AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Caroline Tillette (Autre)Renaud Bertin (Autre) Audiolib (Autre)
EAN : 978B0CVQRJM79
Audiolib (05/03/2024)
  Existe en édition audio
4.63/5   1359 notes
Résumé :
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d'avant ? Elle l'a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l'événement qui a fait basculer sa destinée et l'a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d'artiste et l'imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Z... >Voir plus
Que lire après La Dernière allumetteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (290) Voir plus Ajouter une critique
4,63

sur 1359 notes
5
248 avis
4
33 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis
Partant du principe que le conseil particulièrement avisé de ce roman « fuir dès la première baffe, voire même plus tôt si possible » ne visait que les victimes de violences conjugales et non pas les fans de Marie Vareille, qui ont pourtant également pris l'habitude de se prendre de belles claques au fil de ses livres, j'ai donc entrepris la lecture de son dernier roman. Ayant lu les avis dithyrambiques de ceux qui étaient déjà passés par là, je savais pourtant que le risque de m'en prendre une belle serait bel et bien présent…

C'est donc en victime consentante et la joue déjà tendue que j'ai entamé la lecture. Et, en effet, le malaise s'installe très vite dès les premières pages… quelque chose ne tourne visiblement pas rond dans la famille d'Abigaëlle… pas grave, je continue. Un sentiment qui s'intensifie malheureusement au fil des pages, l'ambiance devenant de plus en plus sombre, voire presque insupportable quand ce sont des enfants qui racontent l'horreur. Muni d'une dernière allumette que j'hésite à craquer afin de faire disparaître cette noirceur de plus en plus opaque, je continue d'avancer, mais le doute s'est totalement estompé, Marie Vareille est en grande forme et je vais m'en prendre une très belle, voire plusieurs, il ne reste plus qu'à découvrir quand, car la fourbe tend des pièges et a l'art de me retourner le cerveau, rendant la suite imprévisible, m'obligeant à rester, impossible de fuir, je veux savoir…même si ça va faire mal !

Je ne veux pas trop vous en dévoiler sur ce récit qui aborde le thème des violences conjugales et domestiques à travers le regard de ses victimes. Alternant les points de vues et voyageant dans le temps à travers le journal intime d'Abigaëlle, Marie Vareille partage le traumatisme d'enfants meurtris, balayant leur innocence au fil des pages et révélant progressivement les conséquences sur le long terme de ces violences subies pendant l'enfance.

Malgré la noirceur de son récit, Marie Vareille maintient constamment une petite flamme qui nous réchauffe le coeur. Une allumette à craquer, offerte dès la couverture, une main tendue par un voisin attentif et courageux, un psychiatre plus dévoué que nécessaire, une aurore boréale en Suède et une bonne dose d'amour et d'amitié permettent au lecteur et aux personnages de conserver un brin d'espoir tout au long de la lecture.

Voilà c'est fait, j'ai pris une grosse claque et je referme ce roman avec des étoiles et une aurore boréale plein les yeux. Mon fils était à Kiruna il y a deux étés, j'ai vu les photos, c'est splendide ces aurores boréales… un peu comme les romans de Marie Vareille !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          14629
Whaouh...
Je rechignais à le lire à cause du début du résumé [ "Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne" ]. Je me disais qu'une histoire de bonne soeur ne devait pas être folichonne, et bien, ça c'était avant, parce que c'est bien plus complexe et surprenant que cela.

Abigaëlle, du coup, observe le monde bruisser de loin, elle surveille juste son frère, qui vient la voir régulièrement, comme un métronome, et qui se raconte lors de ses visites. Et elle a peur pour lui (ou de lui, on ne sait pas trop...)
Et un jour Gabriel, rencontre une jeune femme lumineuse ...
Vous dire de quoi parle ce roman serait trahir le résumé qui est , ma foi, bien mystérieux. Tant mieux ! L'effet de surprise n'en a été que plus époustoufflant.. Et on plonge, on dévale la pente, on la remonte, puis on s'enfonce. (Dans la forêt...)
On tremble mais pas forcément pour les bonnes raisons. On place notre confiance en des personnages, puis Marie Vareille, fait "pshitt" et toute l'histoire en est modifiée.
J'avais deviné une des directions prises par l'autrice, mais pas l'autre : autant dire que j'estime m'être faite avoir comme une bleue ! Marie Vareille réussit avec ce roman un tour de magie, une pirouette, que dis-je : un virage, une fin majestueuse, aussi belle qu'une aurore boréale...
Marie Vareille, je la suis depuis ses tout débuts et c'est fascinant de la voir évoluer, s'emparant de sujets toujours différents. Là, le thème est grave, d'actualité, pesant, violent...
Pour contrebalancer les faits, les passages d'extraits de journaux d'Abigaëlle enfant, sont d'une naïveté désarmante, presque poétiques. Ils font penser aux contes pour enfants. [ "C'est absurde , on dirait un conte pour enfants" , page 224 ]. Mais certaines fois, les contes sont cruels, Marie Vareille ne l'est jamais, mais réaliste, certainement.

Une intrigue parfaitement maitrisée.
Un roman nécessaire, traité avec légéreté, délicatesse, bienveillance et brio .
Eblouissant...
Commenter  J’apprécie          577
Suite à un traumatisme survenu pendant son enfance, Abigaëlle vit, depuis maintenant 27 ans, à l'abbaye Sainte-Marie-de-la-Saône, à Genevigny, en Bourgogne. Si elle a fait voeu de silence, elle reçoit malgré tout la visite de son grand frère, Gabriel Mancini, deux samedis par mois. Auteur, illustrateur et peintre reconnu, il a, notamment, reçu de nombreux prix pour sa série d'Abi Colibri. Un personnage dont Abigaëlle en est la source d'inspiration. Pendant ces visites, il ne manque pas de lui parler de sa vie, de ses projets et, fait nouveau, de sa petite amie, Zoé Boisjoli. Une jeune institutrice lumineuse et pleine de joie. Mais Abigaëlle connaît son frère mieux que personne, elle sait les démons qui l'habitent, elle sait le traumatisme qu'il a subi aussi. Bien que sa mémoire défaille par moment, Abigaëlle tient à raconter son histoire, son enfance, notamment à travers son journal intime, et son frère...

Elle a un don, Abigaëlle, pour nous saisir dès les premières pages puisque l'on assiste à un enterrement. de qui ? On l'ignore mais on le suppose. Puis se dessine, à travers ses confidences et son journal, commencé alors qu'elle a 7 ans et que le Dr Hassan lui a conseillé d'écrire, son enfance au sein d'une famille dysfonctionnelle (son papa qu'elle adore, sa maman la fée et son frère qui l'enferme et lui met des torgnoles), le drame qui a bouleversé sa famille et qui a entraîné le départ de son frère. Ce frère, justement, qu'elle connaît, dont elle redoute les agissements et dont elle voudrait tant protéger la belle Zoé. Elle a un don, à coup sûr, Abigaëlle, puisque l'on croit (naïvement ?) tout ce qu'elle nous confie. Pourtant, l'on était prévenu : sa mémoire est défaillante... Et ces confidences passées et présentes, entre lesquelles s'entremêlent les épanchements d'une patiente dans le cabinet du docteur Garnier, nous bousculent, nous heurtent, nous bouleversent, nous emmènent sur des chemins tortueux, boueux, malsains, et nous font voir, petit à petit, une toute autre vérité insoupçonnée et inimaginable. Avec justesse, malice et intelligence, Marie Vareille nous plonge dans une intrigue retorse, implacable, vertigineuse et brillamment mise en scène. Si l'ambiance (de par ses sujets traités) est sombre et tendue, elle n'en reste pas moins lumineuse.
Un roman diabolique et captivant...

Commenter  J’apprécie          532
Ce roman nous emmène à la rencontre d'Abigaëlle, une jeune femme qui s'est retirée dans un couvent en Bourgogne, il y a quelques années déjà. Rapidement, on comprend qu'elle est ici suite à un évènement traumatique que son esprit a oublié, ou peut-être enfoui. Depuis, elle doit vivre avec ses trous de mémoire. Gabriel, son frère, artiste reconnu, lui rend visite une fois par semaine, qu'il pleuve ou qu'il vente. Alors qu'elle a fait voeu de silence, lui parle beaucoup, de sa vie, de Zoé surtout. Mais Abigaëlle aimerait ne pas écouter, ne pas entendre ce qu'il a à dire, car elle seule sait quelle part d'ombre se cache derrière l'artiste.

La dernière allumette nous plonge dans la vie de ces personnages, alternant entre le présent et le passé, grâce à des extraits du journal intime d'Abigaëlle enfant. J'ai été incroyablement émue par la voix de cette jeune Abi, si fraîche, si innocente ! Grâce à ce journal, nous allons partager des moments importants de leur enfance, au sein d'une famille que l'on comprend vite dysfonctionnelle.

Abi a sept ans lorsque sa psychiatre, le docteur Hassan, l'incite à écrire ce qu'elle ressent dans des cahiers. Il faut dire qu'Abi est une petite fille particulièrement intelligente, le genre qui pense en arborescence. Ses paroles sont d'autant plus percutantes qu'à travers son regard d'enfant, sa situation familiale semble tout à fait ordinaire. Son papa est gentil, elle l'adore et il l'adore aussi, d'ailleurs, il aime clamer sa fierté au monde entier. Seulement voilà, son papa est violent avec sa maman, ce que notre regard d'adulte perçoit d'emblée. Derrière les mots, derrières les actes, entre les lignes, tout transpire la peur, la violence et l'emprise pour qui veut voir.

J'ai beaucoup aimé la belle relation entre Abi et son frère Gabriel, ensemble, envers et contre tout. Il la protège, la rassure, la pousse à avancer. Mais lui, qui va le protéger ? Elle semble pourtant consciente de "l'anormalité" de sa famille, ce qui l'incite plus tard à conclure un pacte avec son frère bien-aimé. Pour éviter de reproduire malgré eux cette violence, pour briser cette chaîne infernale, aucun des deux ne devra se marier ni avoir d'enfants. Mais Gabriel a rompu ce pacte le jour où il est tombé amoureux de la merveilleuse, si radieuse Zoé. Une situation qui va raviver les inquiétudes d'Abi, et l'exhorter à se souvenir de cet évènement qu'elle semble avoir oublié et qui doit à tout prix émerger des tréfonds de son cerveau.

Il y a un côté tellement tragique dans ce récit, dans la conscience de cette violence, dans la peur latente de devenir bourreau aussi bien que victime. On assiste à l'enchaînement presque fataliste qui prend forme sous nos yeux dans le présent, auquel s'ajoutent les passages du journal d'Abi, comme autant de coups portés au coeur.

Les séances dans le cabinet du docteur Garnier sont éclairantes. On y constate la réalité du quotidien de ces femmes battues, (mais rappelons qu'il y a aussi des hommes battus), qui subissent une emprise physique et psychologique tellement importante qu'elles ne peuvent s'extraire de cette situation, pas seules du moins, voire pas du tout. Malgré tout, elles éprouvent encore un fort sentiment d'amour envers leur conjoint, auquel se greffe le souvenir des débuts d'une relation idéale, idyllique même, conforme à tout ce dont elles rêvaient, jusqu'à cette première fois où... Abi elle-même semble ressentir ce tiraillement profond. Elle aime son père car il est aimant avec elle, et en même temps, elle est consciente qu'il fait du mal à sa mère. Mais l'un ne peut pas aller avec l'autre dans son esprit d'enfant.

Mais, si l'on se fie à la boîte, il reste encore une allumette pour apporter la lumière, et « la lumière, c'est la seule chose qui soigne la peur et la colère ».

La dernière allumette est une histoire qu'on ne veut pas lâcher et dont l'intrigue en filigrane m'a subjuguée de bout en bout, retournée même, c'est le cas de le dire. Cela fait maintenant plusieurs jours que j'ai terminé ce roman, et il ne cesse de se rappeler à moi. Je pense souvent à cette histoire, à ces merveilleux personnages, à cette thématique si difficile qui devrait éveiller encore plus largement les consciences. Je pense à Abi, beaucoup, non sans émotions, et j'aimerais de tout coeur vous inviter à la rencontrer ! Un livre merveilleusement écrit, beau et émouvant.

Mon avis sur la version audio : ❤️
Dans la version Audiolib, La dernière allumette est lu par deux narrateurs brillants, Caroline Tillette et Renaud Bertin. Abigaëlle étant au coeur de ce récit, Caroline Tillette en est la voix principale et je dois avouer qu'elle m'a subjuguée sur tous les plans. J'ai ressenti une émotion immense à l'entendre lire les extraits du journal d'Abi. Je me suis laissée porter par les mots de cette enfant, que je chérissais déjà. J'ai entendu sa candeur, sa bienveillance, j'ai souri à ses pensées d'enfant. J'en ai encore les larmes aux yeux rien que de réécouter l'extrait audio choisi par Audiolib. Et les émotions sont parfois si intenses, qu'il fallait bien la voix de Renaud Bertin pour m'en remettre. Ce qu'on entend dans le cabinet du docteur Garnier est très dur, mais l'intonation de Renaud Bertin m'a permis de prendre du recul, de calmer mes émois. Un duo absolument fantastique, et une narration qui apporte un supplément d'âme à ce magnifique texte de Marie Vareille. Une écoute coup de coeur, comme cela m'arrive quand le roman et l'interprétation sont en parfaite harmonie !

Roman lu dans le cadre du Prix Audiolib 2024.
Chronique détaillée sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          300
Abigaëlle, depuis vingt-sept ans, vit ans une abbaye, son quotidien est désormais un gruyère perforé d'inexplicables trou de mémoire. Enfant, elle consignait dans un cahier ses pensées pour l'aider à ranger son cerveau, elle souhaitait arriver à déterrer la vérité. Gabriel, son grand frère, l'enfermait dans le placard de la chaudière pour qu'elle ne voie pas ce que son papa faisait à sa maman, un walkman sur les oreilles pour ne pas entendre les cris de ses parents. Son papa ne voulait pas qu'elle raconte ce qui se passait à la maison.

Marie Vareille aborde le douloureux problème des violences conjugales à travers les mots pleins de fraîcheur et d'innocence d'une fillette surdouée. L'auteure décortique avec finesse les mécanismes psychologiques qui conduisent à ces des violences. Elle nous décrit les phobies et névroses des enfants amputés trop tôt de leur enfance, terrifiés et malheureux, abandonnés à leur triste sort par les adultes, leur peur de reproduire plus tard le schéma familial. Un récit rempli de sensibilité et d'émotions avec une construction habile où passé et présent se mélangent entre les souvenirs d'une petite fille consignés dans un carnet et les consultations chez un psy. Un roman émouvant jusqu'à la dernière page.




Commenter  J’apprécie          362

Citations et extraits (215) Voir plus Ajouter une citation
- Est-ce qu'on peut vraiment guérir de son enfance? Vous savez, pour Zoé, par exemple, j'ai l'impression que l'enfance, c'est un système immunitaire contre la souffrance, une espèce de réserve d'amour et d'insouciance qui lui donne la confiance et la force nécessaires pour affronter l'âge adulte avec sérénité...
- Et pour toi ?
Il hausse les épaules
- Les gens comme moi, ils reviennent de l'enfance aussi détruits que s'ils revenaient de la guerre. On devrait être contents d'en être sortis vivants, et c'est vrai, il y a des moments où ça va, où on est presque heureux. Mais certains jours, les séquelles sont tellement lourdes à porter qu'on regrette de ne pas être mort au combat avec ceux qui ne sont pas revenus.
page 312.
Commenter  J’apprécie          50
Rien de plus efficace qu'une tragédie pour vous catapulter sans préavis dans les névroses de l'âge adulte.
Commenter  J’apprécie          80
- Les gens comme moi, ils reviennent de l'enfance aussi détruits que s'ils revenaient de la guerre. On devrait être contents d'en être sortis vivants, et c'est vrai, il y a des moments où ça va, où on est presque heureux.
Mais certains jours, les séquelles sont tellement lourdes à porter qu'on regrette de ne pas être mort au combat avec ceux qui n'en sont pas revenus.
(P. 312)
Commenter  J’apprécie          50
Quelque chose ne tourne pas rond. Elle a les pièces du puzzle, elle n'arrive pas encore à les assembler.
Moi, évidemment, je sais déjà tout. L'enfer quotidien d'Aline et ses rendez-vous chez le Dr Garnier du vendredi à 17 heures. Quand on a été funambule toute son enfance, en équilibre sur le mince fil qui sépare la normalité de l'éruption de la violence dans laquelle la vie peut basculer à tout instant, on développe un sixième sens. Je me souviens de cet état de veille. Ce mode survie permanent, inscrit dans ma chair, dans mes veines, dans mon ADN. Le son de la portière de l'Audi gris métallisée de Papa qui claque, le cliquetis de la clé dans la serrure, nos oreilles dressées, à l'affût du moindre signe. Bon ou mauvais jour ? Jour à cris ? Jour à coups ?
Jour à vaiselle cassée ? Le soulagement, toujours de courte durée. Je revois toutes ces tentatives désespérées de ma mère pour repousser l'inévitable. La peur qui émanait de chacun de ses pores, qui grignotait son âme de l'intérieur, qui creusait ses yeux, ses joues, sa confiance en elle, jour après jour, comme la rivière, l'air de rien, use les pierres les plus dures. Le ménage, toujours impeccable, le dîner ou le café toujours prêts et chauds sur la table, son journal et la télécommande de la télé à sa place, Dieu nous préserve qu'il ait à la chercher ne serait-ce que cinq secondes un mauvais jour.
Son linge lavé, repassé, plié, la maison rangée.
Et nous, Gabriel et Abigaëlle, tels Nicolas et Pimprenelle, propres, et en pyjama à 19 heures tapantes, plus sages et silencieux que les bibelots en porcelaine, pour éviter que Maman finisse comme eux, explosée en mille morceaux contre les murs. Une enfance sur le qui-vive. Une enfance à rendre fou, dont personne, à part peut-être notre Tante Pauline, ne s'est soucié de nous sortir. Nous avons été ces enfants funambules. Toujours en équilibre, toujours terrifiés à l'idée de la chute. Le pire, c'était l'attente, parce qu'au fond, nous savions que le calme ne durerait pas. Quelques jours, quelques semaines, peut-être. Jamais plus. Il suttirait d'une poussière dans l'engrenage si soigneusement huilé de notre foyer.
(P. 250)
Commenter  J’apprécie          00
Je pense à tout l'amour qui existe dans le monde, à tous ceux qui choisissent de tendre la main quand rien ne les y oblige, ceux qui donnent sans rien attendre en retour, ceux qu'on oubliera, qui ne seront jamais dans les livres d'histoire, mais qui, chaque jour, à coups de gestes minuscules, sauvent un petit peu l'humanité.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Marie Vareille (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Vareille
Laure Manel et Marie Vareille sondent ces tournants imprévisibles et violents de la vie au sein de la cellule familiale.
En présence de Laure Manel (Cinq coeurs en sursis, Michel Lafon) et Marie Vareille (La dernière allumette, Charleston). Une rencontre animée par Karine Papillaud.
Notre site internet : https://www.festivaldulivredeparis.fr/
autres livres classés : violences conjugalesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (4005) Voir plus



Quiz Voir plus

Elia, la passeuse d'âmes tome 1

Quel âge a Elia au début de l'histoire ?

16
14
17
18

9 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : Elia, la passeuse d'âmes, tome 1 de Marie VareilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}