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Maurice Rambaud (Traducteur)
EAN : 9782070387113
640 pages
Gallimard (02/04/1993)
4.46/5   25 notes
Résumé :
Comme dans Cœur de lièvre (1960) et dans Rabbit rattrapé (1971), Harry, malgré ses quarante-six ans, s'obstine à courir, non plus après la gloire ni les certitudes précaires de l'amour et du plaisir, mais après les fantômes de sa jeunesse enfuie et des espoirs déçus.
Repu et nanti, enlisé dans ses problèmes domestiques, le confort et la respectabilité, il a perdu tout esprit de révolte et se borne à lutter, avec relatif succès, contre l'ennui, la peur de la v... >Voir plus
Que lire après Rabbit est richeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les deux premiers tomes de la série Rabbit m'avaient laissé plutôt indifférent. Un type ordinaire, typiquement américain, au milieu de la vingtaine, qui se rend compte que la vie n'est pas ce qu'il croyait. Joueur de basketball prometteur au collège dans les années soixante, il n'a pas réussi à percer dans le sport et ne voit devant lui qu'une existence morne, avec une femme, un garçon de trois ans et un autre bébé en route. C'est vraiment ce qu'il souhaitait? Bref, ça racontait l'histoire d'un type désillusionné.

Ce troisième tome est exactement dans la même veine. Pourtant, il est parvenu à m'accrocher et son protagoniste, à paraitre plus sympathique. En effet, après bien des péripéties, Rabbit ne ressemble plus à un grand adolescent à la dérive. Il approche maintenant la cinquantaine et sa situation s'est améliorée. Il faut dire qu'il est devenu riche : il a hérité d'une partie de la concession de voiture de son beau-père. Notez bien, il est encore plein de défauts, comme tout être humain, mais au moins il semble assumer ses erreurs et donner une direction à sa vie. Enfin et surtout, il représente le fameux Rêve américain. En ce sens, il représente un archétype auquel s'identifier.

Ceci étant dit, tout n'est pas rose. Rabbit commence à prendre de l'embonpoint et sa relation avec son épouse, si elle est meilleure, ne semble pas le combler. Ça ressemble plus à un compromis passé avec le destin. Aussi, son fils le déçoit. À 23 ans, ce dernier n'arrive pas à terminer l'université, met une fille enceinte et part en voyage avec une autre. le père semble oublier qu'il était pire quand il avait le même âge... Mais c'est ça, la vie. Il vient un temps où l'on pense avoir mené une bonne vie, l'on a atteint le sommet et l'on se met à regarder autour et surtout derrière soi.

Personnellement, je ne suis pas encore rendu là dans mon cheminement mais j'ai vu assez de gens autour de moi (à commencer par mes parents). Je suppose que plusieurs peuvent se voir dans Rabbit. Surtout, avec ce personnage, avec ce bouquin, c'est le destin de l'Amérique que l'on revit. Un saut dans la passé! En effet, l'action se déroule vers les années 1978-1979, on traite de quelques événements de l'actualité nationale (l'arrivée massive des voitures coréennes sur le marché ou bien des trucs politiques qui me dépassent un peu) et internationale (le prix de l'essence qui monte en flèche, attribué aux Arabes), culturels (comme la sortie des films Jaws II ou Amityville Horror). Ceux qui ont vécu cette époque s'y retrouveront sans peine et avec plaisir.
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Pennsylvanie, années 70. Rabbit, la quarantaine, est riche. A vrai dire, il fait partie de la classe moyenne : il dirige une franchise Toyota, heureux héritage de son beau-père. Mais le chemin parcouru a été long, Rabbit a bien galéré.
Une histoire de famille et une peinture sociale, entre réalisme et satire matinée d'une touche de mélancolie. Un des fils rouge est la relation compliquée avec son fils. Rabbit sent son autorité de père de famille contestée.

Au beau milieu du roman, une scène saisissante, qui associe l'or et le sexe : Rabbit a investi une partie de ses économies dans l'or : ayant acheté de pièces de monnaie pour trois mille dollars, il en pare sa capricieuse épouse le temps d'une mémorable partie de jambes en l'air. Cette scène marque le second leitmotiv : l'argent et le sexe.
Justement : j'ai bien aimé la première moitié ; mais sur la seconde moitié, l'overdose de sexe m'a désenchantée. Est-ce que c'était la mode dans les années 70-80 ? Et hop, je retire une étoile, même deux. Dire qu'il a eu le Pulitzer en 1982. Pffff !

Rabbit est le descendant direct de Babbitt, le personnage emblématique du roman de Sinclair Lewis. Babbitt, monsieur tout-le-monde du Middle-West, tandis que Rabbit vit en Pennsylvanie, pays de John Updike. Lorsque j'ai lu Babbit, il y a quelques années, j'avais noté une phrase de la préface : « Quand on appelle le bonheur, c'est le confort qui répond ». Cela colle également au présent texte. Oui, le confort, mais aussi la respectabilité et sans doute la sérénité qui accompagne la fortune ; le sentiment d'être arrivé.
Rabbit est riche est le second roman d'une tétralogie. La traduction n'est pas à la hauteur, ce que je déplore très souvent au sujet des oeuvres anglophones. A quand une nouvelle traduction ?
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Rabbit est le prototype de l'homme moyen made in USA. Dans ce roman, il apparaît pitoyable, en proie aux frustrations et aux nostalgies de l'âge mûr. L'aisance matérielle n'a pas comblé l'insatisfaction ni pallié la fragilité morale. Rabbit se débat avec ses pulsions érotiques que son puritanisme rend à a fois déchirantes et ridicules. Récit de la honte de Rabbit.
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RABBIT EST RICHE de JOHN UPDIKE
Troisième opus de cette tétralogie. Rabbit Angström a désormais 45 ans, sa relation avec sa femme s'est apaisée et il a un travail qui lui assure des revenus confortables. Tout devrait bien aller, sauf que son fils Nelson décide de revenir squatter à la maison. Sur fond de crise pétrolière, de considérations politiques locales , Updike nous entraîne dans la tête de Rabbit et c'est vraiment criant de vérité. Pas de faux semblant, tout est sur la table et ça décoiffe.
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Après avoir lu d,excellentes critiques concernant cet auteur je me suis risquée à choisir ce roman parmi d,autres. Il m,a plu mais sans plus. La critique sociale de l,auteur, à travers Rabbit ( son personnage principal) est réussie. Avec une touche d'humour ce qui ne gâche rien. Ce livre représente bien la société américaine des années 80.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Jours perdus, enfouis au fond du cerveau, cellules grises qui meurent par millions chaque jour, emportant sa vie dans le néant.
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Il n'a jamais compris que les gens ne puissent pas boire l'eau de mer, ça ne peut pas être pire que de mélanger du Coca Cola et des chips. (p. 580)
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