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4,06

sur 1791 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je ne sais pas trop quoi en penser de Macbeth. Je ne l'ai peut-être pas lu dans de bonnes conditions. Ou alors c'est un souci de culture, vu que je suis plus habituée aux tragédies grecques (et à la grecque) qu'aux méandres historiques de l'Angleterre et de l'Ecosse. le rythme est trop rapide, les répliques trop longues et alambiquées… Ça fonctionne bien dans les scènes avec les sorcières mais sur la série de meurtres, on a l'impression de sauter du coq à l'âne.

Oui, en fait, je pense vraiment que c'est une question de culture. Je suis habituée à la rigueur française classique, son unité de temps, de lieu, d'action, ses rimes chantantes. C'est là qu'on voit ce que forge l'école comme bagage culturel et comme goût. Alors que Macbeth couvre 15 ans, passe d'un château à l'autre, beaucoup de personnages, en prose… Il y a un côté carton-pâte, je n'y ai pas trouvé l'émotion ou le souffle que j'ai ressenti dans les pièces de Racine ou Euripide. Pourtant il y a une bataille, des prédictions surnaturelles et tragiques, ça aurait du être un truc vraiment épique.

"N'aie peur de rien jusqu'au jour où le bois de Birnam marchera vers Dunsinane."
(un petit côté ent-esque qui aurait inspiré Tolkien pour la bataille d'Isengard, hum?)

Mais je suis passée complètement à côté. Ce qui me surprend c'est que j'ai lu « Ondine » de Giraudoux, qui a aussi un rythme enlevé, des personnages fantastiques et une trame sur plusieurs années, en prose, mais sans être autant dépaysée (juste un petit peu).

Cela dit, maintenant je connais les fameuses « sorcières de Macbeth » ! Il faudrait que je vois cette pièce sur scène. Cela doit mieux passer avec des décors, c'est peut-être aussi con que ça. Et puis je suis curieuse de voir comment on gère les apparitions des nazguls… heu, rois morts sur scène 😀

Et tout n'est pas noir, de toute façon, il y a quelques très, très jolies tournures :
"Le chagrin qui se tait chuchote à l'oreille du coeur trop plein et l'invite à se briser."

Macbeth a été ma première rencontre avec Shakespeare, mais une rencontre ratée. Je n'en suis cependant pas restée là et je sais aujourd'hui que j'adhère bien plus à des pièces comme "Le songe d'une nuit d'été" qui, il me semble, contient moins de références historiques.
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Très sombre et un peu brouillon, voilà ce que je retiendrais de Macbeth.

J'aime toujours autant la plume de Shakespeare, on assiste à des tirades de toute poésie. La noirceur est présente pendant tout le récit. On ne peut s'empêcher de voir la fin arrivée dès le début, dès que les trois sorcières annoncent la prophétie qui changera la vie de Macbeth. Il règne bien sûr un très grand fatalisme et je trouve une forme de lâcheté aussi. Macbeth donne l'impression d'être condamné alors qu'il aurait pu choisir d'aller à l'encontre de la prophétie...

J'ai trouvé l'histoire un peu brouillonne. Pas le temps de s'attacher aux personnages, ni d'apprécier une certaine intrigue car tout va trop vite, dans tous les sens...

Bref, j'ai juste aimé la plume...
Lien : https://www.labullederealita..
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C'est sûrement l'oeuvre de Shakespeare qui m'a le moins plu. Je ne renie nullement le talent de Shakespeare - mes précédents articles à son sujet (mis en lien à la fin de cet article) vous le prouveront – mais voilà, cette oeuvre sombre et lugubre révèle peu de tirades poétiques et métaphoriques. Je ne vous livre ici que quelques courts extraits, ceux que j'ai trouvé poignants et intéressants. N'hésitez pas à parcourir mes autres articles sur ce grand auteur.
Résumés Wikipédia et Evene :
La Norvège et l'Écosse se livrent une bataille où Macbeth, cousin du roi Duncan et chef de son armée, s'illustre par son courage, sa persévérance et sa loyauté. Revenant victorieux, Macbeth, duc de Glamis, rencontre trois sorcières qui l'accueillent en lui donnant trois titres différents : duc de Glamis, duc de Cawdor et futur roi. Quant à Banquo, général et ami de Macbeth qui l'accompagne, elles lui promettent une descendance de roi. Puis, sans donner plus d'explications, elles disparaissent.
Peu de temps après, deux seigneurs envoyés par Duncan (le roi) viennent annoncer à Macbeth qu'il le nomme duc de Cawdor pour le récompenser. Macbeth fait part de cette rencontre à son épouse mais elle le pousse quand même à assassiner Duncan. le fils de Duncan (Malcolm) s'enfuit avec Macduff, de peur de se faire tuer à son tour, laissant le trône à Macbeth. Ce dernier vit dans la crainte de perdre sa couronne et les remords s'emparent de lui à cause de l'acte qu'il a commis. Il meurt dans un dernier combat l'opposant à Macduff. A la fin de la pièce, ce dernier prend le pouvoir, Malcolm ayant été tué par Macbeth.
Tragédie de sang et de nuit se déroulant au milieu des brouillards et des tempêtes du Nord, sur les landes d'Ecosse, 'Macbeth' est une exploration fascinante des profondeurs de la nature humaine, un tableau terrifiant de la tyrannie politique, une oeuvre dont le rythme est réglé par l'horreur et l'angoisse.

Extrait 1 : Macbeth est décidé à tuer le roi Duncan pour être couronné à son tour.
« Si c'était fait, lorsque c'est fait, alors ce serait bien si c'était vite fait ; et si l'assassinat pouvait saisir dans son filet les conséquences, capturer le succès par son tranchement ; mais que ce coup puisse être le tout être et fin de tout… Ici, seulement ici sur ce banc rive du temps, nous risquerions la vie à venir… En tel cas nous avons jugement encore d'ici-bas _ pour n'avoir enseigné que manoeuvres sanglantes, lesquelles font retour quand elles sont connues en infestant leur inventeur ; l'égale main de la justice propose l'ingrédient du poisonneux calice à notre lèvre. Il est ici sous double garantie : en premier, je suis son parent et son sujet, deux forces contre l'acte ; et puis je suis son hôte, qui devrais contre ses meurtriers fermer la porte, non prendre le couteau soi-même. Et ce Duncan a montré un pouvoir si doux, il a été si équitable en sa haute fonction, que ses vertus comme des anges, trompettes parlantes, plaideront contre le crime abominable de sa suppression : et la pitié, comme l'enfant nu nouveau-né chevauchant l'ouragan, ou chérubins du Ciel montés sur les courriers invisibles de l'air, proclamera pour tous les yeux l'horrible action, tant que les pleurs noieront le vent ! Nul éperon pour exciter le flanc de mon vouloir, seulement l'ambition voltigeante et dépassant son propre but. »

Extrait 2 : l'Ecosse est en pleine guerre et Ross la décrit :
« La pauvre terre, presque épouvantée à se voir, qui ne pourrait être nommée la mère, mais la tombe ; où rien, où les soupirs, plaintes et cris déchirant l'air sont poussés et non connus ; où semble le violent chagrin une agitation ordinaire : et le glas de l'homme mort. On sait à peine pour qui, et les vies d'hommes de bien plus vite que les fleurs de leurs chapeaux, expirent mourant avant d'être malades. »

Extrait 3 : Ross apprend une bien mauvaise nouvelle à Macduff :
Ross : « Je voudrais pouvoir répondre par réconfort au réconfort ! Mais j'ai des mots qui devraient être hurlés dans l'air désert où nul entendant ne les capterait.
Macduff : Qui concernent quoi ? La cause générale ? Ou un chagrin privé ne touchant qu'un seul coeur ?
Ross : Aucun esprit sincère qui ne partage en quelque part cette douleur, mais la plus haute part vous revient à vous seul.
Macduff : Si c'est à moi, ne me la garde pas et montre-la-moi vite.
Ross : Que vos oreilles pour toujours ne repoussent point ma langue qui va leur faire posséder le son le plus lugubre qu'elles aient jamais entendu.
Macduff : Hum. Je devine.
Ross : Votre château est surpris, votre femme et vos petits sauvagement assassinés ; et vous en dire la manière serait, à l'amas de ces biches massacrées ajouter votre mort à vous.
Malcolm : Miséricorde ! Homme, ne tirez pas le chapeau sur vos yeux, donnez au malheur des mots : le chagrin qui ne parle pas s'insinue au coeur surchargé et fait qu'il se brise.
Macduff : Mes enfants aussi ?
Ross : Femme, enfants, serviteurs, tout ce qu'on a trouvé.
Macduff : Et je devais être loin d'eux ! Ma femme aussi tuée ?
Ross : J'ai dit.
Malcolm : Reprends ton coeur, faisons remède avec notre grande vengeance pour soigner ton chagrin mortel !
Macduff : Et lui n'a pas d'enfants. Tous mes jolis petits ? Et tous, vous avez dit ? O vautour d'enfer ! Tous ? Quoi, tous mes très gentils poussins avec leur dame d'un seul coup ?
Malcolm : Résiste comme un homme.
Macduff : Je le ferai, mais d'abord je dois ressentir comme un homme : je ne peux que me rappeler ces choses qui existaient, les plus précieuses pour moi. le Ciel a-t-il vu cela – et n'aurait-il pas pris leur défense ? O coupable Macduff, c'est pour toi qu'ils ont été frappés ! Pauvre rien que je suis, ce n'est point pour leur faute, mais c'est pour la mienne que le meurtre est tombé sur leur âme. Ah, que vienne le Ciel les apaiser maintenant !
Malcolm : Que cela soit de pierre aiguisant votre épée, que le chagrin se transforme en colère ; n'émoussez pas le coeur, enragez-le !
Macduff : Oh, pourrais-je jouer la femme avec mes yeux et le brave avec ma langue ! Généreux Ciel, raccourcis-moi tous les délais : que face à face tu places le démon de l'Ecosse et moi-même ; mets-le à la portée de mon épée, et s'il échappe, que lui pardonne aussi le Ciel !
Malcolm : Voilà d'un homme. Viens, allons vers le roi, nos forces sont armées, il ne faut plus que les adieux. Macbeth est bien mû pour la Gaule, les pouvoirs d'en haut montrent leurs instruments. Prends toute aide et secours : longue est la nuit qui ne trouve jamais le jour. »

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J'avoue avoir été déroutée au début par le style, assez hermétique, de l'auteur, c'est-à-dire que les phrases sont tournées de telle sorte qu'on ne saisit pas d'emblée ce qu'elles veulent dire. Je suis donc passée par trois phases : l'incompréhension, l'enthousiasme et l'impression de ne pas être totalement dans ma lecture : j'ai très vite décrochée. Je voyais comment tout cela allait finir et je n'ai pas été touchée outre mesure par les personnages. Par contre, j'ai aimé les voir évoluer.
Dans cette pièce, la nature, les présages, les prophéties et les forces surnaturelles ont également un rôle à jouer…
Une lecture en demi-teinte donc. C'était ma première pièce de Shakespeare et malgré cette première expérience, j'ai bien envie d'en lire d'autres, pour voir et me faire une meilleure idée !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Il est parfaitement concevable que l'on éprouve du contentement à voir Macbeth ou même à le jouer. Pour ce qui est de le lire...
Autant à l'occasion d'une lecture récente j'avais volontiers goûté la poétique fiévreuse de Roméo et Juliette autant j'ai eu quelques difficultés ici, à réprimer un fou rire devant ce grotesque jeu de massacre servi par des personnages inconsistants et pauvrement construits au prix d'une intrigue sans enjeux si ce n'est ceux rabâchés et annonés dans le tout-venant des commentaires creux, sur le Pouvoir et la Folie . Au secours ! un cheval pour une sortie de secours !
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-MACBETH-

Je sais que beaucoup d'entre vous et même beaucoup d'étudiante de mon université a aimer Macbeth mais moi je n'ai pas l'apprécier, j'ai trouvée cela un peu long et légèrement ennuyant. Cela me surprends alors que j'aime les autres oeuvre de Shakespeare comme Othello et Hamlet. Peut-être que les châteaux en Écosse ne sont pas pour moi.

Carlaine
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Je crois être passé à côté de l'engouement de cette pièce. Pour moi, ce n'est clairement pas un chef d'oeuvre de Shakespeare. Et de loin. Il y a des aspects de l'histoire qui m'ont échappée, pour les personnages pff aucun ne m'a plu et je m'en foutais un peu de ce qui aillait leur arriver pour être honnête. C'est assez sombre comme intrigue et c'est plutôt sympa comme lecture mais ce n'est pas fait pour moi.
Pour le coup, j'ai LARGEMENT préféré " Othello" du même auteur.
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Macbeth est une pièce très sombre, on pourrait presque la considérer comme malsaine d'ailleurs. Elle est très intéressante du point de vue de l'écriture mais compliquée, et les personnages sont plus étranges les uns des autres. L'ambiance est lugubre, le personnage de Macbeth est noir et inquiétant, il n'inspire pas la sympathie. J'ai du mal à me faire un avis concret de cette pièce. de mon point de vue elle est tellement noire qu'elle nous plonge dans un état dépressif et de colère intense, mais il est difficile pour moi de la juger en tant que simple lectrice. En effet, j'ai joué dans cette pièce en VO (donc encore plus difficile à comprendre!), aussi je ne pourrais vous donner qu'un avis neutre.

Je vous met tout de même l'avis général pris sur le site Booknode pour que vous puissiez vous faire une petite idée:

La note globale est de 7,23/10 et ce qui en ressort est qu'il s'agit d'une pièce effectivement noire, mais intéressante et captivante. le style d'écriture est absolument parfait mais la pièce reste très sombre. Il faut l'avoir lue au moins une fois.
Lien : http://misspotteretleslivres..
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