Quelle belle initiative que cette révolte des animaux !
Malheureusement, ce qui avait si bien commencé va mal se terminer. Les cochons, fiers de leurs connaissances et capacités plus importantes que celles des autres animaux de la ferme, vont devenir jaloux de leur autorité. Napoléon, en particulier.
C'esr ainsi que ce cochon, très modéré au début du roman et donnant l'impression de lutter pour le bien commun, va peu à peu se transformer en vrai tyran. Il dresse des chiots afin que ceux-ci, une fois grands, deviennent ses féroces gardes du corps. Et, en lisant les scènes pendant lesquelles Napoléon circule parmi les autres animaux de
la Ferme des animaux, entourés de ses fidèles molosses, on ne peut s'empêcher de penser à Hitler suivi par toute sa bande de cinglés...
Le but d'Orwell est donc clair : prouver que tout régime politique, même bien intentionné au départ, peut dériver vers le totalitarisme s'il n'est pas sérieusement contrôlé.
Et la gestion des cochons, en plus d'être totalement injuste envers les autres animaux, ne vaut pas mieux que celle des humains. Au fil de l'histoire, la manière dont les cochons dirigent la Ferme est de plus en plus proche de celle de l'ancien propriétaire : les cochons s'installent dans l'habitation et dorment dans des lits, ils consomment de la bière et du whisky, envoient les visux chevaux à l'équarissage. Et, bien entendu, ils vivent dans l'opulence, avec tout le confort moderne, tandis que les autres espèces d'animaux travaillent...
En bref,
La ferme des animaux est une allégorie très réussie des déviances possibles des régimes politiques modernes.