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She was on her own with her triumph. And had she made a mistake? It was the dark side of having power : a little stain of shame, and of doubt.

Page 150.
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On ne naît pas monstre. On le devient, morceau par morceau, membre par membre, création artificielle d'hommes fous qui, à l'image du malavisé Frankenstein, pensent toujours tout savoir mieux que les autres.
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En ce moment, elle lit Virginia Woolf, tous les livres de Virginia Woolf, l'un après l'autre - elle est fascinée à la pensée d'une telle femme , d'une telle intelligence, d'une telle singularité, habitée d'un chagrin aussi incommensurable ; une femme douée de génie qui néanmoins a lesté sa poche d'une pierre et s'est enfoncée dans la rivière. Elle, Laura, aime imaginer (c'est l'un de ses secrets les mieux gardés) qu'elle possède une trace de cette intelligence, à peine un soupçon, même si elle sait que la plupart des gens se promènent dans la vie avec les mêmes illusions, serrées en leur for intérieur comme de petits poings, jamais divulguées. Elle se demande, tandis qu'elle pousse un Caddie dans les allées du supermarché ou qu'elle se fait coiffer, si les autres femmes n'ont pas toutes plus ou moins la même pensée : La voilà la femme à l'esprit brillant, la femme des grands chagrins, la femme des joies sublimes, qui préférerait être ailleurs, qui a accepté d'exécuter des tâches simples et essentiellement stupides, d'examiner des tomates, de rester sous un séchoir à cheveux, car c'est là que résident son art et son devoir.
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Nous sommes tous, autant que nous sommes, attirés par les messages qui sont compatibles avec nos opinions, plutôt que par des messages susceptibles de les remettre en question.
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Les premiers hommes furent chasseurs et non pas laboureurs.

Les premiers biens furent des troupeaux et non pas des champs.
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Ma sœur me tend la boîte de chocolats, je laisse ma main en suspens quelques secondes au-dessus de la boîte, je ne sais jamais lequel choisir, et cette décision dérisoire qui nest qu’une simple formalité pour le commun des mortels prend chez mol des proportions absurdes, j’ai la sensation de me trouver face à un choix décisif de ma vie, que ce choix pourralt très bien entraîner dans son sillon une somme de conséquences potentiellement dramatiques et irréversibles. Je fins par me décider, en prends un qui me semble attrayant, le croque et me fige. Cest le chocolat avec ce truc blanc immonde à l’intérieur.
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Il n’y a pas de petits bonheurs. Peut-être doit-on accepter ce que la vie nous offre, ce qu’elle ne nous offre pas.
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L'alimentation en pleine conscience est un moyen de reprendre contact avec une des activités humaines les plus agréables.
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 Anonyme
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine

et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation ».

Ibn Rochd
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- Ne fais pas ça.

- Quoi ?

- Me sourire

- Pourquoi ?

- Parce que quand tu me souris, il n'y a absolument rien que je ne te laisserais pas me faire.
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 Montesquieu
Les lions ont une grande force, mais elle leur serait inutile, si la nature ne leur avait pas donné des yeux.
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Il lui a fallu un merveilleux effort de perspicacité pour découvrir que je ne l’aimais pas. J’ai cru un moment que rien ne pourrait lui faire entrer cela dans la tête ! Et encore n’en est-elle pas bien persuadée ; car ce matin, elle m’a annoncé, comme une nouvelle extraordinaire, que j’étais réellement parvenu à me faire haïr d’elle ! Un vrai travail d’Hercule, je vous assure !
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(Mme Oura et Ganji sont clandestins sur un bateau. Ganji essaye de dormir et Mme Oura pense à haute voix...)



- bla...bla...bla...

- ...

(...Si on se fait prendre, c'est la peine de mort...)



- bla...bla...bla...

- ...

(...Si on se fait prendre, c'est la peine de mort...)



- bla...bla...bla...

- ...

(...Si on se fait prendre, c'est la peine de mort...)



p239
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Y a-t-il un bruit que le malheur aurait fait en se levant et que nous aurions dû reconnaître ?
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J'ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l'idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui dit que je t'aime peut-être plus que je ne le pensais.
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[...] Car on ne ressentait l'amour que lorsqu'on était sur le point de le perdre.
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La musique n'exprime pas seulement la tristesse, ou la colère, ou le chagrin, tous ces sentiments - elle y répond aussi. À écouter la mélodie presque joyeuse exécutée par la voix de la Callas, des paires de croches qui montent et descendent dans une indéniable allégresse, suivies par les violons qui nous offrent la même ligne mélodique - et ce alors qu'Orphée déplore la mort de celle qu'il aime plus que sa propre vie -, les mots de Johann prenaient enfin tout leur sens : “C'est à cela que tu reconnais les grands compositeurs. Dans une suite de Bach, dans une sonate de Schubert, dans un air de Mozart, tu peux entendre tout à la fois la détresse abyssale d'un homme en deuil et la joie voluptueuse de quelqu'un qui a été comblé d'amour. La musique, quand elle sonne juste, déplore et console en même temps, elle chante la beauté du monde et se lamente de notre solitude irréductible. L'humanité a besoin de musique, car elle seule peut faire danser notre âme.”
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Je lui glisse qu'une étoile filante, c'est parfois des gens qui nous ont aimé très fort qui nous font un signe, de là-haut.
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Deux jours après, sa remarque me revint en mémoire et me ramena presque trente ans en arrière.

Brutalement. Était-ce parce que j'avais aperçu - ou cru apercevoir - Madeleine sur la Via Dolorosa la veille ? En tout cas, la phrase de mon nouveau meilleur ami Albert Benquelquechose réveilla le souvenir de ces paroles définitives prononcées par Madeleine quelques heures avant son départ pour Lyon. “Tu es juif. Je suis catholique. Ça ne peut pas marcher.” J'étais abasourdi, en colère, scandalisé. J'ai été dans une telle rage pendant trois jours que cela me fit oublier mon chagrin. Ne croyant pas une seconde à cette affirmation qui, pour moi, cachait un “Tu es pauvre. Je suis riche” qu'elle n'osa pas prononcer, mais, à ce jour, je ne sais pas si elle pensait vraiment ce qu'elle disait, comment pourrais-je le savoir ? Madeleine coupa court à toute discussion, les larmes coulèrent sur ses joues, mais sa voix ne trembla pas. “Fais-moi confiance. Je sais de quoi je parle. Ce n'est pas possible, et ce n'est plus la peine d'en parler.”
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Pourtant j'avais fait la paix avec l'idée de ne jamais la revoir, pourquoi alors cette brûlure, sans raison ni logique, une silhouette qui envahit mon champ de vision sans crier gare et qui devient la seule chose que je vois, sans possibilité d'y échapper, la conviction immédiate que c'est elle, comme si je l'avais reconnue avec certitude alors que mon esprit naviguait au large, en écoutant vaguement notre guide, mais l'image avait déjà pris toute la place en effaçant le reste.
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