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sur 11182 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De nombreux auteurs ont fait appel aux animaux pour caricaturer l'homme et les déviances de la société.

Dans la ferme des animaux, Georges Orwell, critique la révolution bolchévique et les régimes autoritaires. Il va attribuer divers noms de personnages à ses animaux, qui reflètent certaines grandes personnalités de l'époque, et les humaniser au maximum pour faire avancer son récit et ainsi dénoncer le système communiste qui se transforme peu à peu en dictature.

Nous avons donc des animaux qui se rebellent contre les humains car ils estiment leurs conditions de vie inadmissibles et souhaitent obtenir leur liberté grâce à une révolution. Une fois qu'ils ont expulsés les humains, ils prévoient un nouveau système plus juste avec certaines règles de bases.
Mais bien entendu, les règles sont faites pour être transgressées et le dictateur Napoléon va s'en donner à coeur joie à l'aide de Brille-Babil. La ferme va se transformer en un véritable cauchemar et les animaux seront incapables de se rebeller. Certains s'efforceront de rester neutres, d'autres tenteront des actions sans résultat, mais Napoléon ayant bien fomenté son plan n'est pas prêt à se laisser faire et a bien plus de ressources que l'on imagine.

On reconnaîtra bien sûr sous les traits de ses animaux infâmes, parmi les cochons, Stalline et son bras droit Molotov mais aussi Trotsky.
Les seuls animaux auxquels on peut réellement s'attacher sont Malabar, qui est un cheval loyal, gentil et travailleur mais malheureusement trop naïf et crédule, mais aussi Douce qui se soucie de Malabar ainsi que Benjamin, l'âne qui reste en retrait mais n'en pense pas moins.

Une ferme remplie d'ignobles personnages tels qu'ils étaient à cette époque et qui bien entendu ne nous manqueront pas.
Lien : https://fantasydaniella.word..
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La ferme des animaux est écrit en 1945, avant donc le fameux 1984 écrit lui en 1949, peu avant sa mort (1950). On a tendance à l'oublier mais George Orwell est mort jeune, à seulement 46 ans, de tuberculose.

Ce roman très politique et aux allures de fable enfantine est de format relativement court. Je n'ai personnellement pas trouvé un grand intérêt dans cette lecture, contrairement au monument que constitue 1984. Certainement en raison de mes lacunes historiques je n'ai pas reconnu les différents animaux. Je n'ai par ailleurs que peu goûté le recours aux animaux afin de catégoriser certaines classes de populations; cela s'expliquant certainement par ma faible considération de l'homme en comparaison à celle que je porte envers les animaux. Cette satyre sociale aurait très bien pu se passer des animaux, bien que ces derniers permettent justement de donner cet aspect fable/enfantin recherché par Orwell. La critique faite du pouvoir et de l'homme est cependant remarquable.

Au final un livre bien écrit, agréable à lire mais rien de renversant.
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La ferme des animaux ou les dérives du pouvoir...

Il était une fois la révolte : assez de ceci, assez de cela ! Nous voulons être mieux traités !

Une oreille attentive en prend son parti :
Ecoutez ce que j'ai à vous dire : je vous promets ceci, je vous promets cela. Et surtout, n'oubliez pas, si vous en êtes là, c'est à cause d'eux : les boucs-émissaires.

Alors, attirés par ces belles utopies sans se préoccuper de savoir comment elles allaient être réalisées, tous convinrent de suivre le meneur qui promet une meilleure vie et qui enfin se préoccupe du peuple !

Mais viennent ensuite les éclats, les traitres, alors les représailles sont de mises. On s'entoure de sbires. On fait de la propagande et de la désinformation.

L'infortuné peuple a peur. L'infortuné peuple ne se souvient plus si c'est vraiment mieux maintenant. Car "tous sont égaux, mais certains plus que d'autres". Comme au poker, les règles changent tout le temps, mais qu'importe, tant que l'on bluffe et tient le peuple dans l'ignorance.
L'important, c'est de rafler la mise !

Moralité : à bien y regarder, les extrêmes ne peuvent mener qu'à l'extrême et gare au peuple qui ne veut élever sa condition qu'en écoutant, de gauche ou de droite, le chant des sirènes des intrigants qui louent la haine et les belles promesses.
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Tellement juste… et pourtant écrit en 1945!
Une histoire de rien, qui sur un ton badin, nous emmène dans une réflexion et une critique de la société et sur certains moments de l'Histoire.
Un éclairage Intéressant qui m'a fait penser à un autre petit chef-d'oeuvre ! Matin brun de Pavolff.
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"La ferme des animaux" est un Classique dont je vais avoir du mal à rédiger une critique constructive. Il était dans l'étagère familiale et je cherchais un livre court à lire avant d'aller à la bibliothèque. Effectivement, j'ai lu ce roman en deux fois, il est relativement facile à lire, même si les sujets abordés sont bien plus sérieux et importants que ce que l'on pense en voyant le titre sans connaitre le livre d'avant.
Mais bon, voilà : âgée de seulement quinze ans, il m'est difficile de dire si j'ai vraiment tout compris de l'histoire. Si, bien sûr, j'ai compris une grande partie. (merci le programme d'histoire de Troisième, sans qui je n'aurais aucunement saisi les références sans même comprendre un seul nom cité dans la première critique du Top !) N'empêche que ce livre a plusieurs niveaux de lecture, et je pense que si je le relis dans dix ans, il y aura de fortes chances que je comprenne et m'intéresse à un aspect du roman que je n'ai pas saisi lors de cette première lecture.
Après tout, j'ai seulement quinze ans, hein ! :)
Malgré tout, ce livre ne m'a pas déplu. J'ai un peu de mal à le cerner, j'avoue, probablement dû à mon jeune âge, mais je n'ai pas passé un mauvais moment.
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Quelle belle initiative que cette révolte des animaux !

Malheureusement, ce qui avait si bien commencé va mal se terminer. Les cochons, fiers de leurs connaissances et capacités plus importantes que celles des autres animaux de la ferme, vont devenir jaloux de leur autorité. Napoléon, en particulier.

C'esr ainsi que ce cochon, très modéré au début du roman et donnant l'impression de lutter pour le bien commun, va peu à peu se transformer en vrai tyran. Il dresse des chiots afin que ceux-ci, une fois grands, deviennent ses féroces gardes du corps. Et, en lisant les scènes pendant lesquelles Napoléon circule parmi les autres animaux de la Ferme des animaux, entourés de ses fidèles molosses, on ne peut s'empêcher de penser à Hitler suivi par toute sa bande de cinglés...

Le but d'Orwell est donc clair : prouver que tout régime politique, même bien intentionné au départ, peut dériver vers le totalitarisme s'il n'est pas sérieusement contrôlé.

Et la gestion des cochons, en plus d'être totalement injuste envers les autres animaux, ne vaut pas mieux que celle des humains. Au fil de l'histoire, la manière dont les cochons dirigent la Ferme est de plus en plus proche de celle de l'ancien propriétaire : les cochons s'installent dans l'habitation et dorment dans des lits, ils consomment de la bière et du whisky, envoient les visux chevaux à l'équarissage. Et, bien entendu, ils vivent dans l'opulence, avec tout le confort moderne, tandis que les autres espèces d'animaux travaillent...

En bref, La ferme des animaux est une allégorie très réussie des déviances possibles des régimes politiques modernes.
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Le succès de ce livre tient en peu de choses: il est court et marque les esprits avec cette critique de la société humaine faite par l'intermédiaire des animaux.
C'est criant de vérité, le procédé est très efficace.
Je rajouterai que les collégiens (3emes) l'apprécient généralement assez bien.
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George Orwell | 224 pages | Gallimard | 2021 (la présente édition). |"La Ferme des Animaux"
Alors je n'ai pas lu tout le "charabia" scolaire suscité par ce classique, je ne l'ai point étudié à l'école... Je l'ai acheté "pour voir"... C'est l'histoire d'une ferme où les animaux prennent le pouvoir, dictés par la haine de tout ce qui se mouvoir sur deux pattes, excepté ce qui vole... Ils n'arrêtent pas de faires des nouvelles lois, à chaque fois pour "rectifier le tir"... On en arrive à un non-sens...
Je peux me demander si l'étude de la Ferme n'aurait pas vocation à tuer dans l'oeuf la révolte de la génération actuellement au collège?! Ou alors est-ce l'inverse?... La réponse vous appartient. ; -)...
Lien : https://vella.blog/
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Ah Orwell j'ai vraiment du mal avec vous !
Je trouve ça dommage !
Car vous êtes visionnaire , juste et prophétique pour le covid !
Big brother ! Big Brother !
J'aurais aimer avoir une infinité avec vous sérieusement...

Ou c'est c'est moi qui fais pas d'effort pour comprendre vos images vraiment détaillées de vos contes...

Ne vous retournez pas dans votre tombe !
Je suis désolé !
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Ayant acquis l'adaptation en B.D. j'ai décidé de lire d'abord et enfin ce classique jamais lu jusque-là. Pour ce faire j'ai opté pour une version audio proposée par Jennifer Decker de la Comédie française.
Ce n'est en rien une lecture divertissante ! La mise en place d'une dictature n'est pas réjouissante et ne nous renvoie que trop bien à notre présent et à notre condition. Il est clairement illustré combien il ne faut pas laisser la connaissance à une seule élite mais bel et bien se cultiver soi-même et développer son esprit critique.
Le glissement de démocratie à dictature est presque imperceptible, il faut réagir vite car sinon il est trop tard… C'est ce qui advient dès le chapitre 5 sur 10. Les animaux vivent désormais dans la peur et, s'étant crus libres, triment comme des bêtes de somme. Trop fatigués pour réagir, ils ne se rendent même plus compte des manipulations et oublient beaucoup le passé.
Je trouve ce texte aussi glaçant que 1984 (que je peine à finir depuis plusieurs mois. Je recherche avant tout l'évasion en littérature actuellement…), annonciateur de périls à venir. le fait d'avoir choisi des personnages anthropomorphes n'adoucit en rien le phénomène.
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