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EAN : 9782702185179
350 pages
Calmann-Lévy (03/01/2024)
4.35/5   548 notes
Résumé :
Prix des Romancières 2024

« La toile vibrait de beauté. Elle en avait le souffle coupé et se noyait dans l’œil bleu ciel piqueté de vert. Est-ce qu’elle était réellement le sosie de cette inconnue ? »

Peint à Vienne en 1910, le tableau de Gustav Klimt Portrait d’une dame est acheté par un collectionneur anonyme en 1916, retouché par le maître un an plus tard, puis volé en 1997, avant de réapparaître en 2019 dans les jardins d’un musée d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (118) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis laissée transporter , sans aucune difficulté dans ce merveilleux roman. Une histoire temporelle, 1910, 1997 à nos jours, un voyage entre Vienne, Texas , Manhattan, et l'Italie, tout tourne autour d'un mystérieux tableau celui d'une jeune fille, Une question qui est elle pour susciter autant d'intérêt. Un tableau peint par Gustave Klimt au début du 20éme siècle en 1910. Nous faisons la connaissance d'Isidore, jeune cireur de chaussures, travaillant particulièrement pour des investisseurs financiers. Il glane des informations par ci par là, et décide de se lancer , dans ce monde avec l'espoir de faire fructifier ses maigres économies,. Lui qui est tombé fou amoureux de Lotte , jeune fille issue de bonne famille , le problème des classes sociales se télescopent. Isidore se présente au père de sa bien aimée, en assurant être un homme riche et rendre la vie de sa fille heureuse. Malgré la chute boursière à New York en 1929, il arrive à atteindre son objectif . Une nouvelle vie pour lui commence.
Nous faisons connaissance de Martha, jeune employée domestique, exploitée dans tous les sens du terme , se retrouve à la rue avec son bébé, Elle trouve en travail qui lui permet de survivre. Elle veut une belle vie future pour sa fille Michelle. Michelle a une fille Pearl, merveilleuse jeune fille, qui suite un test ADN , retrouve son père biologique. Pearl qui est le sosie de cette femme du portait. Suite a des recherches nous découvrons que le tableau a été retouché pourquoi avoir fait cette chose étrange. Des secrets cachés, refont surface,de multiples rebondissements,des amours intenses et tragiques. Une histoire mystérieuse , une saga familiale absolument captivante, L'auteure use d'une plume poétique, subtile remplie de sensibilité, La lecture est fluide , et nous tient en haleine du début jusqu'au twist final.
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Fréquentant avec passion les musées, Camille de Peretti s'est emparée des mystères entourant une oeuvre de Klimt, « Portrait d'une dame », pour en tirer une autre fresque, très romanesque celle-là, couvrant trois générations d'une même famille entre Vienne et New York.


C'est un petit tableau de Klimt, un portrait de femme en buste à l'expression langoureuse, bouche entrouverte et pommettes enfiévrées. Peinte à Vienne en 1917, l'oeuvre coule des jours paisibles entre les murs d'une pinacothèque de province, en Italie, lorsque, coup sur coup, elle défraye la chronique. En 1996, l'on s'avise que le tableau est en réalité double, son épaisse couche de vernis en cachant un autre, le portrait disparu en 1912 d'une femme dont on réalise alors qu'elle est la même. Mais, non contente de déjà faire couler beaucoup d'encre, l'inconnue repeinte entame alors de rocambolesques aventures. Volée deux fois l'année qui suit – l'original d'abord, puis la copie dont personne n'avait remarqué qu'elle avait pris sa place au musée –, elle disparaît avec la promesse d'un retour vingt ans plus tard. En 2019 et avec un peu de retard, c'est chose faite : à l'occasion de travaux d'entretien d'un mur extérieur du musée italien, la belle est retrouvée par un jardinier, cachée dans un sac poubelle puis glissée dans une trappe mangée par le lierre. L'escapade de la femme sans nom et étrangement repeinte reste un mystère…


Eminemment elliptiques, ces peu ordinaires faits de départ ont de quoi frapper l'imagination. Et de l'imagination, à défaut de tout autre matériau disponible, l'auteur en a à revendre. Avec pour focale le tableau dont la dame prend vie pour devenir un personnage en soi, à jamais ombré par les non-dits et les secrets censés couper court à l'inconvenance et au scandale, elle déploie sur un siècle l'histoire résolument romanesque de descendants cherchant eux aussi à élucider un mystère : celui de leurs origines. de la Vienne décadente du début du XXe siècle incarnée par le triste sort d'un héritier de bonne famille, au rêve américain d'un self-made man new-yorkais enrichi sur le krach de 1929, puis d'une jeune avocate s'efforçant d'effacer son accent texan dans le Manhattan d'aujourd'hui, trois destins s'entrelacent par-delà siècles et continents, cousus l'un à l'autre par la seule trace tangible laissée par une presque inconnue : son portrait.


Si, nous faisant traverser lieux et époques d'une manière évocatrice et vivante, l'histoire se lit sans déplaisir aucun, la curiosité aiguillonnée par l'enchevêtrement et la reproduction des secrets d'alcôve et de famille, l'on achève malgré tout cette lecture avec en bouche la frustration d'un scenario un rien tiré par les cheveux, aux personnages un peu trop lisses et n'évitant pas toujours les poncifs. Est-ce d'avoir déjà trop lu de ces récits usant d'une oeuvre, d'un instrument de musique ou d'un objet comme trait d'union entre plusieurs destins et périodes ? Cette impression de déjà-lu et d'assez convenu laisse poindre le regret d'un plat un peu trop fade pour régaler totalement. L'on pourra tenter de s'en consoler en se raccrochant à l'agréable fluidité de sa lecture et en rêvant à son tour au mystère du tableau de Klimt.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Formidable roman ! Cette saga à suspense est un vrai régal !
Camille de Peretti s'inspire d'un fait divers bien réel et du mystère entourant un tableau de Gustav Klimt peint en 1910 « Portrait d'une dame ».
Pour une raison que l'on ignore il a été remanié par le maître qui en a changé des éléments en 1917 un an avant sa mort.
D'abord exposé à Vienne la toile finit au musée d'art moderne Ricci Oddi à Piacenza (Plaisance) en Italie sans que nul ne sache qu'il s'agit d'un repeint. On pensait donc jusqu'en 1996 qu'il y avait deux tableaux distincts et que le premier avait disparu. Volé un an plus tard le portrait resta longtemps introuvable.
L'enquête piétine jusqu'à ce qu'il soit retrouvé fortuitement une vingtaine d'années plus tard, déposé dans la cavité d'un mur extérieur de la galerie italienne d'art moderne Ricci Oddi où il avait été volé des décennies plus tôt.
Absolument personne ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau ni quels secrets se cachent sous l'histoire mouvementée de son portrait. Camille de Peretti va nous offrir cette histoire. Repeignant le réel à grands coups de fiction. Et elle le fait avec maestria et inventivité livrant une fresque familiale captivante de bout en bout et brossant une galerie de portraits aussi attachants que hauts en couleur.
L'enquête est addictive. On ne s'ennuie jamais. Cette épopée romanesque couvre plus d'un siècle avec une histoire de famille qui foisonne de secrets d'aventures et de rebondissements.
De Vienne en Amérique en passant par l'Italie l'auteure navigue entre les époques et les lieux sans qu'on ne perde jamais le fil. La tension narrative structure habilement le récit et on est tenu en haleine à chaque chapitre. Trois destinées s'entrecroisent et une enquête palpitante mènera sur les traces du passé du personnage principal, du mystérieux vol et de l'identité de la jeune dame peinte.
La toile se dévoile peu à peu. Elle exerce sur certains protagonistes « une emprise à la limite de la folie » provoque le syndrome De Stendhal.
La dernière pièce du puzzle ne sera trouvée qu'à la toute fin dans un dernier coup de théâtre.
Un bonheur ce bouquin!
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Vous reprendrez bien une petite douceur littéraire ?
Je bats des mains comme à cinq ans ! oui oui et oui !
Surtout quand la douceur littéraire coule au fond la gorge comme un chocolat chaud viennois bu au coeur de l'hiver surmonté d'un voluptueux nuage de crème ! et puis quand on est accompagné de sa maman chérie, alors le moment est parfait.
Isidore gardera toute sa vie en mémoire ce chocolat chaud bu en compagnie de sa mère lors d'une escapade à Vienne, une folie financière que la mère offre à son fils. Car Martha, plumassière, ne roule pas sur l'or, mais est prête à tout pour mettre des étoiles dans les yeux son petit garçon.
Avant de rendre son dernier souffle, Martha révèle à son fils que son père n'est pas mort comme elle a lui fait croire jusque-là, mais que c'est un homme d'une riche famille vivant dans une demeure cossue à Vienne.
Pour reprendre une image donnée par l'autrice dans le livre, toutes les pièces du puzzle complétement éparpillées au départ, vont s'emboiter petit à petit à la perfection.
Camille de Peretti brouille habilement les pistes dans la recherche de la quête des origines. Nous partons d'une part sur les traces de celles du petit Isidore dans les années 20 en Autriche, et d'autre part, nous suivons Pearl, né d'un père presque inconnu (si ce n'est une photo découpée dans un magazine), une brillante étudiante américaine à Columbia dans les années 2010.
Le point commun entre ces deux arcs narratifs qui vont sans cesse se croiser est un tableau de Gustav Klimt « Portrait d'une dame » qui a véritablement défrayé la chronique en Italie, le seul repeint par le maître lui-même, volé puis restitué au musée Galleria d'Arte Moderna Ricci Oddi à Plaisance en 2019, vingt-trois ans plus tard, comme annoncé par le voleur lui-même.
Camille de Peretti a donc joué de son imagination pour remplir les blancs de cette histoire rocambolesque, et c'est extrêmement réussi.
Disons que quand le matin, je grapille quelques chapitres au lieu de me mettre au boulot, c'est que c'est bon signe (bon un peu moins pour mon employeur, mais je me lève plus tôt) ! Voilà longtemps qu'une lecture ne m'avait pas procuré ce plaisir glouton !
N'hésitez pas à régaler vos papilles, et rien de mieux qu'un bon chocolat chaud pour fêter la fin de l'hiver !
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Un joli roman, qui tourne autour d'un tableau de Klimt, et de ses mystères.

Une belle histoire familiale, dramatique, mais surtout qui met en avant que l'histoire se répète souvent, voir toujours.

Un roman qui est prenant, bien écrit, même si on remarque quelques maladresses.
J'ai été un peu décontenancée au début car chaque chapitre passe d'une époque à l'autre sans aucun commentaire en début de chapitre. Mais ça ne dure vraiment pas longtemps... Juste le temps de comprendre.

Les personnages sont bien travaillés, ont s'y attache assez facilement.

J'ai juste a regretté que certains passages ont été écourtés, j'aurais préféré plus de détails sur certains éléments.
Mais dans l'ensemble ce roman est une belle découverte.
J'ai également trouvé que l'idée d'écrire un roman complètement inventé autour d'un tableau existant était une merveilleuse idée. Et peut être une porte ouverte sur d'autres belles oeuvres d'art.
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critiques presse (7)
LaLibreBelgique
22 mai 2024
Quoi de mieux pour emmener en congé qu’un gros roman intelligent qui vous tient en haleine jusqu’au bout ? De Vienne à New York, Camille de Peretti nous enchante à la poursuite des secrets d’un Klimt.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Actualitte
28 mars 2024
L’Inconnue du portrait est un roman tout à fait délicieux, bien ficelé et agréable à la lecture. Une histoire parfaite si l’on souhaite passer une journée ou deux à lire avec la certitude de passer un très bon moment.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeSoir
27 mars 2024
C’est l’histoire rêvée d’un tableau de Gustav Klimt, peint en 1910, repeint en 1917, disparu deux fois, retrouvé, et dont l’identité du modèle, une Jouvencelle, n’a jamais été découverte. Des faits que Camille de Peretti expose avant de se lancer dans la fiction, la romancière s’est emparée avec grâce et imagination pour une énigme familiale peu ordinaire.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
20 mars 2024
Autour d’un mystérieux tableau de Klimt, la romancière tisse une histoire follement romanesque.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
11 mars 2024
De Vienne à New York, Camille de Peretti nous enchante à la poursuite des secrets d'un Klimt.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Marianne_
20 février 2024
Après d'autres, Camille de Peretti se lance dans une saga familiale courant sur tout le XXe siècle, dont la clé est le délicieux portrait d'une inconnue produit, en 1910, par les pinceaux de Gustav Klimt. Au-delà de la fâcheuse impression de « déjà-vu », la volonté de faire revivre un siècle entier en accumulant les strates d'une même famille - là aussi, c'est du déjà-vu - est d'une artificialité peu convaincante.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LaCroix
09 janvier 2024
"Portrait d’une dame", tableau peint par Klimt en 1910, remanié en 1917, volé en 1997, réapparu en 2019 : voici le fil rouge d’une épopée romanesque qui nous mène de Vienne à New York et nous emporte dans le tourbillon du rêve américain.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Pearl avait une vision pour le moins passive de l'amitié.
Jamais elle ne serait allée vers une fille pour lui demander
«Veux-tu être mon amie?» Mais si on s'avançait vers elle, elle était prête à se donner tout entière, dès la première seconde. Elle savait qu'elle attendait d'être choisie, plus que cela encore, elle attendait d'être reconnue. Et paradoxalement, n'importe qui aurait fait l'affaire. La littérature regorgeait d'âmes sœurs et d'amitiés exemplaires. Dès qu'il était question d'amour, il fallait trouver sa moitié. Ainsi, les poètes avaient décidé d'ignorer toutes celles et ceux qui s'accommoderaient du premier venu sans faire tant de manières. Car rares étaient les bocaux qui trouvaient leur couvercle, celui dont le matériau, le diamètre et le nombre de tours de vis leur allaient à la perfection. Dans la majorité des cas, un carré de papier aluminium et un peu de bonne volonté suffisaient. Une illusion de couvercle, modelé, corné et plissé sur les bords. Il fallait seulement faire attention à ne pas se déchirer si on décidait de changer de bocal. Tous les carrés d'aluminium savaient cela.
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Certains philosophes voient la vie comme un pendule qui oscille de droite à gauche, entre la joie et la peine, la souffrance et la guérison, l’exaltation et l’ennui. Il est ainsi rassurant de penser que si les choses vont mal, il y a de fortes chances pour qu’elles aillent mieux, puis immanquablement mal mais alors à nouveau mieux et ainsi de suite, indéfiniment.
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Il alla la voir tous les jours, plusieurs fois par jour. Et comme la passion des débuts cède parfois la place à un sentiment sincère et doux, le pouvoir du portrait se mua ; sa violence cessa et Isidore finit par l'aimer sans trembler. On s'habitue à tout, même à l'amour et c'est heureux, car c'était bien d'amour qu'il s'agissait. Au début de son idylle, le portrait lui apparaissait si beau, si extraordinaire, à peine pouvait-il lui faire face et soutenir son regard.
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Elle avait presque oublié à quel point elle aimait son travail. Elle se rassura, elle était ici à sa place. C'était la même sensation que celle du puzzleur qui appuie délicatement sur la petite pièce pour faire coïncider les bords chantournés non seulement en haut mais aussi, miracle, sur le côté, et le léger clic sous le doigt qui vient confirmer que tout s'emboîte parfaitement.
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Une correspondance secrète avait ainsi débuté. Ces échanges de petites enveloppes, aussitôt données aussitôt dissimulées dans les plis des jupes et dans les poches de pantalons avaient immédiatement forcé la hardiesse des jeunes gens. Certes, la chaperonne de Lotte se méfiait d'Isidore mais elle avait fini par le trouver somme toute assez inoffensif puisqu'il n'avait jamais tenté aucun rapprochement physique, du moins pas qu'elle ait remarqué, et semblait un jeune homme très respectueux des convenances. Ils se séparaient d'un simple geste de la main en se disant « À la semaine prochaine ! », comme de bons camarades. Ce que la chaperonne ignorait, c'est que chacun repartait avec son trophée, un morceau de l'autre qu'il pouvait tenir, palper et contempler comme si l'encre avait pris corps. Isidore, lui, conservait précieusement ces lettres sous son oreiller et ses rêves n'en étaient que plus agités.
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Vidéo de Camille de Peretti
Camille de Peretti est lauréate du Prix des Romancières 2024 pour son roman "L'Inconnue du portrait" paru aux éditions @calmann_levy
A l'occasion du 25e Prix des Romancières, distinction remise chaque année dans le cadre du Forum du Livre de la @villedesaint-louis9907, Livres Hebdo a accueilli Michèle Kahn, présidente du jury, Cécilia Dutter, vice-présidente du jury et Anne Ghisoli, directrice de la librairie Gallimard, pour la remise du Prix à l'autrice Camille de Peretti.
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