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Si c'est bizarre, on n'a qu'à en rire.

Après tout, c'est censé être amusant, non ?

Nous allons faire en sorte que mon frère devienne ... une légende !

« Ce sont les ghats où se baignent les hindous, explique-t-il. Ils croient que se plonger dans ces eaux les lave de tous leurs péchés.

- C'est étrange. Hier un hindou m'a dit qu'il n'existait pas de pardon des péchés. Que son karma ne peut pas être changé.

- C'est précisément l'ennui avec l'hindouisme, répond Remnant, il est tellement mystique que les hindous eux-mêmes s'y perdent. »

En entendant la clé tourner dans la serrure, elle ôta son tablier et se dirigea vers la porte. Felix avait l'air fatigué et tendu. Elle lui prit son manteau et sa sacoche et il la salua d'un baiser furtif.

- Le repas est presque prêt, chéri. Assieds-toi donc.

Les souliers, Van Gogh leur a donné un éclat inédit dans l'histoire de la peinture.Godasses, godillots, brodequins, croquenots, au choix, la misère en émane. Ils sont fatigués, dépareillés peut-être, les lacets défaits, ils flottent dans les bruns crasseux comme une espèce de nature morte.



( p.121)

Quand on se souvient de la joie, ce n'est plus vraiment de la joie. Alors que, quand on se souvient de la douleur, elle existe encore

Le tic-tac m'angoisse. Pourquoi toujours rappeler aux gens le temps qui passe ?

Je suis Nyctalope, Arya. C'est là que je discerne le plus la beauté. Tu n'es pas belle grâce à la nuit, mais malgré la nuit

Tu sais, j'ai tenu le pinceau bien avant la plume. J'ai compris très jeune une que peindre m'aidait a extérioriser les émotions que je captais dans mon entourage, a les clarifier. Elles transitent par moi, qui ne suis qu'un canal, avant d'être expulsées sur la toile. Le fardeau émotionnel se change en une myriade de couleurs et de formes. Cela crée en moi un vide et un silence très reposants. Les émotions, tout comme tes mots j'imagine, sont des énergies, ce sont elles que je transmets à ces tableaux. Ils s'en imprègnent. Car moi, je ne peux pas les garder. Les objets ont parfois cette incroyable faculté d'absorber la magie. De la même façon que le corps accueille l'âme.

Ç' aurait pu être n'importe quelle rue . n'importe quelle fenêtre . à un moment, j'ai cessé de chercher. Au fond, j'aimais mieux l'idée de ne pas être sûr. Les absents sont partout.

Si on voit tout avec les yeux de la sagesse, il n’y a plus moyen de jouer. Et si l’on ne joue pas, que reste-t-il alors ?

Alaric ne la décrit pas, il l'a crayonné, change ses courbes en vers, récite sa beauté, peint son caractère.

C'est une chute lente, acceptée, exaltée .

Franz est appelé par des voix qu'il est le seul à entendre. Il porte son rêve comme une blessure au flanc. Il est ivre. Il est heureux

Concevoir le fruit de notre union, le mélange de deux êtres, deux sangs, deux histoires? Vouloir un petit être que l'on doit protéger a deux, éduquer avec des valeurs communes?

De retour chez lui, Franz sentir remuer en lui des souvenirs mystérieux et apaisants, comme les prières qu'on apprend dans l'enfance et dont, parfois, quelque chose remonte à la mémoire.

Se faire aider , ce n'est pas échouer, c'est partager une victoire .

Mon sang n'est pas un remède à tout [...] Sinon, j'aurais saigné jusqu'à la dernière goutte pour elle

Au fond, vous y croyez tous. Non pas ton parachute, mais à la gloire, à la nation, au progrès, à l'idée même d'un avenir point vos avions à vous ne disent pas la peur, la bombe en plein vol, les prises d'otage, le World trade center, les disparitions au-dessus de l'océan, l'empreinte carbone, l'imminence du désastre. Votre monde paraît plus simple, mieux dessiner que le nôtre, joyeusement naïf. Dans les cafés, dans la rue, dans les écoles, vous parlez du prix des céréales, de l'empire de Chine, de la conquête du pôle Sud. Vous ne voyez pas cette guerre qui vient et va vous balayer. Vous ne savez pas que les civilisations sont mortelles. Tu n'es pas seul, sur cette rambarde, à 57 m du sol. Avec vos moustaches, vos bérets, vos ombrelles et vos beaux chapeaux, vous y êtes tous, penchés au-dessus du même gouffre

Et c'est pourquoi je me retrouvai, au moment de la guerre, dans le camp de ces utopistes pour qui la petite patrie compte plus que la nation, l'humanité et la nature plus que les frontières, les uniformes, les douanes, les guerres, etc.

Et si je mourrai avant elle, elle ferait le vœu de se réincarner en saule pleureur au-dessus de la tombe pour que ses branches affligées veillent a jamais sur moi.