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EAN : 9782847206593
218 pages
Gaïa (07/10/2015)
3.45/5   21 notes
Résumé :
Joséphine est une petite fille à la fois roumaine et française. Privilégiée, car elle peut circuler librement sous le régime communiste, mais rejetée, car elle est étrangère à Bucarest comme à Paris. Joséphine s’interroge : peut-on être amoureuse de sa professeure de violon ? Puis elle devient photographe, connaît le succès. Elle rencontre Nadia.
Leur passion est brûlante, le Mur est tombé, le Palais du Peuple est de moins en moins gris. Mais l’amour bascule,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'une, Joséphine, est étrangère partout où elle vit. Ni Paris, le pays de son père, ni Bucarest, le pays de sa mère, ne la reconnaissent vraiment. Sa chance ? Son regard, son talent de photographe immédiatement reconnu au point de faire d'elle, l'adolescente espiègle, une vedette. L'autre, Nadia, une jeune adolescente roumaine, est surtout étrangère à elle-même. Son atout à elle, la danse. Lorsque les deux « étrangères », se rencontrent, c'est le coup de foudre immédiat, elles ne pourront plus se passer l'une de l'autre, même lorsqu'elles mettront des pays entiers entre elles. « LES ETRANGERES » donnent le récit de de cet amour brûlant, de cette passion qui aime et qui hait avec autant de force, de cette fragilité intrinsèque au talent artistique qui fait que l'acte de création n'existe que dans une situation d'extrême urgence. le lecteur partage tous les élans, les enthousiasmes et les peurs, les succès et les détresses. En fond de tableau, 1989, l'exécution des Ceausescu, quelques semaines après la chute du Mur de Berlin, la fin de l'empire communiste, une ère nouvelle pour la Roumanie, les Pays de l'Est, l'Europe entière. Au coeur de cette mutation, de « LES ETRANGERES » est à la fois un roman d'amour et un roman historique, une fiction palpitante et un documentaire éclairant. L'architecture de la narration est subtile, exigeante. Entre Paris, Bucarest et le refuge de Kalior où Nadia part à la recherche d'elle-même. L'écriture précise, sans artifices, directe, n'obéit qu'à une seule règle du jeu : « Cesse de croire qu'il y a à prouver ou à montrer ou à raconter quelque chose. Il n'y a rien. Il n'y a que ce que nous sommes. Il n'y a qu'à être ». Au sortir du livre, il n'y a plus qu'à y aller, vers soi !
« Là-bas, à Kalior, « on existe, tout simplement ». Et si « LES ETRANGERES », c'était aussi une philosophie de la vie ?

LES ETRANGERES a fait partie de la première sélection des livres nominés pour le PRIX LITTERAIRE 2017 DES MEDIATHEQUES DE L'AGGLOMERATION DE MANOSQUE "UNE TERRE, UN AILLEURS"
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un roman visionnaire

le premier amour comme acte narcissique, retour à soi, découverte de l'autre, une vision plus qu'un récit, des impressions un imaginaire, un fil tendu entre le réel, le tableau, et la musique de l'inconscient.


le premier amour lié à un pays, lié à une culture mais vu d'en dehors, comme une ellipse de la migration, entre France et Roumanie, ni tout à fait en France ni tout à fait là, des nuages qui englobent la réalité avec l'imaginaire de ce qu'est l'autre pays, pas tout à fait vrai pas tout à fait faux, mais enraciné dans le ressenti, vibrant

le villes cosmopolites muées en villes mondialisées, en fond le bruit qui en découle, la consommation des corps, les astres narcissiques qui les traversent, opposition identitaire contre autoroute culturée, peroxydée d'argent d'art et de pose. Authenticité factice érodée par l'exil, à force de ressassement, présence floue en terre cible

et une forme enfin, fluide comme du Kundera, imagée picturale polyphonique,



bravo
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Là où Joséphine a besoin du filtre d'un appareil photo pour rester au bord du monde, en le fixant dans un instant immobile, Nadia, la danseuse, le pénètre de son corps en mouvements, en élans. Entre stagnation et déplacement, entre Roumanie et France, entre avant et après la chute du communisme, Joséphine et Nadia s'aiment, se brûlent, se cherchent et demeurent peut-être intimement étrangères. Un temps fusionnées dans la création artistique, elles se disjoignent sans se détacher. Art rebelle, art soumis, art docile, art cannibale... les personnages se frottent à chaque facette du pouvoir et de l'impuissance de l'Art. le rythme de l'écriture épouse les trajectoires de ces corps en exil et entrelace les rêves inaboutis à ceux dont l'accomplissement laisse le goût amer de l'insatisfaction.
Un roman envoûtant qui trace d'impalpables arabesques entre réel et imaginaire, entre ici et ailleurs, entre les unes et les autres...
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Dans un pays où les murs ont des oreilles et où « fabriquer des choses jolies serait un acte de rébellion contre le Parti » grandit une petite fille, Joséphine, à la fois roumaine et française. Inséparable de son violon, elle connaît très tôt la solitude. C'est qu'elle est considérée comme une étrangère. Mais en grandissant, elle devient photographe et rencontre le succès. Quelques temps après la chute du mur de Berlin, lors d'un beau dimanche à Bucarest, Joséphine rencontre Nadia. Entre ces deux jeunes femmes, l'une artiste reconnue, l'autre danseuse aux pirouettes sans fin, c'est le début d'une passion amoureuse qui emporte tout. Une évidence qui colore les murs de la ville roumaine puis de Paris la lumineuse. Mais comment exister par soi-même dans une relation dévorante ? Dans ce nouveau roman aux allures de conte qui dépeint ce qu'est une enfance dans un pays communiste, l'auteure roumaine, de sa plume délicieuse et espiègle, nous joue la partition d'un amour absolu, sensuel et sauvage.
Par SARAH GASTEL, Librairie Terre des livres, Lyon
Lien : http://www.pagedeslibraires...
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Quelque peu déçue par ce roman du fait du développement décousu de l'histoire. Certains passages sont développés mais n'apportent rien à l'histoire, d'autres manquent de profondeur.
Au regard du résumé, je pensais que cette relation avec Nadia aurait été racontée avec plus de sentiments, mais sonne creuse.
Seules les dernières pages vous plongent dans le récit, mais arrive la fin du roman, dommage.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
" Il n'y a pas d'oreilles dans les murs, mais il y a de la matière, elle veut tout toucher, tout sentir, puis quand elle a fini les cloisons verticales elle lève les yeux et remarque le plafond. (...) Elle regarde alors le sol, elle se déchausse et parcourt la maison entière pieds nus, même si les carreaux en marbre noir et blanc sont froids et le carrelage de la cuisine aussi, ses pieds avancent partout comme des phoques sur la banquise."
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Des milliers de petites gouttes froides viennent se suicider contre les fenêtres. (p.183)
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Elle aussi elle va se promener,bien entendu,avec moi,puisque nous sommes liées.Je suis à Paris,nous sommes à Paris,ou à Bucarest,nous sommes à Bucarest aussi,nous sommes à plusieurs endroits toujours ensemble.
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