Citations les plus appréciées
Nous aiment-ils, ceux qui nous aiment sans comprendre ce qui nous est nécessaire?
Une phrase me revînt en mémoire, quelque chose que Hannah Arendt avait dit un jour à propos du poète Auden: la vie avait gravé les fureurs invisibles de son cœur sur son visage.
L'opposition
En 2005 aux élections législatives, avec 75 % des suffrages, la gauche remporta la plus écrasante victoire qu'elle ait jamais enregistrée.
Quelques semaines plus tard, ne pouvant digérer leur défaite, tous les hauts responsables de droite, presque tous les P.D.G. réactionnaires et la plupart des directeurs de grosses entreprises se mirent en grève. Exactement comme les prolos autrefois.
C'est alors que le pays connut un essor tout à fait inespéré.
Augustin dit aussi qu'il s'est planté avec les manichéens j'avais demandé au prêtre il avait dit des gens qui pensent que soit tout est bien soit tout est mal. J'avais réfléchi à ça et j'ai essayé de faire une pensée autour pour le prêtre je lui disais que quand je regarde ma vie je n'arrive pas à démêler il y a toujours eu du mal dans le bien et du bien dans le mal et que mon destin était pris au milieu de cette liane.
-chap. 36- p.159 -
De la droite la plus conservatrice à la gauche la plus sociale : le parcours politique de Victor Hugo a tout du grand écart. Certains l'accusent de versatilité, voire d'opportunisme. Il répond par la verve de ses convictions et la constance de ses engagements.
Tout est impacté par ce que vous générez par vos pensées.
A ce propos, un maître bouddhiste coréen, le vénérable Seongnam m'a donné une image très explicite de la manière dont agissent nos pensées, nos actes et nos paroles. Pour se représenter ce processus à l'œuvre, positionnez votre main comme si vous tiriez avec un revolver, l'index tendu droit devant, le pouce vers le haut et les trois autres doigts repliés vers vous.
L'index représente votre pensée et vos actes. Le pouce tendu vers le haut est ce que produit l'univers en renforçant vos pensées ou vos actes. Les trois autres doigts correspondent à ce qui vous revient. Ce que l'on pense ou ce que l'on fait ... est renforcé par l'univers ...et cela vous revient trois fois. Si vous critiquez une personne, plusieurs personnes vont vous critiquer. Si vous volez quelqu'un, vous allez perdre beaucoup par ailleurs. De la même manière, si vous faites preuve de générosité, vous allez beaucoup recevoir.
-chapitre 17 - Se protéger - protégez-vous de vous-même - p. 209 -
Nous ne pourrons pas vivre longtemps dans un cauchemar technologique et climatisé à moins d'oublier ce que nous sommes : des êtres doués de parole et de raison, des « animaux sociaux », pas seulement des numéros, des QR codes, des consommateurs et des clients dont l'existence serait guidée par des algorithmes.
Dans Postman, film réalisé et interprété par Kevin Costner, sorti en 1997, les États-Unis sont devenus après une guerre nucléaire une sorte de no mans land où survivent quelques communautés terrorisées et rackettées par une milice paramilitaire. Le héros, un voyageur solitaire accompagné d'un mulet, endosse un jour l'uniforme et récupère la besace d'un facteur dont il a découvert le cadavre. Il retrouve aussi des lettres, vieilles de quinze ans, et décide de les distribuer. «Je suis le facteur», dit-il à ceux qu'il croise en leur déclarant que le service postal commence à être rétabli dans le pays. Les populations voient en lui le retour de l'État et de la civilisation. On lui confie des courriers, des jeunes gens et d'autres moins jeunes le rejoignent pour constituer un réseau de facteurs à cheval. Un bureau de poste datant de 1884 est rouvert, un centre de tri est créé, les lettres affluent à nouveau. Ce facteur improvise et rebelle, porteur de rêves et d'espérance, va se dresser contre le chef de la milice. Il est frappant que ce film, adapté d'un roman de David Brin, ait imaginé que le facteur puisse être, dans un univers postapocalyptique, le symbole et l'incarnarion de la civilisation retrouvée.
Par-delà les frontières et les continents, il faut croire que La Poste demeure un repère et un repaire.
La ruse ou le génie du capitalisme, selon le point de vue, consiste à faire basculer dans le domaine marchand des choses qui ont toujours été gratuites. Et il fait preuve d'une imagination sans limites pour transformer ce qui relevait du don et du désintéressement en espèces sonnantes et trébuchantes. Ainsi, qui aurait imaginé dans un passé récent que la pratique de l'auto-stop deviendrait payante via le covoiturage initié par des plateformes numériques ?
Et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que décidément, ces sites d’évaluation constituaient un des traits les plus répugnants de l’époque – quoique, en la matière, la concurrence demeurait féroce. Chacun y va de son commentaire mesquin, immonde, suintant la bêtise crasse, la frustration, l’illusion d’avoir un peu de pouvoir pour une fois, même si c’est seulement celui de nuire, de dénigrer. Et bien sûr les gens satisfaits, ou dotés d’un minimum de goût, de sensibilité ou de cervelle, de leur côté, n’éprouvent jamais le besoin de s’exprimer sur ces sites ni où que ce soit. Le pire, c’est que plus personne n’est à l’abri désormais. La culture de l’évaluation ne cesse d’étendre son emprise. Elle contamine tous les domaines.
L’inconscient essaye parfois de repriser des accrocs anciens dont il n’a nulle connaissance.
En homme, il vient. Un homme s'incarnera dans le futur... l'Antichrist est le diable en personne, à la fois incarné sur la Terre et à la fois animé d'un corps d'esprit qui se dissimule.
Ils [les Maoris] ont un rapport fusionnel avec la nature... Pour eux, nous sommes tous liés : les hommes, les animaux, les végétaux, le soleil, la lune, le climat... Nous faisons tous partie d'une seule et même grande famille. Les hommes sont les enfants de la terre et du ciel et les cousins de chaque être vivant.
Au suroît
quand la lumière troue et déchire la surface de la mer
quand elle me fauche d'une lame
et m'emporte dans le vortex des émotions
(lever de soleil)
La médiocrité ne voit rien au-dessus d'elle ; en revanche, le talent s'incline tout de suite devant le génie.
La fin du monde rend misanthrope, à ce qu'il semble.
Quand je raconte cette histoire, tout le monde pense que la naissance du bébé est le miracle auquel je fais allusion en cette lointaine journée de blizzard. C'était époustouflant, certes. Mais j'ai assisté ce jour-là à une chose encore plus merveilleuse. Pendant que Christina me tenait la main et que Mme Mina serrait celle de maman, il y a eu un moment – un souffle, un battement de cœur – où toutes les différences d'éducation, de niveau social et de couleur de peau se sont évaporées, tels des mirages dans le désert. Un moment où nous étions tous égaux et où il n'y avait plus qu'une femme qui en aidait une autre.
Ce miracle-là, cela fait trente-neuf ans que j'attends qu'il se reproduise.
Le métronome, meilleur ami de l’homme après le chien.
Un Saint-Bernard sauveteur du temps.
La mémoire et la poussière
Pour mami : Albis Torres
« Ton temps est maintenant un papillon,
Un petit bateau blanc, mince, nerveux. »
Silvio Rodriguez (auteur-chanteur-compositeur cubain engagé)
Humain le geste d'un papillon perdu
battant des ailes dans le sanglot épistolaire du commencement
effaçant l'encre du cahier devenu fou
disant des mensonges sur la durée du vent
et dessinant le clame avec l'attente de la brise
Un halo d'été vint étouffer l'arrogance
et dans la douleur qui rappelle l'agonie
elle vole violacée et étrange
Comme si son état d'abondante beauté était invisible
elle tombe nue à mes pieds sans rougir
Pendant que je recouvre la poussière de ses livres
elle m'oublie et s'échappe
entre ses ailes
la mémoire.
(Poème inédit traduit de l'espagnol [Cuba] par Marianne Millon)
Comme s’il était alléché par une perspective de joute, le président me demande si je sais que, parfois, le statut de témoin et celui d’accusé ne sont séparés l’un de l’autre que de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes…
je réponds que je ne fume pas, monsieur le président… mais je crois que, si je fumais, je les roulerais, effectivement.
Cri n°94
Un résistant de l'an deux mille :
Mon père n'avait pas de téléphone. Ni mon grand-père. Ni mon arrière-grand-père. Ni aucun de mes ancêtres. Je n'aurai pas de téléphone.
Mais monsieur, puisqu'on vous l'offre !... C'est gratuit !
Je n'en veux pas.