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sur 1791 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Tragédie de Macbeth synthétise beaucoup des thèmes chers à William Shakespeare : la trahison comme dans Othello, l'usurpation et la vengeance comme dans Hamlet, la prophétie et la destinée comme dans La Tempête, la folie et le changement dynastique comme dans Richard II, pour ne citer que celles-là car l'on pourrait encore allonger de la sorte démesurément la liste sans que cela n'apporte beaucoup au propos.

On aura compris qu'il y a différents thèmes dans cette pièce en cinq actes. Celui qui m'apparaît ressortir plus que tout autre est celui de la morale et de l'acte vertueux. Restons dans le droit chemin, semble nous dire en substance Shakespeare, car chaque pas en dehors du tracé du bien en appelle un suivant de sorte que, de vilenie en vilenie, le retour à la vertu est impossible et l'on s'embourbe toujours plus profondément dans les fétides marécages du mal jusqu'à n'en plus trouver d'issue, sauf l'ultime.

Au départ, Macbeth a des valeurs, des scrupules, des freins, des remords puis, peu à peu, à chaque nouvelle action pendable, ses verrous intérieurs sautent les uns après les autres jusqu'à lui accorder toute licence dans l'atrocité ou dans la barbarie.

Il convient de signaler également dans cette fonction facilitatrice, le rôle prépondérant de Lady Macbeth, totalement dénuée de scrupules alors que son mari tergiversait. Comment interpréter cette nouvelle mouture de la consommation du fruit défendu par Adam sous la houlette d'Ève et de l'exclusion à jamais qui s'ensuit du Jardin d'Éden ?

Macbeth, de courageux et noble au départ, à mesure qu'il sombre dans les travers du mal mu par sa soif de pouvoir, devient pleutre et vil. Lady Macbeth, de forte et inflexible qu'elle nous apparaît au commencement, se métamorphose progressivement jusqu'à devenir fragile, malingre et instable.

On perçoit, je pense, le sens qu'a voulu donner l'auteur à l'aliénation du couple principal : en déviant de l'axe vertueux, on érode, on corrode, on débrode le joli fil de soie de la morale humaine, livrant au regard la trame brute et laide du textile sans fard, l'animalité crue de l'Homme, dépouillée des règles sociales et morales.

Ce qui fait l'humain, c'est qu'il ne s'abandonne pas à ses instincts primaires, c'est le respect des lois et de la morale. À mesure donc que Macbeth enfreint les règles élémentaires (hospitalité, allégeance, amitié, fidélité, loyauté, etc.), il se déshumanise graduellement jusqu'à devenir un rat acculé au coin d'une pièce, prêt à sauter au visage de n'importe qui simplement pour rester en vie.

Je ne peux m'empêcher de voir dans Macbeth un double inversé de Hamlet. Ou, plus précisément, la même pièce mais focalisée sur un point de vue différent. Dans Hamlet, le roi légitime, le vieil Hamlet, avait été trahi et assassiné par son frère Claudius avec la connivence de la reine, propre mère de Hamlet. le point de vue était donc centralisé sur le fils du roi déchu.

Ici, au lieu d'avoir le point focal sur Hamlet, on l'a sur Claudius, et Claudius se nomme alors Macbeth. Mais c'est la même formule de base ; convertissez Hamlet en Malcolm et le vieil Hamlet en Duncan ; acceptez qu'il puisse y avoir un dédoublement du vieil Hamlet qui en plus d'être Duncan serait aussi Banquo et vous retrouvez le spectre dont le rôle est si prégnant dans Hamlet.

Pour que l'analogie soit totale, il nous faut encore un messager symbolique : c'était le jeu de la pièce de théâtre dans Hamlet, ce sont les trois sorcières dans Macbeth et, comme par magie, l'on retombe sur nos pieds. le thème phare de Hamlet — la mort et l'inutilité de la vie ( le fameux « to be or not to be ») — s'avère être une part cruciale de Macbeth, prétexte à l'une des plus belles tirades de tout le théâtre shakespearien à la scène 5 de l'acte V où Macbeth s'écrie :

« La vie n'est qu'une ombre en marche, un pauvre acteur,
Qui se pavane et se démène son heure durant sur la scène,
Et puis qu'on n'entend plus. C'est un récit
Conté par un idiot, plein de bruit et de fureur,
Et qui ne signifie rien. »
Formule magistrale à laquelle un autre William (Faulkner), donnera une descendance au XXème siècle.

On pourrait poursuivre encore longtemps le parallèle entre Hamlet et Macbeth. Par exemple, Hamlet se faisait passer pour fou afin de sonder l'entourage du roi Claudius, et ici, Malcolm se fait passer pour vil afin de tester Macduff. Les deux veulent venger la mort de leur père, un roi qu'on a assassiné.

La folie et le suicide de Lady Macbeth répondent comme un écho à la mère de Hamlet et à la fin d'Ophélie. de même que le maléfique Claudius n'avait pas d'enfant, le couple Macbeth, empreint du mal, disparaît sans descendance.

Comment ne pas voir un clin d'oeil ou un appel du pied au règne d'Elisabeth Ière, reine sans enfant, dont on sait qu'elle était probablement impliquée dans des morts louches, notamment celle de la femme de son amant ? le souverain doit donc savoir être réceptif aux avertissements qui lui sont transmis par les esprits éclairés. Dans la vraie vie du XVIIème siècle, c'est le théâtre et notamment Shakespeare qui donne ces signaux d'alarme, dans Macbeth, ce sont les trois sorcières.

Selon Shakespeare, le pouvoir oublieux de la morale, qui ne parvient pas à décoder comme il convient les prophéties et les avertissements délivrés par le théâtre est appelé à disparaître. Macbeth reproche d'ailleurs, à la scène 7 de l'acte V, le double entente qu'on peut faire du langage et accuse les sorcières d'être des tricheuses, alors même qu'elles lui ont fidèlement tout annoncé, tout prédit, mais que lui a mal interprété leur discours.

Le lien avec les messages délivrés par le théâtre à l'adresse du pouvoir me semble évident. le théâtre utilise le symbole, la métaphore, les analogies historiques ou les contrées lointaines, mais ce dont il parle vraiment, pour qui sait lire entre les lignes et briser les encodages, c'est du brûlant présent, de l'ici et du maintenant.

J'en terminerai, car même s'il resterait encore beaucoup de choses à dire de cette tragédie j'ai conscience que ma critique atteint déjà une longueur critique, en signalant dans le registre du cinéma qu'il y a probablement un peu (ou même beaucoup) de Macbeth dans le personnage ô combien fameux de Dark Vador dans l'épopée Star Wars. de même, Akira Kurosawa transposa Macbeth avec des samouraï japonais dans son film le Château de L'Araignée.

En somme, une bien belle tragédie, vaguement et très librement inspirée de l'histoire réelle de l'Écosse peu après l'an Mil et dont William Shakespeare a su tirer matière à beauté et à réflexion, comme souvent. Je me dépêche de préciser, tant que mon ordinateur tient encore le coup (en effet, depuis quelques temps, mon mac baisse) que tout ceci n'est qu'un avis, pas beaucoup plus qu'un spectre de Banquo, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Après avoir gagné une bataille contre la Norvège en son nom, Macbeth, thane de Glamis et nommé thane de Cawdor pour sa bravoure lors de l'affrontement, assassine le vertueux roi Duncan. Il réussit ainsi à accéder au trône et règne d'une main de fer pour le conserver, réalisant les prédictions qui lui furent augurées par les trois Fatales. Mais ne pouvant supporter la tyrannie exercée par le nouveau souverain, nombreux sont ceux qui partirent aider à ourdir une vengeance afin de restituer le trône à l'héritier légitime de Duncan, Malcolm.
Macbeth est ma première tragédie shakespearienne, et elle est conforme à ce que j'attendais: une langue belle et juste, et un ton tragique tout au long d'une pièce émaillée de complots et de meurtres.
C'est un superbe ouvrage que nous livre ici l'auteur, qui m'engage à aller explorer son oeuvre plus en profondeur. Certainement pas mon dernier Shakespeare donc, ressortant de cette belle lecture plus que satisfait.
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Une critique sur Macbeth? Non, que peut-on ajouter sur un « classique » qui a fait l'objet de tant de discussions et de thèses ?

Mais juste dire que même si l'oeuvre date du début du 17e siècle et malgré que ce soit du théâtre, le texte est accessible. Bien sûr, il faut un peu d'imagination pour les costumes et les décors…

Macbeth, c'est une histoire de meurtre et de trahison. S'il est moins fréquent aujourd'hui qu'on fasse égorger ses amis, il n'y a qu'à jeter un oeil sur la scène politique pour voir d'anciens partenaires aux prises avec des tentatives d'assassinat médiatiques…

Une critique sur Macbeth? Non, j'aurais trop peur que les spectres des sorcières du destin viennent me hanter…
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Quand l'agneau devient le loup !
Et ce, poussé par trois sorcières et une épouse ambitieuse …
Tout un programme !

Mais...

Ne comptez pas sur moi pour analyser cette pièce de Shakespeare, ni aucune autre d'ailleurs. Il me manquerait bien trop d'éléments de connaissance et de points d'appuis.
Ne me demandez pas si j'ai aimé ce texte C'est tellement difficile d'apprécier un texte théâtral lorsqu'il est simplement lu. le théâtre se joue, avant tout !
N'espérez pas non plus que je vous dise si la traduction que j'ai lue (celle de Letourneur, le premier à avoir traduit Shakespeare) est satisfaisante car là non plus, je n'ai guère de références, n'ayant pas étudié les autres traductions.

Bref, je me demande bien pourquoi j'écris cette critique car je ne me sens pas l'étoffe de le faire.

Si tout de même, j'ai une chose à dire ! J'aimerais être anglaise pour pouvoir savourer pleinement les textes shakespeariens !


« I am a feather for each wind that blows. » Rien que pour cette citation du célèbre dramaturge, je suis à terre !
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Macbeth, sujet loyal mais sanguinaire est happé par le désir de puissance qui le conduit au régicide. Autour de lui et en lui des puissances infernales arment sa main et après maintes exactions, il trouve une mort violente, victime des forces qu'il a libérées.
Grandeur. Violence. Folie. Mort. Destin.
Shakespeare.
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Alors que dans Hamlet, le "spectre de son père en armes" hante Hamlet, prince du Danemark et le pousse à tuer son oncle par vengeance; alors que dans Othello, le démoniaque Iago exacerbe la jalousie d'Othello, général Maure, soit-disant trompé par sa femme et l'incite à éliminer son rival; dans Macbeth, c'est l'ambition qui va prendre le pas sur la grandeur d'âme du général Macbeth pour qu'il s'empare du trône du roi d'Ecosse.
Drame romantique, tragédie en cinq actes.
Shakespeare poète, dramaturge et écrivain du XVII° siècle tire toujours les mêmes ficelles en faisant s'affronter le bien et le mal, en laissant, à la fin, la morale sauve et en impliquant de diaboliques créatures (ici les sorcières aux incantations magiques face à leur chaudron, le fantôme et Lady Macbeth manipulatrice) qui possèdent le héros pour en faire un meurtrier.
Bien que le style soit un peu désuet, j'ai apprécié la métamorphose de Macbeth à travers mots.
De "brave" pour le capitaine, "digne" pour le général Banquo et "noble" pour le roi Duncan, Macbeth qui risque "sa vie dans le combat contre les révoltés" norvégiens
qui se veut obéissant et loyal; avec la complicité de son épouse (qui elle aussi de belle et noble devient froide et manipulatrice); se transforme en être "sanguinaire, hardi et résolu" pour le fantôme, un "démon" pour le noble Macduff, "sanguinaire" pour le fils du roi. Il finira "tyran abhorré" pour le jeune Siward (fils du général de l'armée anglaise), puis "scélérat ensanglanté de forfaits sans nom" puis "boucher". Une véritable apocalypse verbale!
Basé sur des faits historiques véridiques, bien que déformée, cette tragédie analyse finement les personnages et leurs réactions.
Macbeth prend conscience de ses mauvaises pensées, hésite, écartelé entre l'image qu'il donne de lui et sa "tête pleine de scorpions" qui souhaite éliminer un parent. Lady Macbeth joue un rôle important dans sa décision puisqu'elle attise sa fierté et son courage d'homme déterminé.
A lire un classique incontournable!
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Macbeth est une sorte de tragédie grecque, composée par William Shakespeare et renvoyée à l'époque médiévale (ou pré moderne) en Ecosse. Voici une nouveau chef d'oeuvre intemporel…

Les adaptes de fantasy trouveront ici leur bonheur, il va être question de fantômes qui errent dans ce monde qui échangent avec les vivants et d'autres créatures sorties de terre pour mieux livrer l'avenir à ceux qui les interrogent. La pièce débute d'ailleurs sur le sabbat de sorcières que nous suivrons tout au long de l'oeuvre.

Il ne s'agit que d'ingrédient et le plus important est ailleurs : la manière dont Macbeth va – si l'on peut dire – tomber dans le côté obscur – et donner un petit coup de main au destin qui lui promet pourtant de présider aux plus grandes destinées. Pour ce faire, il pourra compter sur le soutien de son épouse… du moins avant que les choses n'aillent de travers.

Le dénouement, comme dans une tragédie grecque, est couru d'avance. Ce qui marque ici les esprits, c'est la manière dont l'homme tombe progressivement dans l'hybris, la faute de la démesure. Certes, Macbeth ne défie pas les dieux, mais joue avec le destin ce qui n'est guère mieux. Il s'agit ici d'un thème qui reste d'actualité, peu importe à quelle époque l'on se situe.

Contrairement à d'autres pièces (Hamlet notamment), le texte est ici plus court. S'il reste beau (ce qui permet une nouvelle fois de souligner la qualité du travail de traduction), il semble ici davantage orienté sur l'action que sur la beauté du texte. Nous voici avec de nombreux morts, des scènes dramatiques (au sens premier du terme). Tout cela est vivant et plaisant à lire. Sur scène, le résultat doit être autrement plus impressionnant avec le renfort de quelques effets spéciaux (car il a ici de la matière, même plusieurs siècle avant leur généralisation).

Macbeth est un grand classique, qui se lit facilement et qui une fois lu donnera envie d'être vu sur scène. Une lecture de détente qui aborde un thème universel (l'ambition dévorante) et toujours d'actualité.
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Macbeth ou la naissance d'un tyran. Autrefois valeureux guerrier, celui-ci succombe à la tentation du pouvoir et à l'ivresse qu'il procure pour devenir Roi d'Ecosse. Seulement, quand celui-ci est usurpé et non "naturel", rien ne peut se passer sans embûche. Et chez Shakespeare, les torrents d'hémoglobine sont inévitables... Qu'importe ce qu'il en coûtera, les prophéties étaient sans équivoque : Macbeth sera roi.

Est-il utile de présenter cette oeuvre ? L'une des tragédies les plus célèbre du Grand Will ? Un des écrivains dont l'identité est toujours inconnue à ce jour mais dont tout le monde connaît au moins un titre ou une citation sans même avoir lu son oeuvre. Rien que ça, c'est une grande réussite en soit.

Bien que je connaissais les passages les plus emblématiques de l'oeuvre (l'ouverture avec les sorcières, les hallucinations, etc) j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui, une fois n'est pas coutume, est une étude de caractère fine et efficace. Et que dire des personnages ... Pas étonnant que ceux-ci soient devenus des archétypes maintes fois réutilisés en littérature ou au cinéma. Un couple terrible, sadique, rongé puis détruit par l'ambition qui leur avait fait miroiter la gloire.

Un classique dont la lecture n'est pas aisée notamment par la profusion d'images et métaphores dans les discours de tous les personnages - et cela alors que la pièce fait intervenir relativement peu de personnages secondaires.
Décidément, chez Shakespeare, la vengeance n'a rien de simple.
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J'ai lu Macbeth vraiment pour une raison saugrenu, avant hier je regardais les experts en replay et voilà que Grissom (personnage que j'affectionne beaucoup pour son intelligence, c'est mon mentor) cite un vers ni une ni deux je fais une recherche sur internet et découvre qu'il s'agit de Macbeth, le vers avait été modifié, Grissom devant la scène de crime a dit "Reste toujours l'odeur de sang, tous les parfums d'orient n'effaceraient cette souillure". Ayant Macbeth dans ma bibliothèque je décidais de le lire pour y chercher cette citation. La citation que j'ai troubé était tout autre "Reste toujours l'odeur de sang : tous les parfums de l'Arabie n'adouciraient pas cette petite main. J'ai quand même trouvé l'oeuvre pas facile à appréhender je pense qu'une seconde lecture me sera nécessaire. Voilà pour la petite histoire.
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Après une bataille qu'il a remporté pour le roi d'Ecosse, MacBeth rencontre trois sorcières qui lui prédisent qu'il sera roi à son tour. Sa femme et lui décident de donner un coup de pouce meurtrier au destin.

J'avais déjà lu cette pièce au cours de mes études et j'en gardais un bon souvenir, même si concrètement j'en retenais surtout l'intervention des sorcières et la fameuse tirade sur les mains souillées de Lady MacBeth et les eaux de Neptune qui ne pourraient suffire à les purifier.

La pièce est assez brève et se lit très bien. Les thèmes abordés sont très intéressants, ils tournent entre autres autour du désir de pouvoir, de fin justifiant ou pas les moyens et, le plus subtilement traité selon moi, de la notion de destin: serait-il jamais venu à l'idée de MacBeth de s'emparer du trône s'il n'avait pas croisé les sorcières et leur prédiction?

L'intrigue se noue et se dénoue assez rapidement, l'action pure alterne avec des passages d'introspection qui amènent de beaux monologues et des répliques marquantes.

Mon seul regret est que la quasi-totalité des personnages féminins soient négatifs et désignés comme coupables des crimes commis, les hommes tenant le devant de la scène étant avant tout victimes de leurs manigances et de la noirceur de leurs procédés.

Une très bonne lecture, j'espère avoir l'occasion de voir une adaptation de cette pièce prochainement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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