Olivier Bal

Je m'arrête. Une lueur rouge dans une orbite. C'est lui. Pris de panique, je fuis. Je ne me protège même plus le visage. Mes bras sont tendus en avant. Je suis dévoré par la peur. Un hurlement emplit la grotte. Un cri terrible, une plainte chargée de douleur et de rage. En cet instant, mes jambes me lâchent. Je m'effondre au sol. Je sens sa présence, sa respiration. C'est terminé.

"S'attacher à quelqu'un, c'est courir le risque d'être déçu. Quand ils me connaissent, les gens finissent par avoir peur de moi. Je suis mieux seule. Point."

Si t’es raciste en Corse, c'est que t'es pas Corse. Que t'as rien compris à qui on est. Notre île a toujours été une terre d'accueil. Pour tous. Surtout les parias.

Où suis-je ? Pourquoi n'y vois-je rien ? C'est le noir le plus total. Je cligne des yeux. Ai-je eu un accident ? Comment me suis-je retrouvée ici ?
J'ai si froid. Je me touche le corps. C'est bien ce que je pensais : je suis totalement nue. Reste calme, Emily.

Comme vous aujourd'hui, je m'étais convaincu qu'en évitant le contact avec les autres, je trouverais une forme de sérénité. En réalité, je me plantais. On n'est personne quand on est seul, On rabougrit, on s'assèche. On n'existe qu'avec les autres.

On n’est personne quand on est seul. On rabougrit, on s’assèche. On n’existe qu’avec les autres. (Paul)

Les emmerdes, j’en ai déjà plein le coffre, mais faut croire qu’il reste encore de la place.

Dans les tréfonds de l’âme humaine, il n’y a pas de monstre ni de démon aux dents aiguisées, Il n’y a que des blessures qui ne cicatrisent jamais, des oreilles qui se bouchent parce qu’elles ont trop entendu crier, des souvenirs qui vous dévorent et qui vous rendent fou

Mais pendant que j’avalais des kilomètres, j’avais pris conscience d’autres choses. J’avais passé le plus clair de mon existence, tout au long de ma carrière de journaliste pour un magazine crasseux, à scruter la vie des autres, a les espionner par le trou de la serrure, tout ça pour ne pas avoir à me regarder dans un miroir

Ne pas chercher à savoir, c'est imaginé que tout va bien.

Notre belle nation s'est construire sur les cadavres de millions d'innocents. Sous couvert de " Destinée manifeste" cette idéologie messianique promettant que le peuple américain était voué à conquérir la moindre parcelle du pays, s'est jouée en réalité une terrible épuration etnique, la destruction de milliers de tribus, l'annihilation de leur culture, de leur histoire...Et il n'en reste rien de plus aujourd'hui qu'un vague souvenir, à l'image de ce petit espace étriqué dans le musée, qui réunit à peine quelques flèches et cuillères...

Car je sais bien qu'en essayant de changer les choses, on met souvent plus de bordel qu'au départ.

Et si on vivait, maintenant qu'on est morts ?

On s'habitue à tout. Même à la pire des horreurs.

Dans la vie, je crois qu’il n’y a pas de gentille morale à la fin, pas de happy end. Il n’y a que le hasard, le poids de nos erreurs et le mauvais sort. Pas de destinée, pas de chemin écrit à l’avance. On est ce qu’on fait. Point.

Il faut bien que tu comprennes les règles. Que ça soit clair; si tu te rends, Sarah meurt. Si tu parles de tout cela à quiconque, elle meurt. Si tu mets fin à tes jours, elle meurt. Si tu tentes de t’en prendre aux miens, elle meurt. Si tu refuses ce que je te demande…

Comment faire confiance à Radwell, qui n'a cessé d'alterner entre des réflexions pertinentes et des paroles d'illuminé ? Et si je continue à creuser, est-ce que je vais finir comme lui ? A imaginer le mal partout, à chercher du sens là où il n'y a que le hasard ? Tout ça pour finir par déambuler avec un bonnet en aluminium sur la tête... C'est ça qui m'attend ?

Il faut que vous compreniez d'abord que le monde du rêve a toujours été à nos côtés, depuis la nuit des temps, et pourtant, nous le connaissons à peine. D'abord les hommes ont cru que les songes étaient d'origine divine. Dans la Grèce antique, en -3000 avant Jésus-Christ, à Sumer ou dans l'Égypte ancienne, le rêve était perçu comme un message des dieux. Les fidèles malades se rendaient dans des temples ou des grottes telles Amphiaraos, s'endormaient sur des peaux d'animaux et attendaient d'être visités par un Dieu qui soignerait leurs blessures. On appelait cela l'incubation. On retrouve des pratiques similaires dans certains temples japonais comme celui d'Hasedura. Dans la religion catholique, Dieu apparaît à ses disciples en songe.... Enfin dans l'islam, l'Istikhàra, est une prière à réciter avant d'aller dormir pour obtenir en songe une réponse à un problème donné.

La plus grande force du capitalisme, c'est d'avoir éteint toute forme de velléité chez ses citoyens, que jamais personne ne remette en question l'ordre des choses...

C'est de la folie, peut-être, de l'obsession, certainement. Mais je suis comme ça. Plus on m'enfonce et plus je creuse.