'est d'ailleurs pour moi un véritable hymne à l'amour d'un fils pour son père, il y évoque les espoirs souvent déçus, les efforts pour maintenir le couple à flot, le milieu du cinéma d'Hollywood, mais sans en faire une charge excessive, et ses propres interrogations et doutes sur ses parents, ses années de jeunesse à chercher l'amour auprès d'une Linda, qui n'a aucune considération pour lui si ce n'est amicale...
J'ai beaucoup aimé ce roman décrié à l'époque car il montrait les dessous d'une Amérique toujours fantasmée, dans un style direct et pas vraiment politiquement correct.
Une belle surprise à découvrir.
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Hollywood et ses stars, du glamour à revendre mais aussi des envers moins reluisants quand les anciennes vedettes du cinéma muet sombrent dans la dépression et l'alcool, quand les vieux cowboys sont encore plus solitaires...


Au milieu de ce "paradis" qui fout le camp, un gamin, Darcy, fait son apprentissage de la vie et de l'amour, porte un regard toujours un peu ironique sur le monde qui l'entoure.

Darcy dont les parents (acteurs) divorcés ne comprennent pas qu'une page se tourne et qui continuent à rêver au retour de leur gloire perdue.


George O'Brien et Marguerite Churchill, les parents du narrateur


Le personnage de la mère est haut en couleurs : de ses cheveux roux flamboyants à la mise en scène de ses amours, elle est fantasque et excessive, se prenant de passion pour un sculpteur russe, Anatol dont les oeuvres mêlent antiquité à lubricité (l'incroyable statue de la nymphe Syrinx faisant une fellation au Dieu Pan !!..), puis menant la grande vie à Rome...avant de mourir ivre au milieu des épluchures de crevettes en Espagne !

Quant au père, il se réfugie dans la religion et se perd dans ses souvenirs de héros des Marine, oublie de se laver, planque des trucs dans son garage...


Ce roman est partiellement autobiographique (sa mère meurt en réalité quinze ans après son père ; il n'évoque ni son frère ni sa soeur, contrebassiste célèbre), mais il est surtout un savoureux mélange de tendresse et de presque cruauté qui se lit d'une traite !


Il offre un regard d'enfant sur l'Amérique des années 1950, évoque avec nostalgie tout ce qui a construit l'auteur, ce qui l'a mené à la littérature dans cette vie qui ressemble à un roman.
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Darcy O’Brien, prénommé ainsi car sa mère avait une grande passion pour l’oeuvre de Jane Austen, nous raconte sa propre histoire, celle de son enfance et de son apprentissage de jeune adulte.

Il est le fils de George O’Brien, acteur abonné aux rôles de cow-boy (plutôt beau gosse d’ailleurs si vous avez la curiosité d’aller voir sur le net) et de Margaret Churchill, actrice elle aussi, et qui a beaucoup tourné surtout dans les années 30, notamment plusieurs films avec John Wayne.

Quand son récit démarre, ses parent ne sont plus du tout des gloires du cinéma. Ils ont d’ailleurs divorcé et vendu leur superbe propriété « Casa Fiesta » où d’énormes fêtes étaient organisées du temps de leur faste. Son père n’est plus que l’ombre de lui-même, rêvant toujours de reconquérir sa femme et d’avoir de nouveaux rôles. La mère, elle, a sombré dans l’alcool et passe d’un amant à l’autre. Et lui tente de trouver sa place dans ce monde.

Si l’auteur nous entraîne dans « les coulisses » en quelque sorte d’Hollywood, j’ai peiné à le suivre et n’ai trouvé qu’un peu de plaisir à le lire que sur les derniers chapitres.

Je dois avouer que j’ai été un peu déçue malgré les personnages haut en couleur.

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"C'est un bijou de tristesse et de drôlerie qui nous parvient près de quarante ans après sa parution aux Etats-Unis. Une vie comme une autre, de Darcy O'Brien (1939-1998), publié en 1977, raconte l'enfance et la jeunesse de l'auteur, né en 1939 de deux stars du cinéma muet, grandi dans une demeure somptueuse avant que le divorce de ses parents et leurs revers de fortune ne le ballottent d'un quartier de Los Angeles à l'autre. L'écriture faussement naïve et vraiment rouée de Darcy O'Brien fait merveille pour décrire son erratique apprentissage de la désillusion au milieu d'adultes plus paumés les uns que les autres, rendus fous par leurs échecs au cinéma." (Le Monde)
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Un roman acidulé, drôle mais très grinçant qui décrit la jeunesse du narrateur à travers le prisme de la vie menée par ses parents. Il se lit vite, il va à l'essentiel. On sourit ou rit souvent bien que les personnages soient caricaturaux et que le narrateur ne soit guère attachant. Un livre méconnu et une découverte à faire néanmoins selon moi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Anatol n'était pas très sur que cette idée lui plaisait, mais il ajouta que si une femme se met quelque chose en tête, lui résister était aussi ridicule que d'essayer de construire un mur avec son pied gauche.
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Regarde bien, me dis-je. Ce que tu vois c'est une immense souffrance, oblige-toi à la pitié. Elle (sa mère) ne veut de mal à personne. C'est fini pour elle, terminé, abattue en plein vol par un pudding.
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J'avais appris à force d'étudier le comportement des uns et des autres que mon père était aussi constamment constant qu'un roc et ma mère aussi constamment inconstante que la mer, sauf que cela ne m'avançait guère. Impossible de faire bouger un roc de la taille de mon père, sauf qu'on pouvait se cacher derrière et se reposer dans son ombre. Mais s'il venait à tomber dans l'eau, il coulait à pic.
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Ce qu’il voulait avec ses conseils, je l’ignore, car jusque là, je n’avais guère de carrière ni aucune intention de travailler dans le cinéma ou dans quoi que ce soit qui s’en approchait, de près ou de loin. Aucun enfant ne se fixe pour but de rejouer la tragédie qu’a été la vie de ses parents, mais il lui faut néanmoins lutter pour écarter tout besoin compulsif de le faire.
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A l’école, je vivais ma vie et cela me plaisait beaucoup ; je retirais aussi une certaine fierté de l’aide et du réconfort que je pouvais apporter à ma mère. J’avais le sentiment qu’elle traversait une passe difficile, mais qu’elle finirait par s’en sortir, peut-être en trouvant son fameux homme parfait.
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