Au creux de nos bras

Je remercie Jeanne Yliss de m'avoir confié son service presse, mais aussi pour sa confiance renouvelée. La quatrième de couverture m'a interpellée à plus d'un titre, car l' histoire de ces trois femmes promettait d'être riche en émotions et en enseignements, mais je savais également que l'un des sujets abordé ferait écho à mon propre vécu. Je peux d'ores et déjà affirmer que l'auteure possède plusieurs cordes à son arc et élargit à chaque nouvel ouvrage son champ de possibilités.

Nous allons faire la connaissance de trois femmes qui ne se connaissent pas… Elles n'ont rien en commun… Et pourtant, leurs parcours singuliers les réuniront à travers une aventure commune : la maternité.

Ces héroïnes se nomment : Loïse, Mia et Olga.

Jeanne Yliss va nous permettre d'entrer dans leurs existences respectives et de les suivre tout au long du récit durant plusieurs années.

Le destin est parfois cruel, il ne nous réserve pas que de bonnes surprises. Lorsque le sort s'acharne sur une personne ou les membres d'une famille, ces derniers pris dans la tourmente n'auront pas d'autres choix que de lutter pour ne pas sombrer, pour survivre, malgré le drame qui se joue.

Loïse, 29 ans, apprendra que son enfant est porteur d'un handicap lourd.

Mia, 33 ans, sera confrontée au terrible drame du deuil prénatal.

Olga, 62 ans, souffre d'un mal qui la ronge depuis des années. Ce mal-être se nomme : le regret maternel.

Jeanne Yliss nous raconte l'histoire de ces trois femmes en alternant les chapitres.

Au fil des pages, nous apprenons à mieux les connaître, à les apprécier, puis à les aimer. Nous sommes forcément touchés par les épreuves qu'elles traversent.

Jeanne ne nous cache rien et nous transporte avec elle auprès de ces mères en souffrance, qui se battent avec un courage extraordinaire. Nous devenons les témoins privilégiés de leurs peines, de leurs doutes et de leurs espoirs aussi.

Dans tous les cas, LE COUPLE est mis à rude épreuve. La force de l'amour ne suffit pas toujours à résister aux affres de l'adversité.

Nous mesurerons ô combien il est facile de juger, d'accabler… Sans chercher à comprendre…

Le handicap, la mort, la différence effraient. Et pourtant, il faut en parler, car cela n'arrive pas qu'aux autres. Beaucoup se croient invulnérables, et pourtant, personne n'est à l'abri.

Eloïse, Mia et Olga verront-elles la lumière au bout du tunnel ? Ne dit-on pas que la vie reprend toujours ses droits ?

Une chose est sûre : elles n'oubliont jamais… Elles apprendront à vivre avec.

Jeanne aborde des sujets durs, difficiles avec justesse, pudeur et sensibilité. Elle OSE briser le tabou avec respect et bienveillance.

Le final est astucieusement bien pensé.

Un roman choral bouleversant qui prend aux tripes et qui nous ouvre les yeux sur la réalité de l'existence.

Un vibrant hommage aux femmes, aux mères et à leurs enfants, vivants ou disparus.

Ces enfants demeureront toujours présents dans le coeur de celles qui les ont portés et aimés.

Ne dit-on pas que la vraie mort et celle de l'oubli ? J'adhère à cette citation.

Un livre à lire absolument.

Des témoignages poignants dont vous ne sortirez pas indemne.

Merci, Jeanne d'avoir OSÉ !

PS : J'imagine le gros travail de recherches effectué pour arriver à une oeuvre aboutie et très instructive. Tu précises, d'ailleurs, que ces portraits de femmes ont pu être imaginés grâce à une dizaines de témoignages réels recueillis. le récit est authentique et criant de vérité.

Le tout dernier livre de Jeanne Yliss a pour thème la maternité qu'elle évoque avec ces trois femmes aux parcours difficiles. Car la maternité n'est pas toujours rose, parfaite ou idyllique malheureusement !

Mia m'a énormément touchée. Face à sa détresse j'ai beaucoup pleuré, j'ai souffert à ses côtés tellement Jeanne, à travers ses mots, son style, a su décrire parfaitement ses émotions. Je l'ai vue essayer de survivre, d'avancer, avec un entourage au comportement ou aux mots souvent inadaptés.

Loïse est épicurienne. Seules lui importent la recherche du plaisir, la poursuite de la joie et de l'optimisme. Pour cela elle trottine après les papillons qui volettent et ignore les nuages noirs qui peuvent la menacer. Elle déteste la souffrance et la fuit. Malheureusement, j'ai assisté à l'écroulement de son rêve, à l'effondrement de ses projets et à l'éclatement de sa bulle de bonheur. Je l'ai accompagnée dans sa bataille face aux problèmes administratifs, face au regard des gens qui jugent sans savoir mais aussi face au quotidien qu'il faut gérer, ce quotidien qui se retrouve bouleversé et très centré sur ce petit être.

J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Olga, perdue dans ce rôle de mère, rôle difficile, épuisant et éprouvant mais qui apporte aussi une belle dose de bonheur. Face à ce secret qu'elle estime inavouable, elle se surpasse au quotidien pour donner l'image d'une mère parfaite. Olga montre que la maternité ne convient pas à toutes les femmes et qu'il ne faut pas en avoir honte.

Une petite part est faite à Léa, la baby sitter de Côme, un parcours différent face à la maternité mais tout aussi émouvant (parcours relaté dans la nouvelle "Maxine").

Même si les histoires sont différentes, des sentiments identiques se retrouvent dans chaque tranche de vie. Même si les thèmes de cette pépite sont forts, tristes, j'ai aussi beaucoup ri au travers de Côme notamment, petit garçon irrésistible et des petites anecdotes que Jeanne a disséminées de-ci, de-là, par petites touches, pour amener légèreté et gaieté.

En un mot, merci Jeanne pour ce livre, pour ces personnages, pour ces thèmes souvent tabous mais évoqués avec tellement de douceur, de sensibilité et de bienveillance. Merci pour décrire si parfaitement les émotions, merci pour ces tranches de vie partagées, merci pour ces personnages que je vais garder en mémoire, merci pour cet énorme coup de coeur à découvrir absolument, que l'on soit femme, maman ou mamie. Je n'oublierai pas Mia, Loïse, Olga et Léa.

Au creux de nos bras est un roman choral qui porte les voix de trois femmes. Trois femmes que la maternité va bousculer "parce que la naissance d'un enfant, c'est aussi la naissance d'une mère".
D'âges et de parcours différents, ce qu'elles vivent n'en reste pas moins terriblement émouvant.
Loïse a 29 ans, deux enfants et un mari qu'elle aime depuis de nombreuses années. Mais se rendre compte que l'un de ses enfants a peut-être un handicap sévère va chambouler sa vie.
Olga, 62 ans, vit depuis de nombreuses années avec une terrible culpabilité, le regret maternel.
Mia, 33 ans, doit bientôt accoucher mais rien ne se déroulera comme prévu.

Quelle claque ce roman ! Une fois commencé, je n'ai pas réussi à le lâcher. Ces femmes sont si différentes, et pourtant, quelque part, chacune d'elle m'a parlé. L'auteure a tellement bien décrit chacune des situations que je suis restée scotchée. Elle nous parle de la difficulté à gérer le handicap de son enfant, du chamboulement en soi, au sein de la famille, autour de soi. Elle nous parle du combat constant avec l'extérieur, le jugement des gens, l'administration. le jugement revient lorsque l'on parle du regret maternel. Car il s'agit là d'un sujet tabou, que la plupart des gens assimilent à tort au désamour de ses enfants. La culpabilité de la mère est bien présente et, pour moi, cela représente la plus belle preuve d'amour de cette mère, qui cherche par tous les moyens à compenser auprès de ses enfants, au détriment d'elle-même.
La maternité est dans l'inconscient collectif source de joie incommensurable, on a l'impression que c'est une finalité en soi, la recherche de toute une vie. Mais qu'en est-il lorsque l'on perd cet enfant intra-utéro ? le monde s'écroule, et en plus de devoir gérer sa douleur, il faut gérer le regard des autres. Tu en feras un autre, il est tant de passer à autre chose, arrête d'en parler tout le temps, les regards gênés. Dans chacune de ces histoires, en plus d'affronter ces épreuves, elles doivent faire avec les autres. Finalement, quelque soit la situation, les gens ont toujours quelque chose à dire: à quand le premier ? A quand le deuxième ? Tu ne veux pas d'enfant mais tu verras tu changeras d'avis, tu es égoïste, tu es sûre que tu veux vraiment un enfant? Un jugement constant pour les femmes, qui en perdent même souvent leur statut de femmes lorsqu'elles deviennent mères... et uniquement mères.
C'est un roman extrêmement émouvant, que je conseille à tout le monde, femme ou homme, maman ou pas. Il amène à une réflexion constructive, à une bienveillance qui fait du bien.
Jeanne Yliss explore ici la part sombre de la maternité, mais il en ressort quelque chose de beau et lumineux. A travers ces histoires si différentes, et si on se serrait les coudes au lieu de juger sans savoir ?

Roman dévoré en quelques heures….
On m'avait conseillé les mouchoirs à portée de mains durant cette lecture… conseil avisé !!
Le vécu de ces 3 femmes touche en plein coeur, qu'on soit mère ou pas mais c'est vrai qu'en tant que mère ces situations ont eu une résonance particulière en moi.
Tout d'abord parce que j'ai beaucoup d'amies qui ont vécu les 3 situations que vivent les 3 femmes que nous présente l'auteure.
Les mots sont posés sur des maux dont il est parfois difficile de parler même avec ses proches.
Le deuil périnatal me fait penser à une de mes amies présente ici @emiliange69…
Les mots de @jeanneyliss sont choisis à la perfection que ce soit pour nous raconter les histoires de Mia, Olga ou Loïse.
Ils sont durs parfois mais doux aussi. Elle décrit exactement ce que peuvent ressentir chacune de ces femmes.
C'est un beau message qui démontre, s'il le faut encore, l'importance de parler sans tabou de certains drames comme celui d'Olga…. Et oui même s'il est différent s'en est un malgré tout… peut-être même le plus difficile à comprendre pour certaines femmes et pourtant ! Je la comprends et je compatis ! C'est tellement difficile parfois pour toutes ces femmes. Et je ne parle pas des stéréotypes qu'on entend tous les jours : à 35 ans on est trop vieille pour être maman une première fois, toutes les femmes veulent des enfants et pourquoi on n'a pas encore d'enfant hein alors qu'on a une maison un chien un travail oui pourquoi ??!!! C'est quoi le problème ??!! J'ai vécu je connais !
Je ne peux que compatir. Même si j'ai un enfant aujourd'hui, atteinte d'endométriose, j'ai failli ne pas être maman entre le diagnostic tardif (à 34 ans…), les traitements, les essais infructueux et enfin le désespoir.
Je ne peux que vous conseiller ce magnifique roman emprunt de résilience et de douceur.
Alors oui on pleure mais ce sont des larmes d'empathie, de compréhension et de solidarité.

Après avoir lu et beaucoup aimé "Les mensonges des mères", j'ai découvert le dernier livre de Jeanne Yliss qui traite de la maternité, non pas dans ses aspects les plus heureux mais dans ses difficultés.

Concernant le thème tout d'abord : Jeanne Yliss dresse le portrait de 3 femmes qui rencontrent chacune des difficultés dans leur vie de mère. L'une souffre depuis longtemps de regret maternel et doit supporter la culpabilité que cela engendre chez elle. Une autre vit un deuil périnatal. La dernière découvre que son fils est porteur de handicap. L'autrice met ainsi en lumière le fait que la maternité n'est pas forcément celle qu'on nous vend dans les magazines ou sur les réseaux sociaux, mais qu'elle est aussi un bouleversement, par la responsabilité qui nous tombe dessus en tant que mère d'un être entièrement dépendant de nous et par les complications voire les drames qui peuvent arriver à tout moment, pendant la grossesse et même après.

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice a mis en avant la charge qui pèse sur les femmes, le fait que les drames rapprochent parfois les couples ou au contraire les éloignent, et le manque d'implication de certains pères dans le quotidien qui pèsent tant sur les mamans, notamment pour la prise en charge des handicaps. J'ai aussi aimé le fait qu'elle insiste sur le choix propre à chacune en terme de maternité, qu'être une femme accomplie n'est pas forcément lié à la maternité et que ne pas avoir d'enfant ne veut pas dire que l'on n'est pas une femme à part entière. Par certains aspects, c'est un peu un livre féministe.

J'ai d'autant plus été touchée par ce livre qu'il raconte des expériences que j'ai vécues et qui n'ont pas non plus épargné mes soeurs (l'une d'elle apparaît d'ailleurs dans l'histoire, merci à l'autrice d'avoir "inscrit dans le marbre" l'histoire de cet enfant que nous n'aurons pas connu).

Concernant l'écriture enfin : vraiment, je pense que l'autrice n'aurait pas pu mieux écrire ce roman. le bouleversement intérieur et extérieur est parfaitement décrit, que ce soit dans les sentiments ressentis ou dans l'évolution du ressenti des personnages. J'ai vraiment dévoré ce livre et je trouve que Jeanne Yliss a un énorme talent pour raconter les histoires du quotidien. C'est un réel coup de coeur pour ce livre et cette autrice !