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EAN : 9782368128121
272 pages
Charleston (28/02/2023)
4.19/5   336 notes
Résumé :
Abigail Lompré n’est pas retournée en Alaska depuis dix ans. L’île du Prince-de-Galles est belle, brute et sauvage, mais elle l’a fuie à l’adolescence pour rejoindre sa grand-mère paternelle à Paris, laissant derrière elle un père qu’elle aimait profondément et une mère avec qui elle ne s’est jamais entendue.
Pourtant, aujourd’hui, c’est bien pour Emma qu’Abby est de retour. Pierre est mort et elle sait que son devoir est de ramener en France la seule famille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (135) Voir plus Ajouter une critique
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Après 20 ans de vie parisienne, Abigail Lompré, alias Abby, retourne sur la petite île d'Eagle Bay, celle où elle a grandi et qu'elle a quitté à ses 15 ans, fuyant ce bled isolé au climat hostile, ainsi qu'une mère dépourvue d'instinct maternel à qui elle n'a plus adressé la parole depuis. Suite au décès de son père, elle ne peut cependant pas se résoudre à abandonner cette femme clouée dans un fauteuil roulant et de surcroît gravement malade… et donc incapable de vivre seule dans un tel endroit.

À l'instar de R. J. Ellory dans son dernier roman (« Une saison pour les ombres »), mais dans un style certes bien moins sombre, Sophie Jomain nous plonge au coeur d'une petite communauté isolée du reste du monde, tout en obligeant son personnage principal à y renouer avec un passé riche en secrets enfouis.

Dès les premières pages, l'autrice invite au dépaysement, pour un roman qui se veut plus sensoriel, au milieu d'une nature aussi belle que sauvage. Un retour aux sources, loin du monde moderne, là où règne encore une grande solidarité entre le peu d'habitants qui n'ont pas encore fui l'endroit. Un petit coin de l'Alaska où l'on prend vite plaisir à s'installer le temps d'un roman, bien au calme, pourvu d'une tasse de thé chaud et d'une bonne couverture.

Il ne reste alors plus qu'à profiter de la plume tendre et délicate d'une Sophie Jomain qui se veut moins drôle que d'habitude en abordant des sujets qui la touchent visiblement. Pourtant, malgré des thèmes difficiles tels que la maladie, le deuil, le handicap et les relations mère-fille conflictuelles, « le Dernier Sommeil de l'Ourse » se veut tout de même optimiste. L'humour a beau être moins présent, le pardon, l'entraide et la résilience parviennent à éclairer ce récit qui s'avère finalement être une ode à l'amour et à la vie.

Si cette autrice que j'affectionne particulièrement a su mettre tous les ingrédients pour me séduire, il y en a cependant un qui m'a empêché d'être bouleversé comme la plupart des lecteurs. Tout comme dans « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada ou dans « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet, j'ai été incapable de m'attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle au point de ne pas aimer son enfant. Une attitude que mon cerveau refuse visiblement d'assimiler et un manque d'empathie qui m'a un peu bloqué tout au long de cette lecture que j'ai certes apprécié, mais qui aurait dû me toucher plus que ça.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Une première de couverture magnifique pour ce huis clos mère-fille qui, par moments en tient presque les promesses, mais déroule surtout une histoire de non amour maternel un peu trop à l'eau de rose à mon goût.

Alors, comment les promesses de cette première m'ont-elles paru tenues? Un soleil ou, peut-être, une lune rouge, émergeant derrière les crêtes rosies des montagnes, avec un rapace figuré dans la partie inférieure droite de l'astre, et tout en bas, un lac qui se laisse deviner, encadré de sapins noirs, donc un très beau dessin de ce qui va être le cadre de l'histoire d'Emma et d'Abby.

Elles sont aussi tenues ces promesses par les régulières descriptions de la nature de l'Alaska, qu'il s'agisse de la mer, des montagnes, du lac, des intempéries, des éclaircies fulgurantes, des tempêtes violentes.

Pour le reste, la relation entre Emma, la mère, et Abby, la fille, qui se retrouvent après une vingtaine d'années de séparation, à l'approche des quelques semaines de vie que peut espérer et redouter Emma, condamnée par la maladie qui l'a déjà clouée en fauteuil roulant depuis des années, est présentée admirablement par moments, lamentablement en d'autres où l'eau de rose coule à flots.

Ce sont deux personnalités : la mère, forte, qui a assumé ses choix, mais malade, dépendante, pas prête à affronter la mort, donc alternativement méchante, cruelle, ou soumise, presque affectueuse, aimante. La fille, elle, a quitté sa vie de célibataitre parisienne pour venir au chevet de sa mère, croyant la ramener à Paris, complètement seule qu'elle est après la mort de son mari. Et donc, les scènes s'enchaînent avec haine, désespoir, affection, tendresse. Sophie Jomain n'épargne pas une bluette naissante entre Abby et William, médecin de la mère, portant lui aussi les fardeaux de sa vie.

Je passe sur un nouveau personnage, deux même, apparaissant vers la fin de l'histoire dont on aurait fort bien pu se passer en concluant celle-ci sur l'analyse de l'évolution de la relation entre la mère et la fille.

Malgré ces réserves, j'ai quand même apprécié cette lecture dont les fulgurances éclipsent les lacunes et où l'Alaska, omniprésent, domine souverainement le désarroi des deux femmes.
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Dès que je vois le mot 🐻 sur une couverture de livre, je ne peux pas m'empêcher de le prendre. Bon, dans celui-là, il n'est pas question d'une vraie ourse, mais d'une écrivaine connue qui s'est coupée du monde dans un village de l'Alaska. Abigail, sa fille, revient sur les lieux après le décès de son père. Elle s'éloigne, pour un temps, de Paris et de son métier d'avocate. Vingt ans d'absence, loin de cette mère aucunement maternelle et qui dépérit physiquement. Vont-elles apprendre à mieux se connaître ? D'autant que l'accueil est fort désagréable. Elle va faire connaissance du médecin qui soigne sa génitrice. Une agréable histoire qui sublime la nature. le problème est qu'on devine la suite, tout est convenu. Dommage que les brouilles de famille, avec cette ourse mal léchée, soient trop en avant et cachent l'Alaska en toile de fond.
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Abby revient en Alaska après 20 ans d'absence suite au décès de son père. Sa mère handicapée avec laquelle elle n'a jamais pu créer de lien ne peut plus rester seule sur l'île. Abby est bien décidée à la ramener à Paris qu'elle accepte ou non. Après bien des heurts, elle découvre que sa mère est mourante, elle essaiera alors de nouer des lien avec elle et créer des souvenirs, mais aussi tenter de mieux comprendre cette femme dépourvue d'instinct maternel tout en l'accompagnant dans ses derniers instants.
Ce livre traite de sujets difficiles, le deuil, la maladie, les relations mère-fille conflictuelles, tout en gardant un fond particulièrement optimiste malgré l'issue inéluctable.
Abby retourne aux sources, à la nature sauvage et magnifique de l'Alaska comme à sa famille, elle qui n'a jamais réellement compris ni l'un ni l'autre va apprendre à les apprécier et à les accepter et faire la paix avec ses regrets. Une chose uni la mère et la fille, le père qu'elles ont toutes les deux aimé, c'est ce trait d'union qui leur permettra de nouer une relation.
J'ai beaucoup aimé cette histoire très touchante et ainsi que les descriptions de l'Alaska. Emma est un personnage complexe, haïssable par moments, émouvant à d'autres.
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Ce n'est pas un secret, j'aime énormément la plume de Sophie Jomain.
Et ce roman est un coup de coeur !!!!

Au delà du fait que le sujet abordé principalement (la relation mère/fille) m'ait énormément touché (au point d'avoir plus que des larmes aux yeux), Sophie Jomain nous fait voyager et découvrir l'Alaska. Un environnement qui m'est totalement inconnu et que j'ai particulièrement apprécié (de vastes étendues sauvages où la nature est Reine et ayant peu d'habitants).

Ce roman est une ode à la vie, mettant l'accent sur les relations humaines plus précisément les liens parentaux, la relation conflictuelle entre une mère et son enfant, le choix et l'envie d'avoir des enfants ou non. Il est question également de maladie, d'entraides sincères.
Il est assez rare de lire des romans où l'on fait référence à l'absence de désir de maternité. Cela m'a touché en plein coeur car je fais partie des « rares » femmes à ne pas ressentir le besoin d'être maman. L'auteure a su mettre des mots parfaitement juste sur ce ressenti et merci pour ça.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages. Emma, la maman, je l'ai détesté puis aimé, je suis passée par pleins d'émotions tout simplement. Certains passages ont pu faire écho avec mon adolescence et mon coeur s'est lourdement serré. Abby, sa fille de 35 ans m'a beaucoup ému aussi.
Il y a des passages assez difficiles, qui font mal mais qui reflètent une certaine réalité.
Il y a également des moments assez contemplatifs qui font énormément de bien, qui permettent de « souffler », de profiter du merveilleux paysage.
A la dernière phrase, j'ai ressenti un doux frisson qui m'a confirmé que ce roman est un gros coup de coeur.

Ce qu'il faut retenir : Une très belle lecture, un récit poignant.
Si vous ne l'avez pas encore lu, foncez !!

Ce roman est un cri du corps et du COEUR !
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois que nous raccrochons, je m'aperçois combien il est difficile de discuter avec ma mère. Elle simule une fausse joie de m'entendre et parle d'elle sans s'arrêter. [...] Elle a fait semblant de m'écouter dans un silence presque affligeant, puis elle m'a interrompue au milieu d'une phrase pour me demander de penser à lui envoyer de l'argent pour les médicaments.
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- Vous trouvez la société détestable ?
- Ce qu'elle représente en tout cas. La surconsommation, le stress, l'autodestruction, la superficialité.
- Vous avez une vision très pessimiste de notre monde. Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.
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Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.
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La tempête avait cessé pendant la nuit. Elle était partie d'un coup, laissant derrière elle un soleil éclatant et une douce brise, comme si quelques heures plus tôt, les éléments ne s'étaient jhamais déchaînés.
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Toute l'eau s'était retirée, laissant place aux algues brunes, aux morceaux de bois mort et aux roches habituellement invisibles. Sur l'une d'entre elles, au loin, reposaient une famille de grands phoques communs, ainsi que quelques guillemots avec leur plumage noir et blanc.
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Videos de Sophie Jomain (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Jomain
Le nouveau roman de Sophie Jomain, "Et viva la vida !", sera disponible en librairie et en ebook le 1er février.
Plus d'informations https://bit.ly/etvivalavida
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