Rendez-vous à la Porte dorée

Il était une fois Agathe. Enfin Anne. Anne pour ses 30 ans est la plus triste des mamans. La belle au bois dormant a foutu le camp, sans le prince charmant.

Mais voilà, elle regrette. Comment reconquérir le prince charmant ? Les histoires d'amour finissent-elles toujours mal?

Ce que j'aime avec Agathe Ruga, c'est l'intensité des sentiments dans l'écriture. On sent le vrai. le romanesque danse un tango enflammé avec l'auto-fiction. Et moi, je succombe.

Avec ce troisième roman, elle affine son style, fait céder les dernières digues et se livre entièrement. Elle (enfin Anne) se met à nu. C'est cru. Ça fait mal. Ça transpire l'amour. Celui qui brûle et qui nous déchire. Celui qui nous fait vivre.

Le roman "Rendez-vous à la porte dorée" d'Agathe Ruga nous emmène dans l'intimité de la protagoniste, Anne, une femme qui a quitté l'amour de sa vie sans réellement comprendre pourquoi. L'auteure explore les questionnements profonds liés aux choix amoureux et à la recherche du bonheur personnel.

Anne se retrouve dans une situation où elle éprouve des regrets et des remords après avoir laissé partir Joachim, l'homme qu'elle aimait. Elle se rend compte que sa vie d'avant, rangée et convenable, ne lui procurait pas le bonheur qu'elle croyait. En choisissant de vivre une passion avec un homme plus jeune, elle a brisé des tabous et pris un risque en allant à l'encontre des conventions sociales.

Le thème de la quête de soi et du désir d'authenticité est au coeur du roman. Anne se confronte à ses propres illusions et à ses propres mensonges pour enfin trouver la vérité sur ses désirs et ses sentiments. Cette quête de vérité est douloureuse et complexe, mais elle est nécessaire pour Anne afin de trouver une certaine rédemption et de prendre conscience de ses propres failles.

Le roman soulève également la question de la prise de risque en amour et des conséquences de nos choix. Anne doit faire face aux conséquences de sa décision de quitter Joachim et se demande si elle est prête à tout pour récupérer l'amour de sa vie. Elle réalise qu'il est parfois difficile de revenir en arrière et que les cicatrices laissées par nos actes peuvent être profondes.

J'ai adoré le style de l'auteure qui est fluide et poétique, qui m'a emporté dans l'univers intime et tourmenté d'Anne. Les émotions des personnages sont décrites avec finesse et sensibilité, ce qui permet de ressentir leur douleur et leur désarroi.

Un roman introspectif et émouvant qui explore les méandres de l'amour et des choix difficiles que nous devons parfois faire pour trouver le bonheur. Agathe Ruga nous offre une réflexion profonde sur les regrets, les remords et la quête de soi, à travers une histoire d'amour passionnée et impossible à oublier.

C'est la première fois que je m'immisce dans l'intimité d'Agathe Ruga, et je ne le regrette pas. Il est très rare aussi que je lise des auteures femmes, mais justement, cette écrivaine dont on parle peu mais assez m'a quelque peu attirée. Il faut être douée d'une grande lucidité et d'une impudeur presque naturelle pour ainsi se dévoiler. J'ai vite compris qu'autour de l'auteure tournaient les hommes, et des sujets universels un peu trop abordés, tels que la place de la femme, la maternité, et le but d'une vie.
Éloges sont faites des hommes, de leur corps, des histoires passionnées. Mais comment gérer le regret et la souffrance indicibles lorsqu'on a quitté l'être aimé pour des raisons non fondées ?
Il fallait Agathe Ruga pour le faire, pour l'écrire. Et c'est très bien fait ; les mots, l'honnêteté, l'émotion, l'addiction, tout y est.
Dès que l'on ouvre le livre, on est accrochés à Anne, on la suit, on aime, et on souffre avec elle.
Cependant, quelle est la limite entre la fiction et la réalité ? Il s'agit bel et bien de la vie de l'auteure, l'étiquette roman n'y a peut-être pas sa place. Tout ou presque est vécu ; c'est ce qui rend ce récit poignant, et unique.
Agathe Ruga ose, raconte, et laisse chaque émotion la traverser. Nous pouvons toutes être Anne, à un moment de notre vie, à des degrés différents. Il y a tout de même des passages auxquels je n'adhère pas, notamment sur la femme qui se réalise une fois qu'elle devient mère. Il y a selon moi un peu trop d'insistance sur ce rôle, un sujet qui me touche moins que l'amour puissant qui unit deux êtres.
Quitter, partir, vouloir revenir et en souffrir.
Réaliser que le choix premier est souvent le bon, alors à quoi bon vouloir trouver ailleurs ce qu'il y a de meilleur ?
Lire Agathe Ruga, c'est se confronter à la vraie vie, celle qui offre autant que ce qu'elle détruit.

C'est la première fois que je lis Agathe Ruga et j'étais impatiente de lire son nouveau roman après n'en avoir lu que d'excellentes critiques.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'autrice, fluide et percutante, et j'ai été facilement prise dans le récit, les pages s'enchaînant très facilement.
Je n'arrive pas en revanche à savoir si j'ai vraiment aimé cette histoire. Mais s'il y a une chose que je sais c'est qu'elle a su me faire réagir. Anne, la narratrice, se met totalement à nu dans ce récit et nous livre son histoire, celle d'une désillusion et de sa quête acharnée dans l'espoir de retrouver son amour perdu, Joachim. Mais justement, plus j'en apprenais sur Joachim et son comportement avec Anne, que ce soit avant ou après leur séparation, et plus le signal d'alarme se déclenchait dans ma tête, tant cela me semblait toxique. Au fil des pages je suis devenue de plus en plus mal à l'aise à suivre les tentatives désespérées d'Anne de reconquérir Joachim. Sa souffrance et sa détresse deviennent intolérables et je n'avais qu'une envie, celle de lui dire qu'elle mérite tellement mieux.
C'est vraiment un ressenti personnel mais au-delà de ça j'ai trouvé que c'était vraiment très bien écrit et rien que pour cette raison, j'ai très envie de découvrir ses précédents romans.

Le retour d'Agathe Ruga ne pouvait me laisser insensible. Retrouver l'auteure et l'amie, l'influenceuse et la femme/amante/mere à la vie amoureuse si compliquée.
Se remémorer de belles soirées.

Fiction? Autobiographie? Mix des deux ?

« On peut continuer des années à poursuivre dans la mauvaise direction. Est-ce l'orgueil qui nous place des oeillères immenses pour atténuer le choc de la mauvaise direction? »

Obsession paralysante ou emprise obsessionnelle ?

Heureuse et souriante en apparence, dévastée et tourmentée en réalité.

Écrire pour accepter, écrire pour réaliser, écrire pour expier, écrire pour alerter, écrire pour témoigner. Tel un shaker d'une tête sans cesse en ébullition, rendez vous à la Porte Dorée séduit par sa non linéarité, perturbe par ses mots et sa langue souvent crue, séduit par son écriture poignante avec ses phrases chocs et puissantes.

« La vie a-t-elle autre chose à m'offrir que la répétition pâle et décevante de mes souvenirs et de mes émerveillements ? »

Le style est authentique : la langue est puissante et perturbante, dérangeante car crue voire intime, séduisante car fluide et langoureuse.

Et parfois on sourit : « je donne un coup de boule à la déception. Je suis le Zidane de l'amour, je préfère le scandale à l'échec et le drame au compromis. »

Est on prisonnier de ses décisions? La vie est elle un éternel cercle vicieux ?

Et oui c'est aussi un ouvrage philosophique avec une analyse fine de la complexité de l'être humain.
Inciter le lecteur à ne pas rester à la surface, mais à creuser, en entrer un peu plus en profondeur. Entretenir son esprit critique avec comme l'écrit Agathe Ruga l'art, la religion, les voyages…

« Apprends moi encore et encore à m'évader par l'auto fiction puisque tout est vrai et tellement faux. »

C'est l'histoire d'Anne, c'est celle de tout un chacun.
Nul n'est expert, nul n'est superficiel, l'unicité de chacun mérite un intérêt.

Ariane a quitté son mari parfait pour une passion étourdissante. A regret. Elle se damnerait maintenant pour retrouver ses bras et son regard.

D'aucuns ont qualifié ces amours d''autofiction nombriliste.
Que nenni de mon point de vue. Après avoir adoré L'homme que je ne devais pas aimer, j'attendais fébrilement ce nouvel opus.
J'aime les textes et l'écriture d'Agathe Ruga, limpide et punchy, sincère et soignée.
Et surtout, si courageuse!
Se mettre à nu ainsi, tout dévoiler de ses remords, franche du collier, oser l'impudeur, hurler ses regrets et sa souffrance, le coeur en miettes. Juste envie de lui souffler "ça va aller"...

Il faut beaucoup de talent pour faire de cette histoire un texte si franc et passionné .
Le talent d'Agathe Ruga.

Après « L'homme que je ne devais pas aimer » la semaine dernière j'ai enchaîné avec « Rendez-vous à la Porte Dorée » et j'ai beaucoup aimé
Les personnages ont changés de prénoms mais pas l'histoire
Anne va vite se rendre compte que l'amour de sa vie lui manque terriblement, atrocement … elle va essayer de le reconquérir mais pour que ça marche il faut être deux !

Agathe Ruga a une écriture sensorielle elle se livre à nu, elle met sur papier son intimité, ses souffrances, ses pulsions destructrices, elle se brûle pour combler le vide de l'amour-de l'amour de sa vie !
Les 3 magnifiques chapitres sur chacune de ces filles sont une preuve d'amour, comme un hommage remerciement à chacune d'elle.
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