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EAN : 9782907681988
307 pages
Tristram (29/08/2013)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Monsieur Martin, homme terne et anonyme, doit se rendre à Limoges pour une réunion familiale. Il ignore que cette situation banale va le jeter dans une spirale de problèmes sans fin. Entre la villa de ses parents où il affronte une mère et une soeur déchaînées, et le quartier de son hôtel près de la gare où il rêve d'amours passagères, chaque jour il perd un peu plus pied. Introduit dès la première phrase du roman dans la conscience de Monsieur Martin, happé par son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Monsieur Martin dirige une petite entreprise familiale avec Didier, le comptable. Sa vie bascule lorsqu'il reçoit une petite lettre bleue " à trombine d'huissier, couleur comminatoire." En fait, ce sont sa mère et sa soeur Rosy qui lui demande de descendre à Limoges parce que son père est souffrant. Six ans qu'il n'est pas allé voir ses parents.
L'essentiel du récit se passe dans la tête du narrateur et il y en a " une petite somme de pensées qui défilent sous le capiot" de cet homme "aboutonné jusqu'au cou" sous un imperméable à la Columbo.
Comme vous pouvez le remarquer, le narrateur est originaire de Laon et parle souvent en patois picard. Comme il aime bien aussi la Kwack ( Kwak est une marque de bière belge) et le whisky, inutile de vous préciser que ses pensées dérapent un peu.
C'est bourré d'humour même si parfois il est au détriment de ses pauvres parents âgés ce qui frôle l'irrespect.
" La mère tricote toujours des doigts, à vide, ben c'est pas demain la veille qu'on aura une écharpe, j'sais point où c'qu'elle a appris à manier l'aiguille à tricoter Maman, m'alors elle cesse pas de se triturer."
Mais l'humour est souvent une façade et Monsieur Martin se laisse glisser dans l'alcool, la luxure peut-être pour oublier la déchéance de ses parents, ce surcroît de soucis et de responsabilités.
La force du livre est de pointer derrière ce style humoristique de sujets touchants comme la vieillesse des parents, les chamailleries des vieux couple, la déchéance des corps , l'anonymat des accueils d'urgence, l'indifférence du personnel des hôpitaux.
" Les blouses qui passent avec quelqu'un dedans, les mains dans les poches, plaques appendues poche haute extérieure, quatre stylos plus pastel en cas d'arc-en-ciel, les galons bic en pochette."
Le narrateur est un être exceptionnel qui commence par nous faire rire puis finit par nous émouvoir.
" La vie c'est bien angoissant, c'est bien la seule maladie mortelle qui ne se soigne jamais."

Je ne m'attendais vraiment pas à ce genre d'humour en choisissant ce livre. Peut-être me suis-je laissée embarquer grâce à ce patois picard qui m'est un peu familier mais j'ai passé un très bon moment de lecture grâce à cet humour qui cache malgré tout une vraie détresse. Un seul reproche, l'auteur aurait pu être un petit peu moins bavard parce qu'avec un style si particulier certains lecteurs pourraient se lasser.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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critiques presse (1)
Telerama
20 novembre 2013
Difficile de s'extraire de ce singulier monologue, de ce lent et fascinant fondu au noir, difficile de ne pas être bousculé par cette langue si inventive, tordue, pétillante, ensemencée de patois picard. Il y a de la vie dans cette langue, un crépitement qui lui donne toute sa saveur, sa poésie, son énergie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Présentation de l'éditeur:

Monsieur Martin, homme terne et anonyme, doit se rendre à Limoges pour une réunion familiale. Il ignore que cette situation banale va le jeter dans une spirale de problèmes sans fin. Entre la villa de ses parents où il affronte une mère et une sœur déchaînées, et le quartier de son hôtel près de la gare où il rêve d'amours passagères, chaque jour il perd un peu plus pied…

Introduit dès la première phrase du roman dans la conscience de Monsieur Martin, happé par son esprit mordant, ses manies, ses absences aussi — le lecteur plonge à son tour dans l'enfer de cet homme ordinaire, semblable à tous les hommes, mais qui ne sait rien de lui-même.

Récit d’un effondrement intérieur, hallucinant à force de réalisme, Une si lente obscurité explore notre propre capacité d’aveuglement, en un lent fondu au noir.
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"Je suis en train de lire une si lente obscurité. Il y a du Kafka dans la logique inéluctable du quotidien, du Céline dans le flot érudit de la langue qui se déverse comme par urgence. Beaucoup d'humour aussi dans les monologues intérieurs du personnage principal, qui nous fait assister aux premières loges à son lent pétage de plomb. D où plusieurs éclats de rire lors de la lecture, qui surviennent pourtant à des moments tragiques!
Bref, je passe un très bon moment et retarde la fin de la lecture, pour que ça dure un peu plus..."
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La vie c’est bien angoissant, c’est bien la seule maladie mortelle qui ne se soigne jamais.
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Ben moi, je préfère les bilans financiers somme toute. Pas d'émotion sur le passif.
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