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Les Editions du Rocher [corriger]

Les Éditions du Rocher ont été fondées en 1943 à Monaco, et tirent leur nom de cette localisation. Le Rocher publie principalement des documents (biographies, actualités, histoire..)., des romans français et étrangers, à travers la marque «Le Serpent à plumes» et la collection de poche « Motifs ».

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L'ensauvagement de la France : La responsab..

Georges Fenech fut magistrat puis député. Il nous livre un constat des politiques judiciaires depuis les années 80 : peu importe le parti au pouvoir puisque ce sont les juges qui décident de rendre ce qu’ils considèrent être la justice au lieu d’appliquer les lois . Contrairement à « La France Orange mécanique » de Laurent Obertone qui se concentrait sur les jugements d’affaires judiciaires, l’auteur se concentre ici sur les choix de nos juges pour éviter au maximum la sanction.



Par l’analyse du système judiciaire d’autres pays il nous montre comment la France reste archaïque, par exemple avec notre statut de juge d’instruction datant de Napoléon au lieu de passer au statut de juge de l’instruction afin de garantir l’enquête à charge et décharge. De même le système néerlandais montre dans les faits son efficacité sur les mineurs délinquants (au minimum une semaine de prison dès la première infraction) tandis que nos juges distribuent des énièmes rappels à la loi et sursis. Enfin, lorsqu’une peine de prison est finalement prononcée, le juge d’applications des peines va la transformer en bracelet électronique ou travaux d’intérêt généraux si la peine est inférieure à deux ans. Si elle est supérieure à deux ans, une réduction de peine sera automatiquement appliquée par une libération anticipée.



C'est ainsi que l'on arrive à des situations révoltantes où un criminel aurait dû être en prison au moment de son nouveau crime commis mais comme il avait été libéré à la moitié de sa dernière peine prononcée…



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Les chandeliers

Je remercie Babelio et les masses critiques pour l'envoi de ce roman dont l'auteur, originaire d'Auvergne, m'était inconnu bien que "Les chandeliers" soient son troisième roman.



Ce n'est pas un coup de cœur, mais un roman agréable à lire.



Il se déroule en deux époques : de nos jours et pendant la guerre. Il y a donc plusieurs flash-back, mais ça ne m'a pas gêné.



Augusta, 89 ans, tient un atelier de bougies artisanales. Sandrine, une jeune fille au nez très fin, travaille chez elle avant d'intégrer une maison de création de parfums.



Chérif, un promoteur immobilier arabe issu de la banlieue nord (ça a son importance) lorgne sur la maison d'Augusta, son jardin et son atelier ainsi que les maisons du quartier pour créer des résidences dernier cri : les Villas Victor-Hugo (qui n'auront rien de villas !).



La vieille dame ne veut pas lui vendre sa propriété, mais bien la lui donner (pas crédible du tout; elle va habiter où? dans la rue?). Pour cela, il doit réussir les épreuves qu'elle lui impose.



Augusta est une dame alerte, joyeuse, positive et pourtant, parfois, elle a des moments de tristesse et de nostalgie. Que s'est-il passé dans sa jeunesse et qui est ce frère dont elle ne parle jamais? Elle pense à David, un petit juif de 5 ans qui a atterri chez elle quand elle avait 9 ans. (Il n'y est resté qu'un jour, pas de quoi marquer une fillette de 9 ans, je pense !)



Pas très crédible tout ça, pas de grosses surprises. Le lecteur sait ce qu'il va se passer et un happy end un peu facile.



Bref, une lecture agréable, mais pas indispensable.



Le petit plus : les références à Victor Hugo et à son roman "Les misérables".



PS Comme souvent dans les romans où on trouve des enfants, les propos de David semblent sortir de la bouche d'un enfant beaucoup plus âgé.
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L'ensauvagement de la France : La responsab..

Ancien juge et ancien député (UMP) Georges Fenech livre sa vision de la justice.



Evidemment, ce livre horripilera ceux qui parlent de fantasme sécuritaire et/ou pensent que la délinquance est plus le fruit d'une injustice sociale que le fait de comportements individuels.



La conviction de l'auteur est qu'il est absolument nécessaire d'instaurer une vraie réponse pénale, même légère (mais avec une contrainte réelle), plutôt que de laisser la délinquance impunie, si l'on veut réduire l'insécurité. Sur ces questions, Georges Fenech livre sa conviction, bien établie. Le lecteur qui tente de se faire sa propre opinion aura son doute besoin de lire ailleurs quelques arguments contradictoires.



L'auteur est aussi très dur envers le Syndicat de la Magistrature qui, même s'il a toujours été minoritaire, a réussi à s'imposer dans tous les rouages du pouvoir judiciaire. Sur ce point, il n'a pas de mal à être assez convainquant : il lui suffit de citer les propos ou écrits de ses adhérents qui assument de placer leur propre idéologie au dessus de tout pouvoir politique, et se placent même au dessus des lois de la république, votées par des parlements démocratiquement élus, puisqu'ils estiment juste d'y résister si leur conscience politique le leur dicte.

Ce positionnement, de ceux qui firent l'actualité avec leur Mur des cons, semble constituer un double danger pour la démocratie : le premier parce qu'il nie la volonté du peuple souverain; le second, parce qu'en faisant cela, ils favorisent toutes les exaspérations populaires.



Je ferme se livre en me disant que si l'indépendance de la justice est une condition de la démocratie, cette indépendance ne se limite pas à la séparation d'avec le politique, mais qu'elle doit aussi se traduire par une indépendance vis à vis de toute idéologie, pour rester au service de la souveraineté populaire, exprimée par les lois de la république.
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