AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782742797325
46 pages
Actes Sud (01/06/2011)
3.89/5   98 notes
Résumé :
Prologue - Oreste et son Précepteur. 0rdres de vengeance d'Apollon. Oreste doit se faire passer pour mort. Plaintes d'Électre.

Parodos - Le chœur des femmes reproche à Électre ses plaintes incessantes.

Épisode 1 - Électre confie ses souffrances. Chrysothémis, sa sœur apporte des offrandes au tombeau de son père. Électre espère le retour d'Oreste.
Stasimon 1 - Le chœur croit à l'accomplissement de la Justice.

Épisod... >Voir plus
Que lire après ÉlectreVoir plus
Oreste par Euripide

Oreste

Euripide

3.93★ (124)

Agamemnon par Eschyle

Agamemnon

Eschyle

3.83★ (310)

Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 98 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Sophocle est sans conteste mon auteur préféré parmi les tragiques grecs. Il y a une profondeur, une vitalité d'écriture, et même — même ! — j'ose le prétexter, au creux d'une ou deux tirades, parfois, parmi tout ce tragique, une once de comique, un zeste de pétillance. C'était vrai pour Ajax et ça l'est encore selon moi pour Électre.

À beaucoup d'égards, et ce rapprochement a déjà été fait moult fois, Électre est une héroïne qui rappelle énormément Antigone : une rebelle, une fille de roi, qui s'oppose au roi en place, qui préfère prendre des coups, risquer sa vie et la disgrâce plutôt que de lâcher d'un pouce sur la question de l'honneur, et notamment l'honneur dû aux morts.

Ici, la fibre tragique est encore plus tendue car le responsable de la mort d'un père n'est autre que sa propre mère. Aussi, venger l'un équivaut à commettre un odieux parricide envers l'autre. Douloureuse alternative. Mais ça, ce n'est pas tellement son problème car si meurtre il y a, ce devra être l'oeuvre d'Oreste, son frère bienaimé qu'elle a soustrait jadis aux griffes meurtrières de sa mère, Clytemnestre et de son nouvel époux, Égisthe.

Électre passe donc une bonne partie de son temps à se lamenter sur son sort tragique, celui d'avoir vu son père, Agamemnon, assassiné sous les ordres de sa propre mère par le fourbe Égisthe, celui de subir au quotidien les brimades engendrées par son manque d'allégeance au nouveau couple royal, celui de savoir son frère vivant mais ne tentant toujours aucune action pour venir restaurer l'honneur meurtri de son père.

Il est à noter également que, comme dans le cas d'Antigone, Électre est accompagnée d'une soeur non rebelle, qui l'enjoint à accepter son sort sans trop de mauvais ressentiment et qui ne fera rien pour aller contre la volonté des maîtres, creusant ainsi, s'il en était besoin, le fossé entre l'attitude " commune " de la soeur, ici Chrysothémis, et l'attitude de l'héroïne en ce qui concerne la question du droit, de la morale, du légitime et du respect des règles publiques établies.

Tout semble tourner court lorsqu'on vient annoncer à l'infortunée Électre que son malheureux dernier espoir, Oreste, vient de trouver accidentellement la mort lors de festivités dans une cité voisine (festivités proches des jeux olympiques).

La terre s'arrête presque de tourner pour notre rebelle en mal d'action mais...,
mais...,
... toutes les informations sont-elles toujours fiables ? C'est ce que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même. Il me reste peut-être encore à tâter deux ou trois mots quant au sens probable, civique et religieux, que cette tragédie revêtait durant l'Antiquité. Il faut peut-être y voir le fait que les dieux sont au-dessus de tout et que, peu ou prou, ils font concourir les événement à la justice. Que le fourbe qui a gagné par félonie sur le juste ne se réjouisse pas trop vite, son tour viendra... les dieux n'oublient jamais rien ni personne ! gnarf ! gnarf ! gnarf ! (rire sadique.)

J'ai hésité longuement à pousser mon appréciation jusqu'à quatre étoiles car, sur l'ensemble de l'impression laissée par cette pièce, pour un lecteur ou un spectateur du XXIème siècle, on ne va pas au-delà d'une impression moyenne. Toutefois, je tiens à saluer cette grande audace stylistique, ce tonique incroyable, cette palpitante écriture qui intervient lors du récit du drame de la course de chevaux.

N'oublions pas que cela a été écrit il y a 2500 ans, qu'il s'agit de théâtre, que le jeu d'acteur est alors très différent de ce qu'on l'imagine aujourd'hui et pourtant, Sophocle nous décoche une scène d'une vivacité d'écriture qui annonce déjà franchement un genre encore inconnu à l'époque et qui fera long feu : le roman.

Rien que pour cette scène, Sophocle peut être qualifié de génie de la littérature. C'est tellement vivant, c'est tellement intense comparativement à ce qui se faisait en ce temps-là que ça mérite un très grand coup de chapeau et tout notre respect. Saurions-nous, aujourd'hui, nous qui ricanons parfois du côté un peu vieillot de certaines pièces, apporter autant d'innovation, autant de jus, autant de style que Sophocle en apporta à l'écriture de son temps ? Alors, respect, Monsieur Sophocle, pour vous qui sûtes électriser les foules avec votre Électre. Au demeurant, ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
Commenter  J’apprécie          843
Troisième version antique de la légende d'Electre que je lis. Après Eschyle (fiasco) et avant Euripide (excellent) c'est l'élève Sophocle qui s'y colle.

Je ne vais pas rabâcher longtemps le pitch hein. Clytemnestre a assassiné son époux Agamemnon qui avait sacrifié leur fille Iphigénie pour acquérir un sauf conduit pour Troie. Elle a été aidée par Egisthe, un cousin d'Agamemnon qui devient son amant.
Electre, autre fille du couple, ne songe qu'à la vengeance. Mais elle ne peut pas grand-chose à part faire la gueule tout le temps. Elle atteint son frère Oreste qui finira par revenir et tous les deux se vengeront des infâmes assassins de leur père (commettant au passage un matricide).

Sophocle focalise sur l'événement que constitue le retour d'Oreste. Il développe la pièce autour de ça et évacue assez rapidement à la fin le meurtre de Clytemnestre et d'Egide – dans cet ordre contrairement à ce qu'ont écrit Eschyle et Euripide. L'auteur donne tout le temps à Electre pour conter son désespoir de vivre aux côtés des assassins de son père, sa profonde envie de vengeance. Il la confronte au choeur, à sa soeur Chrysothémis (jamais apparue dans les autres versions de la légende) qui est plus « raisonnable », plus prête à accepter la situation. le duo Electre/Chrysothémis ressemble au duo Antigone/Ismène : l'implacable volonté d'un individu fort face à la raison prête à céder devant l'autorité du moment.
Et bien sûr l'échange venimeux avec Clytemnestre est présent, toujours tourné sur la justification des envies de vengeance de l'une et de l'autre. Il est clair que Clytemnestre maltraite sa fille. Mais je me suis demandé si c'est pour elle une tactique destinée à la faire craquer, à la ramener dans son giron. Cela fait je crois qu'elle lui aurait à nouveau accordé son amour.

Sophocle développe le retour d'Oreste qui a monté un plan pour paraître incognito. Son ancien précepteur vient prévenir l'assemblée de Mycènes de la… mort d'Oreste. Et il se lance dans un long exposé épique et mythomane décrivant cette mort lors d'une course de chars. Cette partie est tout à fait inattendue et surprenante. Elle offre un contraste fort avec le sujet principal et l'occasion de satisfaire l'esprit patriotique de son public athénien car c'est un athénien qui gagne la course du récit.
Oreste est là, à côté, portant l'urne contenant les « cendres » de lui-même. Et il va prendre un temps fou à torturer sa soeur Electre. Celle-ci est évidemment effondrée depuis l'annonce de la mort de son frère. Et lui traîne les pieds avant de lui avouer qui il est. Sophocle prétend dans un vers que c'est parce qu'il n'a pas confiance dans les gens que représente le choeur, mais ça ne tient pas la route vu la vitesse à laquelle est évacué l'argument.

Comme je l'ai dit, les meurtres sont rapidement réalisés, libérant d'un coup la tension de l'attente du public. On ne verra pas Oreste poursuivi par les Erinyes comme dans les deux autres versions antiques. Justice est faite et bien faite à la fin.
Seul mystère : comment Chrysothémis a pris le meurtre de sa mère par son frère qui a dû avoir lieu sous ses yeux ? Personne n'en sait rien.
Commenter  J’apprécie          382
Electre ne va pas sans rappeler un autre personnage que l'on croit avoir déjà croisé dans le théâtre de Sophocle : il s'agit d'Antigone. Dans les deux cas, ces femmes se désolent de la mort d'un homme de leur famille (le père pour Electre ; le frère pour Antigone), et ce d'autant plus que cette mort est inachevée, ne laissant pas les survivants dans un deuil simplement attristé mais les nourrissant également de colère. Agamemnon, le père d'Electre, a été tué par son épouse Clytemnestre et son amant. Electre ne trouve aucun réconfort auprès de sa soeur Chrysothémis qui ne daigne visiblement pas vouloir venger leur père. Ne reste plus qu'à attendre leur frère Oreste qui –Electre n'en doute pas-, n'hésitera certainement pas à s'allier à elle pour rétablir l'honneur du disparu. Dans cet espoir, alors qu'elle mène une vie misérable au palais de Mycènes, Electre apprend d'un messager qu'Oreste est mort. Ne comprenant pas qu'il s'agit d'une ruse de son frère pour rentrer plus discrètement dans la cité, Electre ne le reconnaît même pas lorsqu'il fait son retour, jusqu'à ce qu'il lui avoue son stratagème. L'heure de la vengeance a sonné…


Pour peu que l'on commence à connaître Sophocle, la pièce ne surprend pas. le mythe sert ici, une fois encore, à transmettre le message d'une morale d'obéissance et de respect des lois civiques. Il s'agit d'une démonstration appliquée de la loi « Tu ne tueras point », contrebalancée toutefois par la possibilité donnée de tuer à son tour lorsque la loi n'est pas respectée –s'incarne alors la loi du Talion : dent pour dent, oeil pour oeil, dans le déchaînement des actes les plus sanglants. Encore une fois, la mort n'est qu'un évènement anodin parmi tant d'autres, pas plus marquant que le déroulement ininterrompu des actes sur terre, et ne constitue que le passage d'un territoire à un autre. Ce nouveau territoire ne semble pas détaché du précédent et c'est en vertu de cette caractéristique que les vivants s'évertuent toujours à accomplir le transfert du défunt dans les conditions les plus respectueuses qu'il soit.


La vengeance d'Electre est moins délectable que celle Antigone dont l'ire déchaînée était peut-être mieux soulignée par l'apathie des personnages qui l'entouraient. Electre ne produit pas la vengeance par elle-même mais attend le retour de son frère Oreste, et même si la finalité, dans le cas des deux personnages féminins, est la même, elle se résout de deux manières différentes. Malheureusement, l'achèvement d'Electre semble presque bâclé une fois que son frère est reconnu dans la cité.


Encore une fois, Sophocle engage au parti pris de la modération, invitant au respect de ses ascendants et modérant la folie querelleuse de ceux qui, croyant trop vouloir leur rendre grâce, finissent par se ridiculiser et ne trahissent qu'un égocentrisme forcené qui les empêche de prendre du recul sur leur colère. Alors, qu'en est-il de cette conclusion ?


« de quiconque se croit au-dessus des lois, il faudrait faire justice par la mort immédiate. On ne verrait pas tant de scélérats. »


Alors qu'on croit bien le connaître et qu'on ne s'attend plus à la moindre surprise, Sophocle ne laisse pas d'étonner…
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          210
Comment rendre intéressante une histoire éculée déjà connue de tous ? C'est un peu la question que je me posais à l'épisode précédent, en lisant l'Electre des Choéphores d'Eschyle.

Réponse de Sophocle, telle que je me l'imagine. Elle est double : le coeur et l'esprit.

1 – Créer une charge émotionnelle forte, via une petite variante sur le mythe par exemple : Electre croit son frère mort avant de le retrouver, double émotion. Par une écriture qui laisse passer plein d'émotions, déchirante, qui me font paraître Eschyle et Euripide froids par contraste. Et surtout, là où les deux autres laissent entendre des cris, ou en font le récit après coup, Sophocle nous offre une vraie mise en scène de la mise à mort bouleversante. Et il bâtit sa pièce en un vrai crescendo.

2 – Et malgré tout cela, il en profite pour poser des questions. Par exemple on retrouve la même question que dans Antigone, que je comprends mieux maintenant, si c'est la même. Ici, c'est Chrysothémis, soeur d'Electre et d'Oreste (inventée par Sophocle ?), qui joue un peu le même rôle qu'Ismène dans Antigone. Chrysothémis choisit le compromis, la soumission, la paix. Electre l'absolu, la lutte, la souffrance. Qui a raison ? Je n'ai pas l'impression que Sophocle nous le dise. Et puis aussi, Sophocle fait parler Clytemnestre, qui a l'occasion de justifier son crime (mais moins que chez Euripide).

Il ne me reste plus qu'à écrire aux scénaristes des films de super héros, avant le prochain épisode, sur l'Electre d'Euripide, mais sans aucun doute, à mes yeux Sophocle remporte haut la main le premier prix.
Commenter  J’apprécie          55
En m'attaquant à Electre, je m'imaginais tourner les pages en rechignant, persuadée que la lecture de cette pièce serait torture...
Et pourtant, non!
L'histoire, le désir de vengeance d'Electre et d'Oreste est prenant, et la traduction que j'ai lu (V-H Debidour) est très fluide, se lit très rapidement.
Electre est une pièce poignante, pathétique, notamment pour son héroïne, déterminée coûte que coûte à venger son père. Ses larmoiements incessants, cette rancune contre sa mère rendent cette héroïne à la fois antipathique et pourtant, on pourrait presque la comprendre...
Même si malgré tout, Clytemnestre mérite aussi de la compréhension..
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
{N. B. : voici un passage d'une rare intensité pour l'époque et qui doit vous prouver combien Sophocle, dans sa manière d'écrire le théâtre, est en avance sur son temps et qui, à beaucoup d'égards, annonce un genre inconnu alors : le roman.}
Tous s'arrêtent à l'endroit où les juges désignés leur ont attribué leurs places par le sort et leur ont fait ranger leurs chars. La trompette d'airain donne le signal : ils partent, et tandis qu'ils excitent leurs chevaux de la langue, de leurs mains ils secouent les guides. Le stade entier s'emplit du fracas des chars sonores ; la poussière monte vers le ciel, et tous les concurrents ensemble, confondus, n'épargnent pas le fouet : chacun entend dépasser les moyeux ou l'attelage hennissant de ses rivaux. Sur leur dos, sur leurs roues en marche, le souffle des chevaux jaillit, écumant. Oreste, qui va menant tout contre la borne extrême, l'effleure à chaque fois de son essieu, en rendant la main au cheval de volée, à droite, et en retenant au contraire le cheval qui frôle la borne. Tous les chars jusque-là étaient restés intacts, quand soudain, au moment d'achever le sixième tour et de commencer le septième, les chevaux de l'Éniane prenant le mors aux dents, enlèvent leur char, et faisant demi-tour, vont donner du front contre le char cyrénéen. Alors, du même coup, voilà les chars qui se brisent, qui s'écroulent l'un sur l'autre. La plaine entière de Crisa est remplie de leurs débris. L'adroit cocher d'Athènes se rend compte du danger. Il tire vers l'extérieur et suspend sa marche un moment, de façon à laisser passer le flot trouble des chars qui roule dans l'arène. Oreste menait le dernier, maintenant ses cavales en queue, se réservant pour la fin de course. Il voit qu'il ne lui reste qu'un seul concurrent. Il fait claquer un bruit sec aux oreilles de ses animaux ardents et se lance... Tous deux maintenant vont menant de front. Tantôt c'est l'un, tantôt c'est l'autre, dont on aperçoit la tête en avant de son propre char. Le malheureux avait sans défaillance mené son char bien droit tous les autres tours, bien droit lui-même sur son char toujours droit, quand soudain il laisse filet la guide de gauche au moment même où son cheval prend le tournant, et, malgré lui, il heurte alors la borne, brise son essieu entre les moyeux et glisse par-dessus la rampe de son char. Le voilà aussitôt empêtré dans les guides et, tandis qu'il roule à terre, ses chevaux s'égaillent à travers la lice. Le peuple qui le voit tomber de son char pousse un cri de deuil sur le jeune athlète : quel désastre après quels exploits ! On le voit tantôt projeté au sol et tantôt les jambes dressées vers le ciel — jusqu'au moment où les autres cochers, arrêtant à grand-peine la course des bêtes, le dégagent, couvert de sang, dans un état où pas même un des siens ne pourrait reconnaître sa pauvre dépouille.
Commenter  J’apprécie          281
ÉLECTRE:
Et nulle voix autre que la mienne, père, ne retentit pour crier la misère de cette mort inique et misérable ! Mais je n'aurai cesse à mes larmes, à mes amers gémissements, aussi longtemps que je verrai les astres darder leur étincellement, et le jour rayonner. Oui, comme un rossignol devant sa nichée dévastée, je clamerai sur le seuil paternel, sans cesse, à tous échos, l'appel de mes sanglots. Ô fief d'Hadès et Perséphone, ô Hermès souterrain, ô Malédiction imprescriptible, et vous, redoutables filles des dieux, les Érinyes, dont l’œil est ouvert sur les crimes d'assassinat et sur les trahisons d'alcôve, venez me donner votre appui, vengez me meurtre de mon père, en ramenant mon frère : seule, c'en est trop pour mes forces ! le poids de ma douleur l'emporte contre moi...
Commenter  J’apprécie          171
ÉLECTRE : Songes-y bien : si tu veux établir ce principe pour tous, ne risques-tu pas d'établir ainsi ton propre malheur et d'avoir à t'en repentir. On doit donc tuer un homme pour un autre ? Mais tu serais alors la première à mourir si tu étais punie comme tu le mérites !
Commenter  J’apprécie          440
LE CHŒUR : Ni sanglots ni prières n'arracheront ton père au marais de l'Enfer, où tous doivent descendre. Et toi, en passant la mesure pour te plonger dans un deuil éperdu, pour te lamenter sans répit, tu te tues lentement, sans davantage parvenir à te délivrer de tes maux. Pourquoi ne chercher que ce qui t'afflige ? [...] Tu n'es pas la seule parmi les humains à qui la douleur se soit révélée, ma fille, et, en face d'elle, tu montres quelque excès, comparée à d'autres.
Commenter  J’apprécie          232
ORESTE : Il faudrait que le châtiment intervînt toujours sur l'heure, pour quiconque prétend passer outre aux lois : la mort ! La canaille ainsi serait moins nombreuse.
Commenter  J’apprécie          300

Videos de Sophocle (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Sophocle
SOPHOCLE — Entretien sur 'Antigone' avec les Bollack (France Culture, 2005) L'émission "Tire ta langue", par Antoine Perraud, diffusée le 25 janvier 2005 sur France Culture. Présence : Mayotte et Jean Bollack.
autres livres classés : théâtreVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (490) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1301 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..